Kering une énorme figure baissière s'est formé sur le groupe de luxe

Parmi les grands groupes du luxe cotés à Paris et notamment sur le CAC 40, Kering fait figure de mauvais élève avec une performance boursière très décevante depuis trois ans.

En effet, après avoir touché un record à 798 €, le groupe dirigé par François-Henri Pinault a enchaîné les déboires et notamment sur sa marque phare, Gucci. Le redressement de la marque est important puisque le groupe dans son ensemble en dépend énormément, elle représente tout simplement 50 % des ventes. Tant que les premiers signes d'un redressement, et notamment en Asie, ne seront pas là, le marché continuera de donner une prime de risque importante au groupe et c'est bien normal.

Dès lors on se retrouve avec des ratios de valorisation qui n'ont rien à voir avec le secteur puisque le titre se paye autour de 13 à 14 fois ses bénéfices attendus cette année. C'est ainsi, des sociétés beaucoup plus équilibrées comme LVMH, Hermès ou encore L'Oréal concentrent l'essentiel des investissements des gérants dans ce secteur.

Techniquement, la configuration est assez effrayante avec une énorme figure en "épaule tête épaule" qui s'est développée depuis 2018 et dont la ligne de cou passe par le support technique des 340 €. Une figure qui a une signification particulièrement baissière en analyse technique et dont on pourra souligner tout du moins l'importance capitale du support ultime des 340 € qui maintient le titre la tête hors de l'eau. En cas de rupture de ce niveau, une première étape sur 290 € serait très rapidement réalisée. Prudence donc, nous sommes sur un niveau crucial et les marchés sont très fortement valorisés dans leur ensemble.

Forces

1. Innovation et adaptation au marché numérique : Kering a activement investi dans l'innovation digitale et l'e-commerce pour ses marques, une démarche particulièrement cruciale dans l'industrie du luxe contemporaine.

2. Positionnement fort sur les marchés internationaux : Kering a une présence significative sur des marchés clés comme l'Asie et l'Amérique du Nord, qui sont des régions de forte croissance pour le secteur du luxe. Cette présence internationale permet à Kering de capter une clientèle globale et d'augmenter ses revenus hors de l'Europe.

3. Stratégies durables et responsables : Kering est reconnu pour son engagement envers la durabilité et les pratiques éthiques, ce qui peut être attractif pour les investisseurs conscients des questions environnementales et sociales. Ces initiatives peuvent également renforcer la réputation de la marque et fidéliser la clientèle.

Faiblesses

1. Dépendance à des marques phares comme Gucci : Une grande partie des revenus de Kering provient de Gucci, qui est la marque la plus profitable du groupe. Cette dépendance peut être risquée si Gucci rencontre des difficultés ou des changements de tendance qui affectent négativement ses ventes.

2. Sensibilité aux fluctuations économiques : Le secteur du luxe est particulièrement sensible aux cycles économiques. En période de récession ou de ralentissement économique, les consommateurs réduisent souvent leurs dépenses en biens de luxe, ce qui peut impacter les résultats financiers de Kering.

3. Risques liés aux changements réglementaires et géopolitiques : Opérant dans de nombreux pays, Kering est exposé à des risques liés aux changements de réglementations, notamment les droits de douane et les taxes d'importation, ainsi qu'aux instabilités géopolitiques qui peuvent affecter ses marchés et ses chaînes d'approvisionnement.

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