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Fukushima, les secrets dune catastrophe... - Page 2

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gars d'ain gars d'ain
05/07/2018 23:43:22
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gars d'ain gars d'ain
14/06/2018 09:12:49
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C'est loin d'être terminé... Et il reste de nombreux cadavres radio-actifs dans le placard à balai que l'on avait soigneusement caché...

Japon: Tepco envisage de démanteler aussi la 2e centrale nucléaire de Fukushima

Actualité AFP publiée le 14/06/18 07:40


La compagnie japonaise d'électricité Tokyo Electric Power (Tepco) étudie "concrètement" le démantèlement de la deuxième centrale atomique de la préfecture de Fukushima, moins connue que la première mais elle aussi touchée par le tsunami de mars 2011.


Tepco n'avait jusqu'à présent rien décidé pour Fukushima Daini (numéro 2), site qui compte 4 réacteurs, même si, pour la plupart des experts, il n'est pas envisageable de relancer ces installations pour des raisons psychologiques et techniques.


La possibilité du démantèlement "a été évoquée ce matin par le PDG de notre entreprise lors d'une rencontre avec le gouverneur de Fukushima", a expliqué à l'AFP un porte-parole de Tepco.


"Nous allons étudier concrètement le démantèlement de tous les réacteurs", a déclaré le président Tomoaki Kobayakawa, selon le service de presse de Tepco.


Si était décidé le démantèlement de Fukushima Daini, la totalité des dix réacteurs de la préfecture disparaîtrait, Fukushima Daiichi en comptant six.


Après le violent séisme du 11 mars 2011, au large de la côte nord-est du Japon, un gigantesque raz-de-marée a détruit le rivage et ravagé la centrale Fukushima Daiichi, provoquant l'accident atomique le plus grave depuis celui de Tchernbobyl en URSS en 1986.


L'eau a aussi envahi la deuxième centrale, Fukushima Daini, mais, contrairement à ceux de Fukushima Daiichi, les systèmes de refroidissement de Daini n'ont pas été saccagés et le drame y a été évité.


Dans les deux cas, le démantèlement des installations est un travail de titan qui prendra des décennies et engloutira des sommes considérables, la plus dure tâche étant l'extraction du combustible fondu de trois des six réacteurs de Fukushima Daiichi.
  
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gars d'ain gars d'ain
04/02/2018 14:49:48
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La centrale de Fukushima à cœur ouvert

On n'en parle pas beacoup et pourtant les enjeux y sont actuellement considérables alors que les niveaux de risques n'ont jamais été aussi élévés en terme d'enjeux pour le futur.


Notons que "Eaux contaminées, facture des travaux astronomique, fuites… Malgré les progrès accomplis depuis la catastrophe il y a six ans et demi sur le site japonais, l’urgence demeure.<p>

La centrale de Fukushima à cœur ouvert
Le parcours, dessiné d’un trait rouge, zigzague entre les réacteurs sinistrés et les réservoirs d’eau contaminée. Passé les contrôles (pièce d’identité et biométrie des veines du doigt), un essaim d’aimants jaunes pointent sur une carte les endroits où le port d’une combinaison et d’un masque respiratoire est obligatoire. «Dans les "yellow zones", des travaux en cours peuvent disséminer de la poussière radioactive. Mais 95 % du site est désormais accessible avec un simple masque chirurgical», assure un employé de Tokyo Electric Power (Tepco). Le visiteur se contente donc d’enfiler la légère tenue de protection fournie par l’opérateur de la centrale : chaussettes, lunettes, gants de coton et gilet jetable, avec liseré rose pour les «ladies» et dosimètre dans la poche.


Les organisateurs, qui accueillent 10 000 personnes par an, se montrent zélés mais répondent peu aux questions. Ils présentent l’infirmerie, la supérette, guident jusqu’à un hublot avec vue où dominent le bleu ciel des tanks et l’azur de la mer. Dans le bâtiment administratif flambant neuf, des affichettes déconseillent de fréquenter les yakuzas ou de jouer à Pokemon Go. On oublie aisément que l’on est sur le site du deuxième plus grave accident nucléaire de l’histoire, une zone interdite avec accès restreint.


Une ruche où s’affairent 5 000 ouvriers
Six ans et demi après la triple catastrophe du 11 mars 2011, Fukushima Daichi a clairement repris des couleurs. Plus d’amas de débris, de tuyaux rafistolés avec du ruban adhésif ou de panneaux électriques à l’air libre (un rat s’était introduit à l’intérieur, provoquant une importante coupure de courant). Tout a été nettoyé, emballé, rangé. Une omniprésente couche de béton protège le sol des infiltrations d’eau et les ouvriers de l’envol des particules radioactives. Les trois réacteurs éventrés par des explosions d’hydrogène ont presque retrouvé leur ossature d’origine. On ne devine l’ampleur du désastre qu’en frôlant le troisième, au pied d’une paroi de béton déchiquetée et d’un enchevêtrement de ferrailles tordues.


Les progrès, visibles, ne doivent cependant pas masquer les points noirs. A commencer par un calendrier hautement théorique et une facture exponentielle. Tepco prévoit aujourd’hui de démanteler la centrale d’ici à 2041 ou 2051. Mais personne n’a encore la moindre idée des opérations qui devront être menées, tant la situation est inédite. En avril, un think tank japonais a évalué le coût du chantier et des indemnisations entre 50 000 et 70 000 milliards de yens - de 375 et 520 milliards d’euros environ. La dernière estimation du gouvernement s’élevait à 22 000 milliards de yens fin 2016, le double des sommes annoncées initialement.


«Mesdames, si vous voulez aller aux toilettes, c’est maintenant !» Fukushima Daichi est une ruche où s’affairent 5 000 ouvriers, cinq fois plus qu’avant l’accident. Beaucoup de jeunes, principalement des hommes. Les femmes sont si rares qu’on peine à trouver des WC pour dames. On traverse en revanche des vestiaires interminables, on croise d’innombrables sacs-poubelle où s’entassent les effets contaminés. Et l’on ne compte plus les fois où l’on change de paires de chaussures.


Depuis la catastrophe, une dizaine de décès ont été observés parmi les travailleurs. Des arrêts cardiaques, des accidents ou autres, sans lien avec une exposition aux rayonnements ionisants. «De mars 2011 à mars 2016, 174 travailleurs ont reçu une dose cumulée supérieure à 100 millisieverts (mSv), dont six plus de 250 mSv, détaille Naoki Kunugita, de l’Institut national de santé publique. La dose maximale enregistrée est de 678 mSv en raison d’une combinaison qui n’a pas été utilisée correctement. Personne n’est malade à ce jour.» Une compensation financière a été accordée à trois travailleurs, deux ont développé une leucémie, le troisième un cancer de la thyroïde. La décision est toutefois purement administrative et ne signifie nullement que ces maladies sont attribuées aux radiations reçues sur le site. En l’occurrence, ces personnes ont reçu de faibles doses et parfois peu travaillé à Fukushima Daichi. On est loin de la situation tragique des liquidateurs de Tchernobyl (après l’accident du 26 avril 1986 en Ukraine), même s’il est trop tôt pour dresser un bilan sanitaire.


«Le suivi des survivants de Hiroshima et Nagasaki a montré avec certitude que le risque de cancer augmente chez les personnes ayant reçu une dose supérieure à 100 mSv, rappelle Jean-René Jourdain, de l’Institut français de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). Ce que l’on craint le plus à Fukushima Daichi, ce sont les cancers de la thyroïde qui peuvent se déclarer jusqu’à trente ou quarante ans plus tard.»


Les pêcheurs opposés au rejet en mer
Chaussée de bottes trop grandes car les petites pointures n’existent pas, on emprunte une allée bordée de sakura, ces cerisiers japonais. «Il y avait un millier d’arbres autrefois, plus de 600 ont été coupés pour laisser la place aux réservoirs», précise le guide. Du hublot, c’était le premier étonnement. Les réacteurs ne sont presque plus visibles derrière la forêt de citernes géantes qui a surgi au premier plan. Près de 900 cylindres, remplis d’un million de tonnes d’eau contaminée dont Tepco ne sait que faire. Le liquide a été en grande partie épuré de 62 radionucléides mais reste chargé en tritium, une substance radioactive qu’il est impossible de filtrer avec les techniques actuelles.


Depuis des années déjà, divers experts du secteur, l’autorité de régulation nucléaire japonaise ou l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) recommandent le rejet en mer, arguant que le tritium ne présente pas de danger quand il est dilué. Cela se fait en France notamment, pour les centrales en service. «C’est la seule solution viable», confirme Thierry Charles, directeur général adjoint de l’IRSN, chargé de la sûreté nucléaire. Tepco respecte pour le moment la vive opposition des pêcheurs de la région, qui craignent pour l’image de leurs poissons. Et opte pour la construction de nouveaux réservoirs, car l’eau n’en finit pas de s’accumuler.


Pour refroidir le cœur des trois réacteurs qui ont subi une fusion partielle, 210 tonnes d’eau douce sont quotidiennement déversées. L’eau s’échappe des cuves et des enceintes de confinement qui ne sont plus étanches, emportant au passage des matériaux radioactifs. Elle est pompée dans les sous-sols des bâtiments, traitée puis réinjectée dans les réacteurs. Le cycle serait vertueux si de l’eau souterraine ne ruisselait pas des montagnes environnantes pour s’infiltrer sous la centrale et se contaminer à son tour.


Des tonnes de magma radioactif à extraire
Pour tenter d’éviter toute pollution de l’environnement, Tepco pompe en permanence en divers points, en amont comme en aval. Dans le port de Fukushima Daichi, un mur bloque les écoulements de la nappe phréatique vers la mer depuis octobre 2015. Il est doublé d’un mur de glace souterrain depuis octobre 2016. Les trois autres pans de ce projet pharaonique, qui fait circuler un réfrigérant sur 1 500 mètres de long et 30 mètres de profondeur, sont en cours. Les quantités d’eau souillée ont ainsi été fortement réduites. Cependant, 150 tonnes de liquide radioactif au moins doivent encore, chaque jour, être stockées.


On s’engouffre dans un bus aux fauteuils recouverts de plastique qui descend vers les réacteurs à 10 mètres au-dessus de la mer - le site, lui, est à 35 mètres. Une armada de grues enserre les tours. La piscine du réacteur 4, fragilisée par le séisme, a été vidée de ses 1 535 assemblages de combustible. Restent les trois autres piscines avec, dans l’ordre, 392, 615 et 566 assemblages. Des travaux encore plus difficiles, car il faut au préalable déblayer puis reconstruire un toit pour supporter l’équipement téléguidé qui ira chercher le combustible usé. «Les opérations devraient débuter l’année prochaine sur le réacteur 3, celles sur les réacteurs 1 et 2 ont été repoussées de trois ans», résume Tepco. «La piscine du réacteur 3 est la plus urgente, car c’est la plus dégradée, le bâtiment a subi l’explosion la plus violente», ajoute Thierry Charles. Viendra ensuite l’étape cruciale de l’extraction des combustibles fondus. Des dizaines ou centaines de tonnes de magma hautement radioactif, appelé corium. Vêtu d’une combinaison et d’un masque, agenouillé au fond de l’enceinte de confinement du réacteur 5, le visiteur découvre comment les robots parviennent à inspecter les cuves des réacteurs endommagés, des zones où la radioactivité est si élevée qu’il est trop dangereux pour l’homme de s’y rendre. Après plus de six ans de calculs et de tentatives d’approche plus ou moins fructueuses - notamment avec de nombreux robots - l’emplacement et la quantité de corium demeurent encore largement mystérieux. Seule certitude, le magma a percé les cuves pour tomber au fond des enceintes de confinement. Extérieurement, dans cet univers édulcoré, aucune gravité n’est perceptible. Le sas d’accès à l’intérieur du réacteur 5 diffuse même un air de clochette guilleret que l’on tarde à identifier, mais qui trotte dans la tête sur le chemin du retour - «Sur le pont d’Avignon, on y danse on y danse…»


Drôle de clin d’œil à un pont qui s’est effondré plusieurs fois. Avant de partir, les visiteurs grimpent avec enthousiasme sur le toit d’un bâtiment pour embrasser une dernière fois du regard les lieux. Avec la même légèreté qu’ils quitteraient un parc d’attractions d’un ultime tour de grande roue.</p>


Article "http://www.liberation.fr/planete/2017/12/14/la-centrale-de-fukushima-a-coeur-ouvert_1616757"
http://www.liberation.fr/planete/2017/12/14/la-centrale-de-fukushima-a-coeur-ouvert_1616757


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Les eaux radioactives stockées que l'on s'apprête à rejeter dans le Pacifique.
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gars d'ain gars d'ain
05/12/2017 18:29:54
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Un dépôt final de déchets nucléaires sera choisi

(Extrait de l'article : "<p> "Mur de glace, eau contaminée, corium et décharge" de HORI Yasuo, grand témoin de la catastrophe de Fukushima"
http://www.fukushima-blog.com/2017/11/mur-de-glace-eau-contaminee-corium-et-decharge.html


Le 28 juillet 2017, le gouvernement a publié la carte pour le stockage final des déchets nucléaires. Jusqu'à présent, il attendait des candidatures volontaires venant des villes, mais une telle option n'a pas fonctionné, c'est pourquoi il a changé sa politique et a fait lui-même une carte des emplacements appropriés et inappropriés pour le dépôt. (Voir la carte plus bas)

Selon l'explication, sont non-compatibles les endroits où :
1. il y a des volcans actifs dans un rayon de 150 kilomètres,
2. il y a des failles à proximité,
3. il y a une érosion ou une élévation de terrain,
4. la température de la terre est élevée,
5. l'eau souterraine est très acide,
6. la terre est molle,
7. on trouve des traces de coulées de lave apparues il y a plus de 10 000 ans,
8. il y a des mines de charbon, des champs de pétrole ou de gaz.

Les 7 premiers endroits non compatibles sont coloriés en orange et le dernier endroit est en gris. Ces sites sont situés principalement le long de l'archipel japonais et en suivant les zones volcaniques.

Sont appropriés les endroits où les conditions mentionnées ci-dessus n'existent pas (couleur vert pâle), et parmi ces emplacements "appropriés", ceux situés le long de la côte sont les plus appropriés pour le transport maritime des déchets nucléaires (couleur verte). Ces endroits compatibles couvrent 60% du pays. Le gouvernement est prêt à donner 2 milliards de yens [15 millions d’euros] aux villes qui acceptent les études sur papier et même 7 milliards de yens [52,5 millions d’euros] aux villes qui accepteront "davantage de recherches".


Il est prévu de rejeter les déchets nucléaires de la façon suivante :
1. Les déchets nucléaires sont mélangés avec du verre et forment un bloc (500 kg, 1,3 m de haut et 40 cm de diamètre).
2. Le bloc est placé dans une caisse en métal recouverte d'argile sur 70 cm d'épaisseur, et on le met dans le sol à plus de 300 mètres de profondeur.

Selon les explications du gouvernement, ce dépôt souterrain aura une surface de 6 à 10 km2 et il y aura plus de 40 000 blocs de ce genre (mélanges de déchets nucléaires et de verre). Le coût total de la construction sera de 3 000 milliards de yens [22,5 milliards d’euros].

Il est prévu que 20 ans seront nécessaires pour choisir l'endroit et 10 ans pour le construire. En attendant, il y aura certainement un fort mouvement d'opposition et des problèmes imprévisibles. C'est pourquoi plus de 30 ans seront nécessaires, et au minimum 50 ans. En outre, personne ne garantit que d'autres accidents majeurs dans les centrales n'auront pas lieu, ni d'autres cataclysmes, ni des guerres. Les centrales nucléaires présentent un grand danger pour le Japon, mais des politiciens détestables continuent de croire et d'insister auprès des populations que les centrales nucléaires sont sûres et que leur électricité est bon marché.

Vraiment des imbéciles!


Article de Hori Yasuo


Le 22 juillet dernier, Hori Yasuo avait également rapporté un article sur le 50ème anniversaire du premier essai atomique en Polynésie française. Vous trouverez le texte original et la traduction française ci-dessous.
Article "Le 22 juillet 2017Cinquante ans après le premier essai nucléairede la France en Polynésie"
http://data.over-blog-kiwi.com/0/54/77/39/20171119/ob_1d4733_le-22-juillet-2017.pdf
.

</p>
  
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gars d'ain gars d'ain
28/06/2017 09:36:54
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Une fenêtre sur Fukushima 7/2017 >>> by websynradio News


Diffusion radiophonique publique et simultanée France/Japon
Nouvelle Laurentine (France) / Fukushima University (Japon)
proposée par Dominique Balaÿ et Koji Nagahata

En écoute du 2 juillet au 15 août à la Nouvelle Laurentine et sur webSYNradio
et diffusion publique simultanée le 29 juillet 2017


Avec le soutien de l’Université des Sciences sociales de Fukushima.

Depuis 2011, Koji Nagahata mène un travail documentaire assidu autour des bouleversements qu’a entrainé la catastrophe nucléaire de Fukushima dans le paysage quotidien de la ville où il vit et travaille.

Après une première édition similaire (également portée par La Maison Laurentine et l’Université de Sciences Sociales de Fukushima City, mars 2013), j’ai voulu mettre en lien les importantes archives constituées par Koji avec les contributions du projet « Meanwhile, in Fuksuhima » qui rassemble aujourd’hui plus de 60 pièces.
iI s’agit de donner à entendre la réalité de travaux qui tissent leurs coordonnées et leurs approches, chacun apportant sa propre singularité. Avec le souci réaffirmé d’ouvrir en grand des fenêtres (sonores) pour maintenir la correspondance et encourager le dialogue.
On continue ! … catastrophe toujours en cours …
DB

En écoute, une sélection des enregistrements de terrain de Koji Nagahata avec les contributeurs du projet : Michel Titin-Schnaider, François Berchenko, Dragos Tara, Arno Clemente Jack, Elisabeth Valetti, Stéphane Marin, Fred Sonix, Christophe Ballangé, Patrick Wiklacz, François Dumeaux, Aurélie Lierman, Garlo & Takeishi Suzuki, Gaël Segalen, Stéphan Barron, Christophe Gouttes, Philippe Pannetier, Yan Breuleux, Phil Burger, Kenji Kojima, Chistine Webster, Roxanne turcotte, Sébastien Menvielle, Lionel Marchetti, Heike Fiedler, Philippe Jubard, Benjamin Efrati, Geoffroy Séré aka Tycho Brahé + Julien Rochedy + Thomas Seron, Dan Charles Dahan, Eric Cordier, Julia Drouhin, Ayako Sato, Bruno Bernard, Thierry Charollais, Julien Blaine, Cats Hats Gowns (Guillaume Eymenier, Cédrick Eymenier, Yvan Duhamel, Mathias Rossignol), David Christoffel, Furukawa Hideo, Yoko Higashi, Cal Lyall & Tetragrammaton, Richard Pinhas, Daniel Martin-Borret, Maïa Barouh, Rodolphe Alexis, Yasuaki Shimizu, Ryoko Sekiguchi, Aurelien Chouzenoux, Salvatore Puglia & Philippe Poirier, Ezra Brass, projet Gunkanjima ( Gilles Laval, Yoko Higashi, Marc Siffert, Takumi Fukushima, Laurent Grappe, Yuko Oshima), Gilles Malatray, Michiro Endo, N.Jacob + Otto v. Rhino + Keiji Katsuda, Jean Pierre Balpe, Emmanuel Mieville & Patrice Cazelles, Ulysse (Renaud Beaurepaire, Thomas Bernard, Grégoire Florent, Frédéric Fradet), Laurent Choquel, Masae Gimbayashi-Barbotte, Stéphane Balaÿ, Michel Titin-Schnaider, Claire Chalut, Thanato Twist with oleg’s Sound System, Mathieu Bec, Sylvia Monnier, Pascal Deleuze, ElFuego Fatuo (Clara de Asis, Laura Vazquez), Frédéric Mathevet, Masateru Kawakami, Philippe Petit, Cristian Vogel, ……

a window on fukushima

Infos pratiques
Ecoute publique et en simultané avec des auditeurs réunis à l’Université de Sciences Sociales de Fukushima city et au centre d’art l’Expédition – Nouvelle Laurentine

Nouvelle Laurentine – L’Expédition
Centre d’art
4B Route de Châtillon,
52120 Châteauvillain– France
2 juillet au 15 août (par séquences)
et samedi 29 juillet 2017 de 10h à 17h (heure locale en France)

Université Fukushima City
Université de Fukushima
samedi 29 juillet 2017 de 18h à 21h (heure locale au Japon)

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gars d'ain gars d'ain
28/06/2017 08:53:12
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Accident de Fukushima: 1er procès d’ex-dirigeants de Tepco


Notons que " Vendredi débutera le procès de trois ex-dirigeants de la compagnie exploitante de la centrale accidentée de Fukushima, poursuivis pour négligence, un premier renvoi devant la justice pénale attendu par les victimes depuis longtemps.

La comparution devant un tribunal de Tokyo de l’ex-président du conseil d’administration du groupe Tokyo Electric Power (Tepco) au moment du drame, Tsunehisa Katsumata (77 ans), ainsi que de deux vice-PDG, Sakae Muto (66 ans) et Ichiro Takekuro (71 ans), est déjà une première victoire pour les citoyens qui ont porté plainte.

En janvier 2015, les poursuites avaient été écartées par une autre instance de décision jugeant alors «que les preuves n’étaient pas suffisantes pour conclure que les trois personnes visées auraient pu prévoir ou éviter» l’accident.

«Nous avons déposé plusieurs plaintes depuis 2012 visant aussi d’autres personnes, mais qui ont été classées sans suite», rappelle un responsable de l’association des Plaignants pour les poursuites pénales dans le désastre de Fukushima.

La catastrophe a eu lieu en mars 2011, il y a plus de six ans, et il a fallu la détermination de ces résidents de la région pour arriver à obtenir gain de cause au terme d’une procédure spéciale ultra-complexe.

C’est ainsi la première fois que la justice va devoir se prononcer sur la culpabilité de personnes dans la survenue du pire accident nucléaire depuis celui de Tchernobyl (Ukraine) en 1986, un drame qualifié par une commission d’enquête de «catastrophe d’origine humaine».

«Même aujourd’hui, il est impossible de dire que l’accident est résolu. Nous espérons que sorte de ce procès une vérité sur ce drame, que l’on sache où sont les responsabilités», a déclaré à l’AFP Ruiko Muto, présidente de l’association.

«Nous souhaitons un verdict le plus rapidement possible, sachant que notre plainte remonte à 2012 et, qu’entre-temps, des victimes du drame sont décédées sans même avoir vu le début de ce procès».

Quelque 4.200 documents ont été versés au dossier depuis la décision de renvoi de ces ex-dirigeants devant le tribunal, annoncée en juillet 2015 et confirmée en février 2016.

La compagnie Tepco, elle, n’a pas souhaité répondre aux questions: «Nous ne sommes pas en position de commenter ce procès, d’autant que les trois personnes mises en cause ont quitté la société», a répondu une porte-parole.

- 'Décès liés' -

Les trois hommes, qui s’en défendent, sont accusés de ne pas avoir renforcé les mesures de précaution dans l’hypothèse d’un tsunami pouvant dépasser les critères sur la base desquels a été construite et entretenue pendant plusieurs décennies la centrale Fukushima daiichi (nord-est).

Les plaignants les tiennent pour responsable du décès de 44 personnes évacuées dans l’urgence de l’hôpital de Futaba, à quelques kilomètres du site, ainsi que des blessures infligées à 13 autres.

Plus largement, des centaines de milliers de citoyens, dont les vies ont également été bouleversées par la tragédie causée par un puissant séisme et un gigantesque raz-de-marée, attendent que des coupables soient désignés.

Une étude interne à Tepco datant de 2008, révélée ultérieurement, évoquait l’hypothèse d’un tsunami d’environ 15,7 mètres, «mais la diffusion de ce rapport s’est arrêtée à la direction de la division nucléaire et il n’est pas remonté jusqu’à moi», a assuré l’ancien président de l’entreprise, Tsunehisa Katsumata, plusieurs fois interrogé à ce propos.

«Ce document ne présentait que des calculs de probabilités, pas de dispositions concrètes», a justifié de son côté M. Takekuro. Quant à M. Muto, il s’est jusqu’à présent défaussé en affirmant qu’il pensait «les dispositions de sûreté prises sur la base des critères découlant de discussions entre experts».

En outre, au-delà de ce procès visant nommément trois ex-dirigeants, on doit s’interroger sur «le rôle de l’autorité de régulation et à travers elle de l’Etat», a maintes fois répété un avocat des plaignants, Yuichi Kado.

Les autorités insistent sur le fait qu’aucun décès n’est directement dû aux radiations dégagées par les trois réacteurs entrés en fusion à la centrale de Fukushima. Mais elles reconnaissent officiellement des «décès liés» aux évacuations manu militari qui s’en sont suivies et à la dégradation des conditions de vie des personnes réfugiées dans des abris de fortune
. (AFP)

Article "Accident de Fukushima: 1er procès d’ex-dirigeants de Tepco "
http://www.liberation.fr/planete/2017/06/28/accident-de-fukushima-1er-proces-d-ex-dirigeants-de-tepco_1580064

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Montage photos du 28 juin 2017 de trois ex-dirigeants de Tepco: l'ex-président du conseil d'administration Tsunehisa Katsumata (g), et deux ex-vice-PDG Ichiro Takekuro (c) et Sakae Muto (d) Photo Kazuhiro NOGI, Toru YAMANAKA. AFP
  
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gars d'ain gars d'ain
28/06/2017 08:46:56
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65ème versement financier pour TEPCo

TEPCo annonce avoir reçu le 65ème versement financier de la part de la structure gouvernementale de soutien qui lui avance de l’argent pour les indemnisations : 164,8 milliards de yens (1,3 milliards d’euros). Il s’agit d’une somme beaucoup plus élevée que la dernière fois et cet argent est prêté sans intérêt.

TEPCo a déjà reçu un total de 7 358,5 milliards de yens (60 milliards d’euros au cours actuel) et cela ne suffira pas.

...

  
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gars d'ain gars d'ain
27/06/2017 19:14:30
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Alors que l'on s'intérroge sur la mise en service du couvercle de l'EPR... L'histoire est parfois bien cruelle...

Voici des nouvelles du couvercle du Réacteur 1 de Fukushima...

Le toujours excellent Pierre Fetet nous indique :

"De novembre 2016 à février 2017, Tepco a mené diverses inspections robotisées dans le bâtiment réacteur 1 de Fukushima Daiichi visant à examiner l’enceinte de confinement et à contrôler l’état de la piscine de combustible où 67 tonnes de combustible nucléaire y sont encore coincées (292 assemblages de combustible usé et 100 assemblages de combustible neuf). Les médias français n’ont pas relevé cette information qui aurait pourtant fait la une de l’actualité en 2011. La raison en est peut-être que le document est resté à un niveau plutôt confidentiel : Tepco n’a fait aucune publicité de son rapport daté du 30 mars 2017 et s’est bien abstenu de le diffuser en anglais. Une autre raison, plus évidente en France, est qu’il n’est pas politiquement correct de montrer des images d’un couvercle en béton effondré dans un puits de cuve de réacteur atomique alors que le lobby nucléaire hexagonal n’a qu’un seul souhait : démarrer l’EPR de Flamanville malgré ses défauts de conception."

La suite est à lire et à voir là...

Article très documenté : "Fukushima : du nouveau au réacteur 1"
http://www.fukushima-blog.com/2017/06/fukushima-du-nouveau-au-reacteur-1.html

Voilà ce qu'il reste... du niveau de service du bâtiment réacteur 1.
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gars d'ain gars d'ain
06/06/2017 10:19:54
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Pour faire suite à l'article précédent publié ce jour /

Voici le dernier numéro de la revue "L'Atome crochu" (Pdf)
https://drive.google.com/file/d/0B6hrzGTyiIx_MWg0c2RaWWZwVmM/view
  
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gars d'ain gars d'ain
06/06/2017 10:11:30
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Japon: relance d'un 5e réacteur nucléaire sur un site sensible, livraison de Mox prévue

Situé très près des cotes de la mer du Japon, La centrale nucléaire de Takahama présente des risques non négligeables submersibilité des installations. Et à en juger par la photo ci-dessous, vous constaterez que le niveau de protection ne brille pas par la hauteur du mur de digue...

Notons que "Un cinquième réacteur nucléaire a été relancé mardi au Japon, a annoncé l'exploitant, un modèle qui fonctionne en partie au combustible recyclé Mox dont une livraison est prévue prochainement au Japon en provenance de France, selon Greenpeace.

"Le réacteur a été relancé à 14H00 (05H00 GMT)", a déclaré à l'AFP une porte-parole de la compagnie de Kansai Electric Power (Kepco). Ce redémarrage a lieu moins d'un mois après celui de l'unité contiguë Takahama 4, dans le sud-ouest du Japon.

La réaction en chaîne ne débutera que plusieurs heures plus tard et la fourniture d'électricité sur le réseau pas avant plusieurs semaines.

Takahama 3, à 350 km à l'ouest de Tokyo, ne sera que le 5e réacteur en service au Japon (dont 3 en partie chargés de Mox), sur un parc de 42 unités contre 54 avant la catastrophe de Fukushima en 2011.

Takahama 3 et 4 avaient redémarré début 2016, mais un tribunal, saisi par un groupe de riverains, en avait ordonné l'arrêt, estimant que toutes les leçons de la catastrophe nucléaire de Fukushima n'avaient pas été tirées.

La décision avait été confirmée en premier appel. "Il reste des interrogations sur les mesures de protection vis-à-vis d'un tsunami et concernant les plans d'évacuation", avait signifié le juge.

Mais en mars cette année, la Haute cour d'Osaka a infirmé cette décision, ouvrant la voie à un redémarrage.

Takahama 3 et 4 emploient en partie du Mox (mélange d'oxydes d'uranium et plutonium), produit par Areva en France, selon la porte-parole de Kansai Electric.

Le Japon n'a pas encore mis en exploitation ses usines de retraitement et fabrication de Mox, en raison de divers problèmes techniques et de normes plus strictes depuis l'accident de Fukushima.

La relance de ces réacteurs ainsi que l'emploi de Mox suscitent de vives protestations des écologistes, dont l'organisation internationale Greenpeace.

"Le combustible nucléaire Mox intégrant du plutonium réduit la sûreté des réacteurs, augmentant à la fois le risque d'accident grave et ses conséquences radiologiques", a écrit Greenpeace dans un communiqué.

L'organisation écologiste ajoute avoir connaissance d'une expédition secrète de Mox, qui doit partir de Cherbourg en France le 7 juillet en direction de la centrale de Takahama.

"Ce transport présente également de sérieux problèmes de sécurité, car le Mox, qui peut être utilisé pour la fabrication de matériau d'arme nucléaire, est une cible potentielle pour les organisations terroristes", écrit Greenpeace.
"

Article : "Japon: relance d'un 5e réacteur nucléaire, livraison de Mox prévue"
https://www.abcbourse.com/marches/japon-relance-d-un-5e-reacteur-nucleaire-livraison-de-mox-prevue_400314_PX1p
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gars d'ain gars d'ain
19/04/2017 17:21:32
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Quand l'état japonais n'assume pas ses responsabilités...

ça fait froid dans le dos, et ça pourrait nous arriver en cas d'accident du même type. Il reste à souhaiter qu'il ne se passera rien de tel en France. Car pour pour sûr comme au Japon, les administrations responsables seraient totalement dépassés par l'ampleur des évènements...

Vous noterez que ceux qui pondent les textes et les règlementations ne sont pas ceux qui avaient leurs habitations dans les zones contaminées.


Evacuation : doses limites et normes
(Publié le 26 février 2015)

Notons que : "Dans sa publication n°109, la Commission internationale de protection radiologique (CIPR), recommande que, dans le contexte des plans d’urgence, les autorités nationales fixent des niveaux de référence à partir desquels il faut évacuer entre 20 et 100 millisieverts (mSv). Le Japon s’est vanté d’avoir choisi la valeur la plus basse de l’intervalle proposé pour fixer sa limite d’évacuation au début de la catastrophe de Fukushima.

Cette recommandation internationale ne concerne que la phase d’urgence. Cependant, en cas d’accident majeur, une contamination de l’environnement peut persister pendant une période prolongée se comptant en décennies, affectant ainsi durablement la vie des personnes concernées. La CIPR recommande que l’exposition à long terme aux contaminations résultant d’une situation d’urgence soit considérée comme une exposition à une « situation existante ».

La Commission ajoute qu’il n’y a pas « de frontières temporelles ou géographiques prédéfinies qui délimitent la transition d’une exposition à une situation d’urgence à une situation existante. En général, les niveaux de référence utilisés lors des situations d’urgence ne sont pas acceptables comme références à long terme car les niveaux d’exposition correspondant ne sont viables ni socialement, ni politiquement. Ainsi, les gouvernements et/ou les autorités compétentes doivent, à un certain moment, définir des niveaux de référence pour gérer l’exposition aux situations existantes, typiquement dans la partie basse de l’intervalle de 1 à 20 mSv/an recommandé par la Commission. »

Le Japon est en train de comprendre que la transition entre la situation d’urgence et la situation existante est complexe. Comment passer d’un intervalle d’exposition maximale autorisée situé entre 20 et 100 mSv à la partie basse de l’intervalle de 1 à 20 mSv ? Les radioéléments comme le césium décroissent lentement. Le débit de dose moyen n’a diminué que de 40% en moyenne la première année au Japon et les travaux de décontamination se sont révélés très décevants.

Dans sa publication n°111 dédiée aux conséquences à long terme d’un accident nucléaire majeur, la CIPR n’est pas très explicite : « les autorités nationales peuvent prendre en compte les circonstances et aussi profiter de l’agenda du programme de réhabilitation pour adopter des valeurs de référence intermédiaires qui conduisent à une amélioration progressive de la situation ».

Quel retour ?


Pour le moment, le Japon a adopté un retour à une limite de 1 mSv/an, mais sans aucun calendrier. La politique de retour actuelle dans les zones évacuées est toujours basée sur une limite annuelle de 20 mSv/an choisie au moment de l’évacuation. De nombreuses personnes ne souhaitent pas rentrer, surtout quand il y a de petits enfants. Mais si le Japon adoptait une limite de retour plus faible, les populations non évacuées ne comprendraient pas et se sentiraient abandonnées.

Aux Etats-Unis, la réglementation impose l’évacuation des populations quand l’exposition peut dépasser 20 mSv durant la première année, puis 5 mSv ou moins la seconde année. L’objectif à long terme est de garder une dose inférieure à 50 mSv sur 50 ans. Ces doses concernent l’exposition aux radioéléments déposés sur les sols et autres surfaces.

On ne mesure pas facilement la dose sur un an. Les autorités japonaises ont estimé qu’en moyenne, les personnes passent 8 heures par jour dehors et 16 heures par jour à l’intérieur où l’exposition serait réduite de 60%. Ainsi, 1 mSv par an correspond à 0,23 microsievert par heure quand on ajoute le bruit de fond naturel de 0,04 microsievert par heure. Cela peut être mesuré directement avec un radiamètre.

20 mSv se traduisent par une limite de 3,8 microsieverts par heure par la même méthode. C’est cette valeur qui a été utilisée pour l’évacuation. Et c’est encore elle qui est retenue pour le retour…

Un zonage complexe

Le gouvernement a divisé le pays en plusieurs zones :dans un rayon de 20 km autour de la centrale, tout le monde a été évacué, quelle que soit la contamination. Entre 20 et 30 km, les habitants ont d’abord été confinés, puis il leur a été recommandé de partir. Là où la pollution induit une exposition externe inférieure à 20 mSv/an, les habitants sont invités à rentrer après avoir effectué des travaux de décontamination. Dans les faits, ils ne sont pas tous rentrés, loin de là.

Dans un rayon de 20 km, le gouvernement a désigné les zones où la contamination externe est inférieure à 20 millisieverts par an, en zones de préparation au retour. Il les décontamine en priorité et tente d’y rétablir les services pour permettre le retour des populations. Là encore, dans les deux communes où il y a eu levée de l’ordre d’évacuer, le taux de retour est faible.

Au-delà des 20 km, si le débit de dose ambiant est supérieur à 3,8 microsieverts par heure, et donc l’exposition annuelle est supérieure à 20 millisieverts, il y a eu ordre d’évacuer, comme nous l’avons déjà mentionné. Les territoires concernés ont été subdivisés en deux sous zones, en fonction de la pollution des sols. Là où l’exposition externe peut dépasser 50 millisieverts par an, il s’agit d’une « zone de retour difficile ».

Cette zone la plus contaminée couvre 337 km2 sur 7 communes. 24 000 habitants y habitaient. Tout autour de la centrale de Fukushima daï-ichi, dans les communes de Futaba et d’Ôkuma, le gouvernement veut installer un centre d’entreposage des déchets radioactifs sur 16 km2. Il n’y aura donc pas de retour possible.

Enfin, là où l’exposition est comprise entre un et vingt millisieverts par an, au-delà des 20 km, il n’y a pas eu d’ordre d’évacuer, même si de nombreuses personnes sont parties d’elles-même. En revanche, il y a décontamination à la charge des communes. Plusieurs provinces sont concernées
."

La dernière carte officielle des zones évacuées est ici en anglais.
http://www.meti.go.jp/english/earthquake/nuclear/roadmap/pdf/141001MapOfAreas.pdf

Article : "Evacuation : doses limites et normes"
http://fukushima.eu.org/evacuation-doses-limites-et-normes/
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gars d'ain gars d'ain
18/04/2017 18:53:16
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Face à l'ampleur de la catastrophe, les condamnations et les sanctions semblent dérisoires, totalement dérisoires...

Notons que "137 personnes, à savoir 76 évacués forcés et 61 auto-évacués, ont saisi la justice pour obtenir une meilleure indemnisation. Ils réclamaient un total de 1,5 milliard de yens (12 millions d’euros) car ils ont tout perdu dans la catastrophe nucléaire. Le débat s’est focalisé sur le fait de savoir si TEPCo et l’Etat auraient pu prévoir qu’un tel tsunami déferle sur la centrale et sur le montant des indemnisations.

Ces derniers ont expliqué que ce n’était pas prévisible et que les conséquences étaient inévitables. Les plaignants, quant à eux, ont soutenu que le tsunami aurait dû être prévu, en se basant sur une étude gouvernementale de 2002 qui estimait à 20% les chances d’un tsunami dû à un séisme de magnitude 8 dans les 30 années suivantes.

Le tribunal de Maebashi a donné droit aux demandes des plaignants, en estimant que l’Etat et TEPCo avaient été négligents face à la menace d’un tsunami. Si TEPCo avait installé des générateurs diesels de secours en hauteur, l’accident aurait pu être évité. Si le gouvernement avait utilisé son pouvoir de contrôle pour imposer des mesures de protection à TEPCo, l’accident aurait pu être évité. C’est la première fois qu’un tribunal reconnaît la responsabilité de l’Etat dans la catastrophe nucléaire.

Le Maïnichi rapporte que TEPCo avait estimé, en 2008, qu’un tsunami d’une hauteur de 15,7 m pourrait frapper la centrale de Fukushima daï-ichi, mais n’a rien entrepris pour s’en protéger. La compagnie a plutôt choisi une formule de la Japan Society of Civil Engineers (JSCE), qui mettait la hauteur du tsunami à 6,1 m. Le 11 mars 2011, la hauteur était de 15,5 m…

En septembre 2006, la défunte Nuclear Safety Committee (NSC) avait établi de nouvelles règles de résistance aux séismes. Le gouvernement avait alors demandé aux exploitants de vérifier que leurs installations nucléaires satisfaisaient bien à ces nouveaux standards. En août 2007, TEPCo a soumis un rapport intermédiaire qui n’incluait aucune mesure de protection contre les tsunamis. Le tribunal de Maebashi a estimé que le gouvernement avait alors violé la loi en n’imposant pas à TEPCo de mettre en place des mesures de protections contre les tsunamis.

Le tribunal a demandé le versement d’indemnités à 62 plaignants de 45 foyers évacués dans la province de Gunma, allant de 70 000 à 3,5 millions de yens, pour un total de 38,55 millions de yens (316 000 euros) en plus des indemnisations déjà reçues. Les autres plaignants ne seront pas indemnisés plus, le tribunal ayant estimé que la somme qui leur a été allouée était suffisante.

Selon le Maïnichi, 19 plaignants originaires d’une zone où il y a eu ordre d’évacuer recevront entre 750 000 (6 000 euros) et 3,5 millions de yens (29 000 euros) en plus des indemnisations déjà reçues. 43 « auto-évacués », originaires d’une zone contaminée où il n’y a pas eu d’ordre d’évacuer, recevront chacun entre 70 000 yen (574 euros) et 730 000 yens (6 000 euros) supplémentaires.

Une dame d’Iwaki, qui était partie d’elle-même pendant une dizaine de jours en mars 2011, devrait bénéficier d’une indemnisation de 200 000 yens (1 600 euros). En revanche, le tribunal a refusé de prendre en compte les deux mois supplémentaires pendant lesquels elle était repartie, estimant que le niveau de dose à Iwaki ne le justifiait pas.

Rappelons que les auto-évacués n’ont reçu que 80 000 yens d’indemnisation de la part de TEPCo et que certains bénéficient d’un logement gratuit jusqu’à la fin du mois. Les plaignants sont contents d’avoir remporté une bataille judiciaire qui reconnait la responsabilité de l’Etat et de TEPCo, mais sont déçus par le niveau d’indemnisations supplémentaires qui leur est allouées. Le jugement tend à entériner les règles mises en place en août 2011 par les autorités.

Il y a une trentaine de plaintes similaires impliquant environ 12 000 personnes à travers le pays. Ce jugement va faire jurisprudence et le gouvernement pourrait faire appel
."

Article "TEPCo et l’Etat reconnus coupables de négligences : ils devront mieux indemniser les évacués"
http://fukushima.eu.org/tepco-et-letat-reconnus-coupables-de-negligences-ils-devront-mieux-indemniser-les-evacues/

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gars d'ain gars d'ain
24/02/2017 19:54:52
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Fukushima : conséquences de la radioactivité sur la faune
Quand les films d'anticipation deviennent une réalité sournoise et tangible...
Jadis quand on faisait des études agricoles, on apprenait qu'une exposition à des éléments nucléaires engendrait au niveau de la reproduction une modification dégénérative du patrimoine transmis et donc une risque important de malformations transmissibles pour les prochaines générations et pouvent conduire à la mort de l'embryon.
e crois que c'est clair...
Notons "Les études scientifiques menées suite à la catastrophe de Fukushima révèlent petit à petit les conséquences de la radioactivité sur le vivant et en particulier sur la faune. Bien que publiées, elles restent néanmoins peu diffusées. C’est pourquoi je voudrais mettre un coup de projecteur sur certaines d’entre elles et faire connaître diverses observations dont on n’entend peu parler, afin de contrer cet espèce d’optimisme idiot qui consisterait à toujours relativiser les conséquences des faibles doses sur la vie. Toute dose de radioactivité, aussi faible soit elle, a des effets sur le vivant : les rayons ionisants cassent les molécules d’ADN."


C'est toujours de l'excellent Pierre Fetet... L'article met en lumière de petits détails qui devraient localement profondemment modifier la survie des espèces dans ce milieu hostile à toute forme de vie...
Il y a qu'à le peu de publication que l'on trouve sur les formes de vies qui ont réinvesti la zone contaminée de Tchernobyl. Certains choses sont vraiment pas belles à voir...


Article "Fukushima : conséquences de la radioactivité sur la faune"
http://www.fukushima-blog.com/2016/09/fukushima-consequences-de-la-radioactivite-sur-la-faune.html
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Photo : Autoradiographie d’un oiseau révélant la contamination radioactive dans le plumage et l’estomac (Source Morizumi).

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gars d'ain gars d'ain
24/02/2017 17:41:21
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Des nouvelles des végétaux exposés au rayonnement nucléaire (2) ...

Message complété le 24/02/2017 17:42:19 par son auteur.

Précision : l'aubergine est sur un pied qui produit aussi des tomates...

  
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gars d'ain gars d'ain
24/02/2017 17:30:50
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Des nouvelles des végétaux exposés au rayonnement nucléaire ...
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gars d'ain gars d'ain
24/02/2017 17:28:26
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Fukushima ‘’hors de contrôle’’: l’océan Pacifique touché de plein fouet.
A l'heure ou l'on nous demande de réinvstir dans et pour le développement du tout nuclaire, il convendrait de posser les bonnes questions : à savoir, est-ce que l'on veut laisser aux générations futures un gigantesque cimetière nucléaire nommé... La terre ?Notons : Insignifiante pour l’opinion publique, la question entourant les radiations nucléaires qui ont suivi la catastrophe de Fukushima en 2011 est apparemment une affaire classée pour les autorités locales ainsi que pour la communauté internationale, au moment même où les experts tirent la sonnette d’alarme pour avertir d’un danger qui menace l’humanité tout entière.


Face à cette indifférence par rapport au plus grand désastre nucléaire jamais connu auparavant, les experts ont bien identifié et documenté ce processus de déversement d’eau hautement radioactive dans l’océan Pacifique; à cette vitesse, on y craint la contamination à l’échelle mondiale. Selon le site »the sleuth journal », la centrale nucléaire de Fukushima contenait 1760 tonnes de matières nucléaires, alors que la station de Tchernobyl n’en contenait que 180 tonnes !


Les jours qui ont suivi la catastrophe, les analyses de quelques échantillons autour du littoral de la centrale nucléaire affichaient une quantité négligeable de Plutonium selon les rapports officiels. À la lumière de ces résultats, les autorités japonaises ont donné leur feu vert pour vider les réservoirs de la centrale dans les eaux du Pacifique. Cette décision fatale a causé ainsi la contamination radioactive du littoral japonais et de l’océan Pacifique jusqu’à la côte ouest de l’Amérique du Nord.


Dans un rapport détaillé, Dr Helen Caldicott a rappelé que l’eau déversée, depuis la catastrophe de 2011, contient une forte dose de Plutonium 239, un composant chimique ultra-radioactif pour la faune et la flore marine et pouvant causer la mort de plusieurs espèces, sans parler des répercussions sur la vie humaine. A ce stade, Dr Helen avait souligné que le Plutonium 239 radioactif peut provoquer le développement de plusieurs formes de cancers, comme la leucémie et le cancer des os.


Toujours est-il que des experts ont estimé qu’il faudra environ 40 ans pour nettoyer les résidus radioactifs dans l’océan. En attendant, plusieurs personnes ont été exposées à de hauts niveaux de radioactivité et l’impact sur l’environnement, cinq ans après, est dévastateur. Qu’on en juge...


De Vancouver, en passant par la côte californienne et jusqu’au Chili, les plages du Pacifique témoignent d’un nouveau phénomène : des millions de tonnes de poissons, crustacés et mammifères marins sont venus mourir sur ces plages.
Des experts de la faune dans l’Arctique ont découvert récemment chez les ours polaires, phoques et morses une fourrure abîmée et des plaies ouvertes.
Sharon Merling, biologiste au National Marine Fisheries, a identifié un événement inhabituel de mortalité chez le lion de mer : 45 % des bébés nés en juin dernier sont morts, confirmant ainsi l’hypothèse d’une épidémie.
Tout au long de la côte du Pacifique du Canada et de la côte de l’Alaska, la population de saumon rouge est à son plus bas niveau de reproduction de toute son histoire.
Un vaste champ de débris radioactifs de Fukushima, qui est à peu près de la taille de la Californie, a traversé l’océan Pacifique et commence à entrer en contact avec la côte ouest.
Selon les experts, il est prévu que le niveau de radioactivité des eaux côtières au large de la côte ouest des USA pourrait doubler au cours des cinq à six prochaines années.
Des échantillons de plusieurs espèces ont affiché un niveau très élevé de Césium-137 dans les eaux du Pacifique entre Hawaii et la côte ouest.
15 espèces de thon rouge ont été contaminées par les radiations de Fukushima selon des analyses récentes.
En 2012, le « Vancouver Sun » a rapporté que du Césium-137 avait été trouvé dans un grand pourcentage de poissons importés du Japon vers le Canada
La BBC a récemment rapporté que les niveaux de radiation autour de Fukushima sont «18 fois plus élevés» qu’on ne l’avait cru auparavant.
Une étude financée par l’UE a conclu que Fukushima avait éjecté jusqu’à 210 quadrillions becquerels de Césium 137 dans l’atmosphère.
Le rayonnement atmosphérique de Fukushima a atteint la côte ouest des Etats-Unis en quelques jours après le drame de 2011.
A ce stade, 300 tonnes d’eau contaminée ont été déversées dans l’océan Pacifique depuis la catastrophe Fukushima, et ce, au quotidien.
L’Institut de recherche de l’Agence météorologique du Japon avait indiqué que « 30 milliards de becquerels de Césium radioactif et 30 milliards de becquerels de Strontium radioactif » sont chaque jour libérés dans l’océan Pacifique depuis Fukushima.
Selon Tepco (Tokyo Electric Power Company), entre 20 billions et 40 billions de becquerels de Tritium radioactif ont coulé dans l’océan Pacifique depuis que la catastrophe de Fukushima.
D’après le département de biologie de l’Université de Tokyo, 3 gigabecquerels de Césium-137 ont été déversés dans le port de Fukushima Daiichi chaque jour.
Le rayonnement nucléaire libéré dans l’océan provenant de Fukushima est cent fois plus important que celui de Tchernobyl.
Une étude récente a conclu qu’un très grand panache de Césium 137 de la catastrophe de Fukushima commencera à circuler dans les eaux côtières américaines en début d’année prochaine.
Il est prévu que des niveaux importants de Césium 137 atteindront tous les coins de l’océan Pacifique d’ici 2020.
Selon un rapport récent du site Infowars Planet, la côte californienne pourrait se transformer en une «zone morte» à cause des courants d’eaux océaniques.
Une étude menée l’an dernier est parvenue à la conclusion que le rayonnement de la catastrophe nucléaire de Fukushima pourrait affecter négativement la vie humaine le long de la côte ouest de l’Amérique, de l’Alaska jusqu’au Mexique
Dans un article publié dans le Wall Street Journal, il est estimé que le nettoyage des déchets nucléaires de Fukushima pourrait prendre jusqu’à 40 ans.
En 2013, Professeur Charles Perrow avait averti dans un article qui s’intitule ‘’Nuclear Denial: From Hiroshima to Fukushima ‘’ que si le nettoyage de Fukushima n’est pas piloté avec 100% de précision, l’humanité pourrait être menacée.


Nous avons essayé de simplifier la compréhension du niveau de danger entourant cette catastrophe dans ces quelques exemples énumérés, et cela, afin de mettre l’accent sur la nécessité de mettre en place un plan environnemental international. Cela dit, le consensus sur les politiques environnementales ne souffre ni désaccord ni divergences au niveau des points de vue, car l’environnement n’a pas de frontières et les engagements des pays pour sa protection doivent être standardisés et homogènes. "


Article "Fukushima ‘’hors de contrôle’’: l’océan Pacifique touché de plein fouet"
http://www.leconomistemaghrebin.com/2016/07/29/fukushima-ocean-pacifique/
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gars d'ain gars d'ain
24/02/2017 16:30:56
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Un tiers des fonds océaniques est irrémédiablement pollué par des éléments radioactifs échappés de Fukushima...


Un besoin urgent d’évaluer l’impact sur la nourriture & l’eau.


Notons " NeonNettle.com, Sophia Akram, 9 juillet 2015


L’océan Pacifique – en fait, presque un tiers du globe – aurait été contaminé par la fuite lors de la catastrophe nucléaire de Fukushima.


L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qui cherche à promouvoir l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire, a établi en 2011 avec les Etats membres de l’Accord régional de coopération (RCA), un projet conjoint de coopération technique de l’AIEA (TC) dans la région de l’océan Pacifique. Il a été créé après la catastrophe de Fukushima, quand un séisme majeur a provoqué un tsunami, le 11 Mars 2011, désactivé l’alimentation et le refroidissement de trois réacteurs de Fukushima Daiichi, en provoquant un accident nucléaire. Il en résulte une grande quantité de matières radioactives qui se sont retrouvées dans l’océan Pacifique.


Lire la suite: http://www.neonnettle.com/features/448-officials-fukushima-has-now-contaminated-1-3-of-the-worlds-oceans


Lire aussi: Une grande partie de l’océan Pacifique menacée par les fuites de Fukushima, une surface couvrant 1/3 du globe – l’AIEA commence des tests (Global Research)"
<p>

Article "Fukushima a maintenant contaminé 1/3 des océans dans le monde (officiels)"
https://wikileaksactu.wordpress.com/2015/07/27/fukushima-a-maintenant-contamine-13-des-oceans-dans-le-monde-officiels/


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Carte de Projection de la pollution aux éléments radioactifs libérés dans l'océan pacifique et publiée dans les jours suivant le désastre
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gars d'ain gars d'ain
24/02/2017 10:27:54
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Impact environnemental en 2015 de l’accident de Fukushima Daichi


Allez donc voir et lire de gros dossier très documenté avec des liens de rapports en PDF. Le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est pas très rassurant pour envisager un retour des populations, surtout si l'on prend en compte qu'un nouveau tsunami peut encore frapper les installations de la centrale défectueuse... Eh, oui, Le mur de 10 mètres préconisé avec l'accident par des experts n'a toujours pas été réalisé...


Notons "Près de 4 ans après les rejets radioactifs qui ont suivi l’accident de mars 2011 à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, l’IRSN fait un nouveau point sur la contamination environnementale et les expositions des personnes à partir des évolutions observées.


L’institut analyse également les impacts des rejets radioactifs en milieu marin, notamment le césium 137. Ces investigations concernent trois aspects : la modélisation de la dispersion des rejets dans l’ensemble du Pacifique nord, la contamination des sédiments et les conséquences sur les espèces marines.


Pour le milieu terrestre, une synthèse est consultable dans le document ci-dessous. Des notes portant sur chaque thématique sont également à votre disposition au fil de cette page.
> Télécharger la synthèse « Actualisation des connaissances relatives à l’évolution de la pollution radioactive du milieu terrestre issue du site accidenté de Fukushima Daiichi » (PDF, 516 Ko)



Pour le milieu marin, l’ensemble des analyses des chercheurs et experts de l’IRSN sont présentées dans le document ci-dessous :
> Télécharger la note « Actualisation des connaissances à l’évolution de la pollution radioactive de l’eau de mer, des sédiments et des espèces marines » (PDF, 1030 Ko)



• Dépôts en césiums dans l’environnement et débits de dose dans l’air


Le devenir du césium 134 et du césium 137 déposées sur les territoires (calculés en becquerels, Bq/m2) et des débits de dose dans l’air (calculés en microsievert par heure, µSv/h) qui en résultent sont des éléments déterminants pour guider les stratégies de gestion des populations, notamment le retour des habitants dans les zones évacuées, et les stratégies de décontamination.


L’évolution de la situation radiologique a été caractérisée au travers de multiples campagnes de mesures du débit de dose dans l’air : des mesures par avion ou hélicoptère, des mesures lors de trajets routiers, et des mesures ponctuelles in situ à l’aide de détecteurs statiques ou mobiles.Toutes ces campagnes de mesures fournissent des résultats complémentaires et globalement convergents qui attestent d’une nette diminution du débit de dose dans l’air extérieur ; d’un facteur 2 à 3 entre mi-2011 et fin 2013 dans les 80 km autour de l’installation accidentée.




• Concentrations en césium dans l’air


Le suivi en routine des concentrations en radionucléides au Japon montre que des traces sont perceptibles dans l’air ambiant trois ans après l’accident de la centrale de Fukushima Dai-Ichi.Le principal moteur de cette rémanence atmosphérique est lié à la mise en suspension par érosion éolienne de particules issues des sols sur lesquels se sont déposés les radionucléides rejetés au moment de l’accident. Les feux de biomasse (plus ou moins contaminée au moment de l’accident) participent également à cette rémanence par l’intermédiaire des cendres qui peuvent se disperser dans l’atmosphère.
Ces particules et ces cendres, plus généralement appelées « aérosols », peuvent être transportés par le vent vers des territoires où les dépôts ont été moindres et entrainent alors une augmentation passagère des concentrations dans l’air.A Tsushima, une zone rurale de la commune de Namie, (40 km au nord-ouest de la centrale) située dans la zone évacuée, les mesures effectuées depuis fin 2012 montrent que les concentrations varient de moins de 0,1 mBq/m3 à 2 mBq/m3 avec très ponctuellement des pics de concentrations dépassant 10 mBq/m3, liés à des épisodes de remise en suspension des radionucléides. Des valeurs plus faibles sont observées l’hiver et peuvent refléter une moindre remise en suspension en raison d’une couverture neigeuse ou de sols humides.
L’origine des masses d’air et la présence de feux de biomasse dans les environs de ce site rural peuvent également jouer sur les concentrations.La station de prélèvement située à Tsukuba, en périphérie Nord de la métropole de Tokyo, à 170 km au sud-est de la centrale accidentée, a permis de suivre l’évolution des activités en césium de l’air depuis avant même les rejets. La figure 1 montre que la concentration en 137Cs dans l’air a chuté d’environ 1 million de fois par rapport à la valeur maximale (38 000 mBq/m3) observée lors des rejets.
Depuis l’été 2012, elle s’établit à un niveau compris entre 0,01 mBq/m3 atteignant sporadique 0,1 mBq/m3, soit de l’ordre de 10 à 100 fois faible qu’à Tsushima. Quelques pics s’observent de temps à autres et peuvent s’expliquer par des masses d’air ayant survolé les zones les plus contaminées avant leur arrivée à Tsukuba. L’activité actuelle en césium de l’air à Tsukuba est de l’ordre de 200 fois supérieures à celle qui existait avant l’accident. Néanmoins, la dose par inhalation susceptible de résulter de cette rémanence est tout à fait négligeable, notamment au regard de la dose potentiellement liée à l’ingestion de denrées.


• Devenir du césium en milieu forestier


L’accident à la centrale de Fukushima a contaminé en césium 134 et en césium 137, de vastes étendues forestières représentant 75% du territoire contaminé, principalement des forêts d’arbres à feuilles persistantes de type conifère.
La contamination des espaces forestiers dans la durée et les risques de contamination des écosystèmes voisins est étudié dans le cadre du programme de recherche Amorad. Selon les premiers résultats de la campagne de 2013 effectuées sur le cèdre, il existe une différence de répartition du stock de césium entre les aiguilles anciennes, directement contaminées par le panache de 2011, et les aiguilles nouvelles.
Si on prend l’hypothèse que le renouvellement complet des aiguilles est de 3 ans pour le cèdre, cet écart ne perdura pas au-delà de 2013.


• Flux de césium dans les cours d’eau
La préfecture de Fukushima présente un réseau hydrographique très dense, avec de nombreux petits fleuves côtiers qui se jettent dans l’océan Pacifique au nord de la centrale de Fukushima Daiichi, et le fleuve de l’Abukuma qui traverse la ville de Fukushima et rejoint, un peu plus au nord encore, également le Pacifique.
Le césium 134 et le césium 137 dans l’eau brute (dissous + particules en suspension) restent en dessous de 1 Bq/L depuis fin 2011 environ pour la quasi-totalité des cours d’eau figurant dans le plan de surveillance de l’environnement. Le fleuve Ukedo, qui draine les bassins les plus contaminés par l’accident, connait cependant des activités épisodiquement significatives. Par ailleurs, les activités varient dans le temps, et peuvent augmenter d’un facteur 10 en période de typhons par rapport aux conditions normales.


Bien que modérés, les niveaux de césium (134 et/ou 137) dans les cours d’eau de la préfecture de Fukushima restaient, à l'automne 2013, jusqu'à 1 000 fois supérieurs à ceux enregistrés dans les eaux filtrées du Rhône aval (fleuve le plus nucléarisé de France). Quant aux matières en suspension, elles présentent des activités jusqu'à 100 000 fois plus élevées que celles des particules en transit dans le Rhône aval.



Dossier rédactionnel : "Fukushima en 2015 : Impact environnemental en 2015 de l’accident de Fukushima Daichi"
<p>http://www.irsn.fr/FR/connaissances/Installations_nucleaires/Les-accidents-nucleaires/accident-fukushima-2011/fukushima-2015/Pages/2-impact-environnement-accident-nucleaire-fukushima-2015#.WK_4vRh7QSI</p>
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CRI74 CRI74
18/02/2017 12:50:56
1
Absolument affolant de constater le manque de solutions viable dans cette catastrophe .
Et l'on nous rabat les oreilles avec l'intelligence artificielle qui trouverait ici un excellent domaine de recherche ...enfin , pas sûr tant l'incapacité de réflexion de l'informatique demeure un point faible éternel

Message complété le 18/02/2017 12:51:13 par son auteur.

Viables

  
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gars d'ain gars d'ain
17/02/2017 22:29:29
3
Fukushima, puits sans fond.

<p>Notons encore "Six ans après le 11 Mars, le confinement de la centrale sinistrée s’avère plus long et coûteux que prévu. Plus élevés qu’on le pensait, les niveaux de radioactivité restent alarmants.


Fukushima, puits sans fond
Tout reste à faire. Six ans après le tsunami du 11 mars 2011 et la catastrophe nucléaire, la centrale de Fukushima-Daiichi n’est plus vraiment la bombe à retardement qui donnait des sueurs froides aux ingénieurs japonais. Mais certains experts et politiques, comme l’ex-Premier ministre Naoto Kan, continuent de dire que l’accident n’est pas terminé puisqu’il faut toujours refroidir les trois réacteurs qui sont entrés en fusion, faute de quoi ceux-ci reprendraient leurs rejets dans l’atmosphère.


A leurs yeux, parler de démantèlement n’a pas encore de sens car une grande partie des travaux relève d’abord de la sécurisation des installations et de la décontamination des lieux, qui a bien progressé. «Les réacteurs 1, 2 et 3 sont toujours menaçants. En cas de fort séisme ou de tsunami, nous ne savons pas ce qui peut se passer», redoute David Boilley, de l’Association pour le contrôle de la radioactivité dans l’Ouest (Acro) qui suit de près la situation au Japon. De nombreuses inconnues demeurent. Des incertitudes doivent être levées sur la localisation et l’état du cœur des réacteurs. Pis, des techniques sont encore à inventer pour lancer le démantèlement qui «prendra entre trente et quarante ans», assure Tokyo Electric Power Company (Tepco) qui gère la centrale, située à 250 kilomètres au nord de la capitale.


1/Les réacteurs endommagés
Plongée dans les entrailles de la centrale : les derniers relevés et clichés pris par un robot sous la cuve du réacteur 2 de Fukushima-Daiichi rappellent combien les travaux seront compliqués et risquent de prendre plus longtemps que prévu. Le 10 février, la compagnie a observé un niveau record de radiation de 650 sieverts par heure dans le bas de l’enceinte de confinement du réacteur. Ce débit de dose, susceptible de provoquer la mort d’un être humain en une poignée de secondes, est largement au-delà des 530 sieverts relevés quelques jours plus tôt. En rappelant qu’une marge d’erreur de 30 % doit être prise en compte, Tepco indique qu’il «n’y a aucune raison de croire que le niveau lui-même a augmenté».


Début février, le professeur émérite à l’université Hosei de Tokyo Miyano Hiroshi expliquait à la NHK que ce taux astronomique était probablement dû au fait qu’une partie du combustible fondu n’était pas immergée dans les eaux de refroidissement et dégageait des radiations. Dans cet univers hautement radioactif, seul les robots peuvent intervenir, mais pour une durée limitée. L’engin envoyé le 10 février n’est resté que deux heures car il ne peut pas résister à une dose cumulée de 1 000 sieverts. Comme l’indique Tepco, le robot nettoyeur n’a pu parcourir que le cinquième de la zone prévue avant de faire demi-tour. L’électronique aussi a ses limites. Ce jeudi, l’appareil Scorpion, élaboré par Toshiba et l’Institut international de recherche pour le démantèlement nucléaire (Irid), s’est arrêté bien avant d’avoir achevé sa mission de mesures. Par le passé, deux autres machines ont été ainsi perdues. Mais les différentes images ont mis en évidence de la matière déposée sur le sol, très incrustée, qui risque de retarder encore plus l’exploration dans l’unité 2. C’est d’autant plus incertain que plusieurs trous ont été découverts dans la grille métallique de la plateforme située sous la cuve du réacteur. Ils pourraient avoir été causés par la chute de structures, de barres de combustible fondu.


2/Le corium bloqué
Là encore, Tepco n’a aucune certitude sur l’état et la localisation précise du cœur des réacteurs qui ont fondu en mars 2011 et se sont mêlés à des débris, formant un magma extrêmement radioactif appelé le corium. La compagnie électrique concentre ses efforts sur cette mission cruciale et assure qu’elle sera en mesure d’extraire cette substance à partir de 2021. Selon des estimations de l’Irid à Tokyo, environ 880 tonnes de corium se trouveraient au pied des réacteurs 1,2 et 3. Dans le même temps, la compagnie travaille à l’extraction des barres de combustibles usagées et entreposées dans les piscines de stockage. Mais la feuille de route établie par l’Autorité japonaise de régulation du nucléaire (ARN) ne sera pas tenue. Dans le réacteur 3, en travaux pour être recouvert d’une imposante structure, le retrait était déjà prévu en 2015. Puis il a été programmé pour cette année et vient d’être repoussé «au plus tôt à 2018». L’environnement est encore trop radioactif.


3/Les eaux contaminées
C’est l’autre casse-tête de Tepco. Les vues aériennes de la centrale donnent le vertige. Sur le site devenu une véritable ruche dans une campagne désertée, plus de 1 100 énormes réservoirs contenant plus de 961 000 m3 d’eau contaminée (soit un volume dépassant la capacité de 380 piscines olympiques) ont avalé des hectares d’espaces boisés. Tepco a remplacé ceux qui fuyaient par des conteneurs soudés et plus seulement vissés. En effet, chaque jour, entre 200 et 400 m3 d’eau souterraine et de pluie s’infiltrent dans les bâtiments de Fukushima-Daiichi : Tepco pompe quotidiennement environ 300 m3 dans le sous-sol de la centrale qui enfermerait près de 60 000 m3de liquide très radioactif. Et pour le refroidissement du corium, 286 m3 d’eau fraîche sont injectés quotidiennement dans les trois réacteurs. Mais une partie du liquide contaminé s’échappe dans le Pacifique malgré la barrière d’acier construite dans le port. Aucune décision n’a été prise au sujet de cette énorme quantité d’eau stockée dont une partie a été débarrassée de certains radioéléments. Mais les déchets produits par cette purification sont hautement radioactifs et potentiellement explosifs selon des experts cités par le quotidien Mainichi. Surtout, on ne sait absolument pas quelle sera la destination finale de ces déchets. Sur sa feuille de route pour 2017, l’ARN dit vouloir améliorer le traitement des eaux avant une vidange en mer. Mais ce projet fait bondir les pêcheurs et les associations de défense de l’environnement.


4/Un mur de glace aux effets limités
Face au débit de l’eau sur le site, Tepco a dégainé en 2014 son colossal projet de mur de glace. Sur le papier, tout allait bien : 1 568 tubes d’acier étaient plongées sur 30 mètres de profondeur dans le sous-sol de la centrale et sur un périmètre de 1,4 kilomètre. Alimenté par un liquide réfrigérant à - 30°C, le mur devait former à terme une banquise sous le «Titanic» de Fukushima-Daiichi. L’idée étant de piéger le fluide radioactif et d’empêcher les eaux d’infiltration de gagner le sous-sol des réacteurs. La congélation a démarré en retard en mars 2016, et elle n’est pas encore effective en raison de courants d’eau importants et d’un sous-sol parcouru de canalisations. Fin décembre, l’ARN a évoqué les «effets limités, sinon nuls» du mur de glace.


En octobre, Toyoshi Fuketa, un commissaire de l’agence, avait déjà alerté Tepco sur les limites de cette technique : «Le pompage des eaux souterraines à travers les puits devrait être la principale action, car il peut contrôler de façon fiable le niveau [de ce liquide]. […] Le mur de glace ne jouera qu’un rôle de soutien.» En attendant, des Japonais s’amusent en le comparantà un sudare, un store composé de baguettes de bambou qui laisse passer autant de lumière qu’il en arrête. Il a coûté la bagatelle d’environ 284 millions d’euros et ne devrait pas fonctionner au-delà de 2021. A cette date, il faudra avoir trouvé une solution au casse-tête des eaux contaminées.


5/L’ardoise salée
En décembre, le coût de la catastrophe a été revu à la hausse d’une manière vertigineuse : 21 500 milliards de yens, soit plus de 177 milliards d’euros. Autrement dit, un peu moins de la moitié du budget de la France. C’est surtout le double du total estimé par le ministère japonais de l’Economie trois ans plus tôt. Dans cette enveloppe, les travaux à la centrale représentent 66 milliards d’euros. Presque autant sont consacrés aux indemnisations des déplacés des communes autour environnantes. En 2011, près de 160 000 personnes ont fui leur domicile pour échapper à la menace radioactive. Le gouvernement entend limiter les sommes versées et inciter au retour dans les zones contaminées en levant les ordres d’évacuation d’ici à mars. Quitte à tolérer des niveaux moyens d’exposition aux radiations 20 fois plus élevés qu’ailleurs. Mais dans les cinq communes où l’interdiction de séjour a été levée, le taux des retours ne dépasse pas les 13 %. Et comme Libération l’a constaté l’année dernière à Naraha, ils sont surtout le fait de personnes âgées et d’hommes.


La décontamination autour de la centrale Fukushima-Daiichi est un autre chantier dont le coût s’annonce colossal. L’opération devrait coûter environ 33 milliards d’euros, auxquels s’ajoutent 13 milliards d’euros pour la gestion problématique des dizaines de millions de mètres cubes de déchets radioactifs. Le contribuable, le consommateur et les producteurs d’électricité vont devoir payer la note. Le gouvernement va continuer à verser de l’argent à Tepco qui a été en partie nationalisé. Sans savoir quand la compagnie électrique remboursera.</p>
Après un tel constat, on est et on reste encore très loin d'un début de solution...
Article " Fukushima, puits sans fond"
http://www.liberation.fr/planete/2017/02/16/fukushima-puits-sans-fond_1549006
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Sites de stockage provisoire de réception des éléments contaminants retirées. L'entreprise de décontamination reste titanesque... et l'on ne rattrapera pas ce qui est parti dans l'océan pacifique...
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