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Fukushima, les secrets dune catastrophe... - Page 3

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CRI74 CRI74
18/02/2017 12:50:56
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Absolument affolant de constater le manque de solutions viable dans cette catastrophe .
Et l'on nous rabat les oreilles avec l'intelligence artificielle qui trouverait ici un excellent domaine de recherche ...enfin , pas sûr tant l'incapacité de réflexion de l'informatique demeure un point faible éternel

Message complété le 18/02/2017 12:51:13 par son auteur.

Viables

  
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gars d'ain gars d'ain
17/02/2017 22:29:29
3
Fukushima, puits sans fond.

<p>Notons encore "Six ans après le 11 Mars, le confinement de la centrale sinistrée s’avère plus long et coûteux que prévu. Plus élevés qu’on le pensait, les niveaux de radioactivité restent alarmants.


Fukushima, puits sans fond
Tout reste à faire. Six ans après le tsunami du 11 mars 2011 et la catastrophe nucléaire, la centrale de Fukushima-Daiichi n’est plus vraiment la bombe à retardement qui donnait des sueurs froides aux ingénieurs japonais. Mais certains experts et politiques, comme l’ex-Premier ministre Naoto Kan, continuent de dire que l’accident n’est pas terminé puisqu’il faut toujours refroidir les trois réacteurs qui sont entrés en fusion, faute de quoi ceux-ci reprendraient leurs rejets dans l’atmosphère.


A leurs yeux, parler de démantèlement n’a pas encore de sens car une grande partie des travaux relève d’abord de la sécurisation des installations et de la décontamination des lieux, qui a bien progressé. «Les réacteurs 1, 2 et 3 sont toujours menaçants. En cas de fort séisme ou de tsunami, nous ne savons pas ce qui peut se passer», redoute David Boilley, de l’Association pour le contrôle de la radioactivité dans l’Ouest (Acro) qui suit de près la situation au Japon. De nombreuses inconnues demeurent. Des incertitudes doivent être levées sur la localisation et l’état du cœur des réacteurs. Pis, des techniques sont encore à inventer pour lancer le démantèlement qui «prendra entre trente et quarante ans», assure Tokyo Electric Power Company (Tepco) qui gère la centrale, située à 250 kilomètres au nord de la capitale.


1/Les réacteurs endommagés
Plongée dans les entrailles de la centrale : les derniers relevés et clichés pris par un robot sous la cuve du réacteur 2 de Fukushima-Daiichi rappellent combien les travaux seront compliqués et risquent de prendre plus longtemps que prévu. Le 10 février, la compagnie a observé un niveau record de radiation de 650 sieverts par heure dans le bas de l’enceinte de confinement du réacteur. Ce débit de dose, susceptible de provoquer la mort d’un être humain en une poignée de secondes, est largement au-delà des 530 sieverts relevés quelques jours plus tôt. En rappelant qu’une marge d’erreur de 30 % doit être prise en compte, Tepco indique qu’il «n’y a aucune raison de croire que le niveau lui-même a augmenté».


Début février, le professeur émérite à l’université Hosei de Tokyo Miyano Hiroshi expliquait à la NHK que ce taux astronomique était probablement dû au fait qu’une partie du combustible fondu n’était pas immergée dans les eaux de refroidissement et dégageait des radiations. Dans cet univers hautement radioactif, seul les robots peuvent intervenir, mais pour une durée limitée. L’engin envoyé le 10 février n’est resté que deux heures car il ne peut pas résister à une dose cumulée de 1 000 sieverts. Comme l’indique Tepco, le robot nettoyeur n’a pu parcourir que le cinquième de la zone prévue avant de faire demi-tour. L’électronique aussi a ses limites. Ce jeudi, l’appareil Scorpion, élaboré par Toshiba et l’Institut international de recherche pour le démantèlement nucléaire (Irid), s’est arrêté bien avant d’avoir achevé sa mission de mesures. Par le passé, deux autres machines ont été ainsi perdues. Mais les différentes images ont mis en évidence de la matière déposée sur le sol, très incrustée, qui risque de retarder encore plus l’exploration dans l’unité 2. C’est d’autant plus incertain que plusieurs trous ont été découverts dans la grille métallique de la plateforme située sous la cuve du réacteur. Ils pourraient avoir été causés par la chute de structures, de barres de combustible fondu.


2/Le corium bloqué
Là encore, Tepco n’a aucune certitude sur l’état et la localisation précise du cœur des réacteurs qui ont fondu en mars 2011 et se sont mêlés à des débris, formant un magma extrêmement radioactif appelé le corium. La compagnie électrique concentre ses efforts sur cette mission cruciale et assure qu’elle sera en mesure d’extraire cette substance à partir de 2021. Selon des estimations de l’Irid à Tokyo, environ 880 tonnes de corium se trouveraient au pied des réacteurs 1,2 et 3. Dans le même temps, la compagnie travaille à l’extraction des barres de combustibles usagées et entreposées dans les piscines de stockage. Mais la feuille de route établie par l’Autorité japonaise de régulation du nucléaire (ARN) ne sera pas tenue. Dans le réacteur 3, en travaux pour être recouvert d’une imposante structure, le retrait était déjà prévu en 2015. Puis il a été programmé pour cette année et vient d’être repoussé «au plus tôt à 2018». L’environnement est encore trop radioactif.


3/Les eaux contaminées
C’est l’autre casse-tête de Tepco. Les vues aériennes de la centrale donnent le vertige. Sur le site devenu une véritable ruche dans une campagne désertée, plus de 1 100 énormes réservoirs contenant plus de 961 000 m3 d’eau contaminée (soit un volume dépassant la capacité de 380 piscines olympiques) ont avalé des hectares d’espaces boisés. Tepco a remplacé ceux qui fuyaient par des conteneurs soudés et plus seulement vissés. En effet, chaque jour, entre 200 et 400 m3 d’eau souterraine et de pluie s’infiltrent dans les bâtiments de Fukushima-Daiichi : Tepco pompe quotidiennement environ 300 m3 dans le sous-sol de la centrale qui enfermerait près de 60 000 m3de liquide très radioactif. Et pour le refroidissement du corium, 286 m3 d’eau fraîche sont injectés quotidiennement dans les trois réacteurs. Mais une partie du liquide contaminé s’échappe dans le Pacifique malgré la barrière d’acier construite dans le port. Aucune décision n’a été prise au sujet de cette énorme quantité d’eau stockée dont une partie a été débarrassée de certains radioéléments. Mais les déchets produits par cette purification sont hautement radioactifs et potentiellement explosifs selon des experts cités par le quotidien Mainichi. Surtout, on ne sait absolument pas quelle sera la destination finale de ces déchets. Sur sa feuille de route pour 2017, l’ARN dit vouloir améliorer le traitement des eaux avant une vidange en mer. Mais ce projet fait bondir les pêcheurs et les associations de défense de l’environnement.


4/Un mur de glace aux effets limités
Face au débit de l’eau sur le site, Tepco a dégainé en 2014 son colossal projet de mur de glace. Sur le papier, tout allait bien : 1 568 tubes d’acier étaient plongées sur 30 mètres de profondeur dans le sous-sol de la centrale et sur un périmètre de 1,4 kilomètre. Alimenté par un liquide réfrigérant à - 30°C, le mur devait former à terme une banquise sous le «Titanic» de Fukushima-Daiichi. L’idée étant de piéger le fluide radioactif et d’empêcher les eaux d’infiltration de gagner le sous-sol des réacteurs. La congélation a démarré en retard en mars 2016, et elle n’est pas encore effective en raison de courants d’eau importants et d’un sous-sol parcouru de canalisations. Fin décembre, l’ARN a évoqué les «effets limités, sinon nuls» du mur de glace.


En octobre, Toyoshi Fuketa, un commissaire de l’agence, avait déjà alerté Tepco sur les limites de cette technique : «Le pompage des eaux souterraines à travers les puits devrait être la principale action, car il peut contrôler de façon fiable le niveau [de ce liquide]. […] Le mur de glace ne jouera qu’un rôle de soutien.» En attendant, des Japonais s’amusent en le comparantà un sudare, un store composé de baguettes de bambou qui laisse passer autant de lumière qu’il en arrête. Il a coûté la bagatelle d’environ 284 millions d’euros et ne devrait pas fonctionner au-delà de 2021. A cette date, il faudra avoir trouvé une solution au casse-tête des eaux contaminées.


5/L’ardoise salée
En décembre, le coût de la catastrophe a été revu à la hausse d’une manière vertigineuse : 21 500 milliards de yens, soit plus de 177 milliards d’euros. Autrement dit, un peu moins de la moitié du budget de la France. C’est surtout le double du total estimé par le ministère japonais de l’Economie trois ans plus tôt. Dans cette enveloppe, les travaux à la centrale représentent 66 milliards d’euros. Presque autant sont consacrés aux indemnisations des déplacés des communes autour environnantes. En 2011, près de 160 000 personnes ont fui leur domicile pour échapper à la menace radioactive. Le gouvernement entend limiter les sommes versées et inciter au retour dans les zones contaminées en levant les ordres d’évacuation d’ici à mars. Quitte à tolérer des niveaux moyens d’exposition aux radiations 20 fois plus élevés qu’ailleurs. Mais dans les cinq communes où l’interdiction de séjour a été levée, le taux des retours ne dépasse pas les 13 %. Et comme Libération l’a constaté l’année dernière à Naraha, ils sont surtout le fait de personnes âgées et d’hommes.


La décontamination autour de la centrale Fukushima-Daiichi est un autre chantier dont le coût s’annonce colossal. L’opération devrait coûter environ 33 milliards d’euros, auxquels s’ajoutent 13 milliards d’euros pour la gestion problématique des dizaines de millions de mètres cubes de déchets radioactifs. Le contribuable, le consommateur et les producteurs d’électricité vont devoir payer la note. Le gouvernement va continuer à verser de l’argent à Tepco qui a été en partie nationalisé. Sans savoir quand la compagnie électrique remboursera.</p>
Après un tel constat, on est et on reste encore très loin d'un début de solution...
Article " Fukushima, puits sans fond"
http://www.liberation.fr/planete/2017/02/16/fukushima-puits-sans-fond_1549006
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Sites de stockage provisoire de réception des éléments contaminants retirées. L'entreprise de décontamination reste titanesque... et l'on ne rattrapera pas ce qui est parti dans l'océan pacifique...
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gars d'ain gars d'ain
16/02/2017 09:45:18
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Rapport officiel de la Commission d’enquête indépendante sur l’accident nucléaire de Fukushima (2012)
(traduction française en ligne)


NB : Que soit remercié ici Pierre Fetet pour son excellent travail de suivi, d'analyse, de critique étayée et publication-compilation son blog (lien en pied d'article).

<p>Notons "Suite à la publication en 8 parties(1) du rapport de la Commission indépendante sur la catastrophe nucléaire de Fukushima, nous avions évoqué la possibilité d’en faire un document unique, rassemblant toutes les traductions. C’est désormais chose faite ! Un merci immense aux traducteurs bénévoles qui, de manière coopérative et constructive, ont permis la réalisation de ce travail de longue haleine. Sans eux, cette publication n’aurait pas été possible.

Cette édition française se place dans l’esprit qui a prévalu à la rédaction du rapport original, à savoir la diffusion des résultats d’une enquête indépendante des lobbys industriels ou des pressions politiques, avec une grande exigence de transparence et une volonté de diffusion internationale.

La traduction complète du résumé du rapport est disponible en format pdf. Vous pouvez télécharger le document en cliquant sur l’image ci-dessous.</p>


Ce rapport d’enquête, commandé par la Diète Nationale du Japon, révèle entre autres que :

- la catastrophe nucléaire de Fukushima est d’origine humaine, alors que TEPCO et toutes les autorités l’attribuaient au tsunami,


- la résistance des réacteurs au séisme était inadéquate,


- il n’existait pas de réponse adaptée aux tsunamis,


- les contre-mesures aux accidents graves étaient non conformes aux standards internationaux,

- l’alimentation électrique externe était très vulnérable,

- les bureaucraties complices ont rendu la catastrophe inévitable,

- l’évacuation des résidents s’est faite dans une extrême confusion,

- la catastrophe aurait pu être encore plus grave.

Il faut bien évidemment lire ce document avec l’idée de ce qui pourrait se passer si une telle catastrophe survenait en France. Et sa lecture provoque de saines questions :

- pourquoi le gouvernement français a-t-il martelé que la catastrophe nucléaire de Fukushima était due au tsunami ?

- pourquoi les centrales nucléaires françaises sont-elles souvent construites sur des failles et que des minimisations de risques sismiques sont avérées sur certaines d’entre elles ?

- pourquoi l’évacuation des habitants est-elle prévue sur un rayon de 5 km autour d’une centrale accidentée alors qu’à Fukushima l’évacuation a été jusqu’à 30 km ?

- comment concrètement les pastilles d’iode seraient-elles distribuées à toute la population dans un rayon de 30 km autour d’une centrale si un accident arrivait ?

- pourquoi dit-on à la population française depuis plus de 30 ans que le nucléaire est sûr alors qu’aucune centrale nucléaire française ne possède de récupérateur de corium ?

- pourquoi les stress-tests effectués sur les centrales nucléaires françaises ont-ils été pointés du doigt par la commission européenne?

- pourquoi le gouvernement français accepte-t-il encore le risque d’un accident grave et de la disparition d’une région entière de France en cas de contamination qui nécessiterait l’évacuation définitive de ses habitants ?

La lecture du rapport de la NAIIC vous donnera également des éléments de réponse à vos propres interrogations


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C'est consternant car tout reste d'actualité 5 ANS après la publication de ce rapport y compris les questionnements...


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Rapport en PDF (Cliquer sur le livre pour le lien) : "http://www.fukushima-blog.com/article-rapport-officiel-de-la-commission-d-enquete-independante-sur-l-accident-nucleaire-de-fukushima-tra-112317645.html


Ou sinon accès du direct au PDF du DOC : https://drive.google.com/file/d/0ByTR8qUWVWcrRkFYSjVGbXBkanM/view


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Sur l'image ci-dessous, on voit à droite la canalisation verticale installée par les Pompiers de Tokyo qui a évité de justesse le pire...
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gars d'ain gars d'ain
13/02/2017 18:56:31
3

Du nouveau au réacteur 2 de Fukushima Daichi...


Un très site d'information sur l'état des travaux de mise en sécurité dans la centrale nucléaire de Fukushima.


Blog de Fukushima Daichi
http://www.fukushima-blog.com/2017/02/du-nouveau-au-reacteur-2-de-fukushima-daiichi.html


Photo : "1) Le corium a pu faire un trou dans une plateforme métallique située juste en dessous de la cuve du réacteur. 2) l’endroit est excessivement radioactif : 530 Sieverts/h (dose létale quasi immédiate), mesure de radioactivité la plus haute jusqu’à présent révélée par Tepco."
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gars d'ain gars d'ain
13/02/2017 10:53:42
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À Fukushima, Tepco évalue peu à peu l'ampleur des dégâts...


Face à l'énergie de l'anéantissement totale, les appareils de mesure ne sont pas d'un grand secours. les niveaux observés sont tellement importants qu'ils dépassent de loin les possibilités des appareils de mesure qui en l'état ne fournissent que des données erronées...


Notons : "Un niveau de radiations inédit a été observé dans l'enceinte de confinement du réacteur numéro 2 de la centrale nucléaire accidentée le 11 mars 2011.
Cela fera six ans, le 11 mars prochain, qu'un tremblement de terre a entraîné un accident nucléaire à la centrale de Fukushima Daiichi, dans le nord-est du Japon. Et ce n'est que tout récemment que la compagnie exploitant la centrale, Tokyo Electric Power (Tepco), a pu faire pénétrer un robot au cœur des bâtiments accidentés pour y prendre des clichés et y relever des niveaux de radiations inédits.
La radioactivité dans l'enceinte de confinement qui entoure le réacteur numéro 2 atteint 650 sieverts par heure, annonce ainsi Tepco ce vendredi dans un communiqué, tout en admettant une possible marge d'erreur de 30%. Soumis à de telles doses, un humain décéderait en 30 secondes. Cette mesure implique que le combustible au coeur de ce réacteur a non seulement fondu, mais que ce corium (magma à très haute température et extrêmement radioactif) a aussi percé la cuve du réacteur pour tomber dans l'enceinte de confinement.
Tepco avait déjà présenté récemment des images prises dans le réacteur 2 montrant pour la première fois la présence de ce corium. Le robot qui a effectué les mesures jeudi a dû été retiré plus tôt que prévu, car au bout de deux heures, la caméra ne fonctionnait plus correctement.
Ces relevés ne veulent pas forcément dire que le niveau de radiations augmente. Ils n'avaient juste pas été réalisés auparavant, explique Thierry Charles, directeur général adjoint de l'IRSN*: «Tepco avait jusque-là d'autres priorités: sécuriser le site, résoudre les problèmes de fuites d'eau contaminée, évacuer les gravats». La compagnie devra toutefois, a terme, récupérer ce corium. Les opérations ne doivent démarrer qu'à partir de 2021, mais en attendant, Tepco doit les préparer: il faut donc savoir dans quel état est ce corium, où il se trouve... Cela ne peut bien sûr se faire qu'à distance».


Récupérer le corium prendra au moins 30 ans
Doit-on s'inquiéter de voir ce corium continuer de se répandre, au delà-même du bâtiment? «Ce risque-là est écarté, assure Thierry Charles: les mesures dont on parle sont réalisées dans une zone où personne ne va. Le corium a certes transpercé la cuve en acier du réacteur et s'est écoulé dans l'enceinte de confinement. Mais entre le fond de cette enceinte et le sol du bâtiment où se trouve le réacteur 2, il y a six à huit mètres de béton. Or le corium (qui représente au total des centaines de tonnes de masse métallique), s'est solidifié. Il ne percera donc pas ce béton». Il rappelle que chaque jour, 100 m3 d'eau sont injectés dans chacune des enceintes de confinement pour refroidir l'intérieur. De l'eau ensuite retraitée et réinjectée en partie, le reste étant stocké sur place, dans un millier de réservoirs cylindriques (ce qui environ un million de mètres cubes d'eau).
Tepco assure qu'à l'extérieur de l'enceinte de confinement du réacteur 2, le niveau de radiation «est de 5 millisieverts par heure». Selon un porte-parole de la compagnie cité par l'AFP, les travailleurs qui s'en sont approchés lors de l'intervention de jeudi n'ont reçu au maximum qu'une dose de 1,66 millisievert. Sachant que la dose généralement admise pour les travailleurs du nucléaire est de 20 millisieverts par an.
Si d'autres étapes doivent encore être franchies, la récupération du corium au sein des réacteurs accidentés (le 1, le 2 et le 3) constituera l'opération la plus délicate et la plus longue du processus de démantèlement de la centrale de Fukushima Daiichi. Elle devrait durer au moins 30 ans. "

Article "À Fukushima, Tepco évalue peu à peu l'ampleur des dégâts"
http://www.lefigaro.fr/sciences/2017/02/10/01008-20170210ARTFIG00213--fukushima-tepco-evalue-peu-a-peu-l-ampleur-des-degats.php
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gars d'ain gars d'ain
13/02/2017 10:47:17
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gars d'ain gars d'ain
13/02/2017 10:43:02
2
Fukushima : les experts s’inquiètent des niveaux extrêmes de radiation


Notons "La compagnie Tepco, opérateur de la centrale nucléaire de Fukushima, a annoncé avoir observé des niveaux de radiations record et un trou dans une partie métallique à l'intérieur de l'enceinte de confinement du réacteur 2.
Une petite caméra a été envoyée fin janvier dans cette unité et l'analyse des images filmées à l'intérieur permet de déduire que règne dans une partie de l'enceinte de confinement des radiations qui peuvent atteindre 530 sieverts par heure.


Des niveaux de radiation extrêmement létaux
Un homme exposé à une telle radioactivité mourrait presque instantanément.


"Il y a une marge d'erreur qui fait que le niveau peut aussi être inférieur d'environ 30%, mais il reste élevé", a confirmé par téléphone à l'AFP un porte-parole de Tokyo Electric Power (Tepco), Tatsuhiro Yamagishi.
Le précédent relevé, constaté en 2012 en un autre endroit du réacteur 2, était selon Tepco de 73 sieverts.


"Le niveau extrêmement élevé de radiations mesuré à un endroit, s'il est exact, peut indiquer que le combustible n'est pas loin et qu'il n'est pas recouvert d'eau", a déclaré à la chaîne publique NHK Hiroshi Miyano, professeur de l'Université Hosei qui préside une commission d'étude pour le démantèlement de la centrale ravagée.
Un trou dans une partie d'enceinte de confinement
Par ailleurs, un trou carré d'un mètre de côté a été constaté sur une plateforme métallique située dans l'enceinte de confinement sous la cuve qui contient le cœur du réacteur.


"Il peut avoir été causé par la chute du combustible qui aurait fondu et percé la cuve, mais ce n'est à ce stade qu'une hypothèse", a souligné le porte-parole.


"Nous estimons que les images recueillies cette fois constituent de précieuses informations, mais il nous faut encore investiguer, sachant qu'il est difficile de présupposer l'état réel à l'intérieur", a souligné M. Yamagishi.
Tepco avait déjà présenté en début de semaine d'autres images prises le même jour dans le réacteur 2 montrant pour la première fois la présence possible de combustible fondu. Le réacteur 2 est, à l'instar des 1 et 3, l'un des plus endommagés et responsables de dégagements massifs de substances radioactives dans la nature après la mise en péril du site par le tsunami gigantesque de mars 2011.


Jusqu'à présent, les examens n'ont pas permis de localiser précisément le combustible supposé fondu dans ces trois unités sur les six que compte la centrale.
<p>

Article "Fukushima : les experts s’inquiètent des niveaux extrêmes de radiation".
http://www.latribune.fr/economie/international/fukushima-les-experts-s-inquietent-des-niveaux-extremes-de-radiation-635870.html</p>
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gars d'ain gars d'ain
13/02/2017 10:40:07
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Petit éclairage "éclairé" sur les conditions de réalisation du documentaire


Notons "La journaliste Linda Bendali qui signe cette enquête a certes eu accès des témoins de premier plan dans l’équipe de Naoto Kan, chez les secouristes, les militaires et parmi des membres de Tokyo Electric Power Company (Tepco) qui gère la centrale. Mais si ce documentaire révèle des secrets, c’est surtout sur son volet français qu’il apporte un éclairage bienvenu. En construisant un récit croisé entre le Japon et la France, il expose la «stratégie du gouvernement français pour sauvegarder les intérêts du nucléaire». Et montre comment Paris s’est lancé dans une «bataille diplomatique et industrielle cruciale pour la France».


«Risques de contamination en Europe»
Même si EDF, François Fillon – alors Premier ministre –, ses conseillers et Eric Besson, le ministre de l’Industrie de l’époque ont refusé les demandes d’interview, la journaliste a pu reconstituer le récit côté français. Informé par une source interne à Tepco, l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) fait partie des premiers à avoir été informé de la crise.


A Paris, l’IRSN mobilise son centre de crise avec 40 ingénieurs, des traducteurs pour tenter de comprendre la situation à la centrale et pour faire face à de possibles «risques de contamination dans toute l’Europe». Chez Areva, huit ingénieurs donnent l’alerte en bouclant leurs valises. «Les Japonais ont perdu le contrôle de la centrale», déclarent-ils en quittant le Japon en toute hâte. La panique s’empare des expatriés à Tokyo.


Dès le 12 mars, les explosions causées par l’hydrogène concentré dans les installations de Fukushima et le bricolage des interventions vont faire «très très peur», comme le dit Anne Lauvergeon, alors la présidente d’Areva. La France, pays du nucléaire avec les géants EDF et Areva, voit chuter les cours en bourse de ses entreprises et de l’uranium. Il faut réagir. Les ministères de l’Industrie et de l’Ecologie, l’IRSN et Matignon vont monter au front pour faire «faire baisser la pression et l’angoisse».


Conférence de presse, éléments de langage, audit des réacteurs français, etc. Paris manœuvre pour que le «nucléaire ne devienne pas un sujet de débat» et que «la place de l’atome ne soit pas remise en cause en Europe». Elle s’oppose à la «décision hallucinante de l’Allemagne», selon les mots de Frank Supplisson, directeur de cabinet d’Eric Besson, de débrancher ses centrales. N’hésite pas à menacer ses partenaires européens qui n’ont pas l’heur de partager ses vues. Et fait pression sur ses diplomates.


Beau fiasco français
A Tokyo, l’ambassadeur de France, Philippe Faure, met en ligne un communiqué recommandant aux ressortissants français de s’éloigner quelques jours de la capitale nippone. Le Quai d’Orsay lui intime l’ordre de retirer le texte. Puis, avec retard, Paris dépêche un avion d’aide avec des «tonnes de matériels inutiles», raconte un membre de l’ambassade. «Au pays de Nissan et de Toyota, ce qu’on envoyait c’était du vrac, pas éblouissant», se souvient Philippe Faure.


Le documentaire raconte également un beau fiasco quand l’aide technique française a été refusée par le Japon. Paris a loué un très coûteux Antonov pour acheminer ses robots capables d’intervenir en milieu contaminé, mais Tokyo souhaitait que des experts français viennent les piloter. «Les ingénieurs acceptaient de venir à Tokyo, raconte Linda Bendali, mais pas au pied des réacteurs.» Les Japonais ont décliné l’offre.


Dans cette offensive diplomatico-industrielle, l’Elysée n’a pas été en reste. Nicolas Sarkozy a fait des pieds et des mains pour être le premier chef d’Etat à venir au Japon. Vingt jours après le 11 mars, il débarque à Tokyo et rappelle la nécessité de poursuivre le nucléaire. Naoto Kan accepte finalement de l’accueillir malgré un emploi du temps surchargé. Ce jour-là, «j’étais convaincu qu’il fallait arrêter» l’utilisation de l’atome, déclare aujourd’hui l’ex-Premier ministre devenu l’un des plus ardents militants antinucléaires de l’archipel. Mais face à Nicolas Sarkozy le 31 mars 2011, il s’est tu.


Article "Fukushima : la bataille de la France au nom de l'atome"
http://www.liberation.fr/planete/2017/02/12/fukushima-la-bataille-de-la-france-au-nom-de-l-atome_1547304


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gars d'ain gars d'ain
13/02/2017 10:21:39
3

"De Paris à Fukushima, les secrets d’une catastrophe"

Documentaire présenté par David Pujadas (Fr., 2016, 90 min).
Le lien du REPLAY est en pied de post.


Je ne peux que vous conseiller vivement de consacrer 2 heures de votre temps à ce documentaire de culture générale qui montre que le pire n'est jamais totalement prévu et qui montre des défaillances humaines en chaine ainsi que le rôle des lobbies dans la désinformation et la manipulation des opinions.


Vous y verrez aussi dans ces premières apparitions une "Anne Levergeon" vraiment pas à l'aise et sous son meilleur jour. La discussion sur le plateau vous donnera aussi des informations sur l'état des systèmes électriques de secours pour préserver l'intégrité des réacteurs....


Vous constaterez que l'on est loin d'en tirer les conclusions requises alors que 56 nouveaux réacteurs sont en construction ou sont en entrés en service...


Vous y verrez aussi l'impuissance d'un état (le Japon) face à une entreprise privée (Tepco) totalement dépassé par les évènements ainsi que la stupidité de certaines décisions ajoutant à la catastrophe en cours de réalisation...


En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/televisions-radio/article/2017/02/11/tv-cellule-de-crise-de-paris-a-fukushima-les-secrets-d-une-catastrophe_5078160_1655027.html#Q6bmh6Xs0800DMbk.99 Notons " Le 11 mars 2011, le monde entier a vu les images de cette immense vague venue de la mer qui déferlait dans les rues de Fukushima, ravageant tout sur son passage. Un tsunami provoqué par un puissant tremblement de terre au large du Japon, qui fit des milliers de morts et mit le monde au bord d’un très grave accident nucléaire, pire que celui de Tchernobyl en 1986.
Ce jour-là, les quatre réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima, située face à la mer, n’ont pas résisté à la vague de quinze mètres de haut qui a envahi tout son périmètre. Le mur de protection de la centrale était d’une hauteur de seulement cinq mètres. L’électricité est coupée et les sarcophages en béton des réacteurs nucléaires sont sérieusement endommagés. Ils peuvent exploser d’un moment à l’autre et libérer leur radioactivité s’ils ne sont pas refroidis. Or les groupes électrogènes de secours installés pour pomper l’eau en cas de catastrophe ont été mis hors d’usage par le tsunami. Rapidement, les opérateurs de la centrale nucléaire de Fukushima perdent le contrôle des quatre réacteurs. A Tokyo et dans les capitales du monde entier, on se rend compte qu’il s’agit d’un accident nucléaire majeur.
Témoignages de premier plan
Dans une enquête très fouillée, ­illustrée par de nombreux graphiques en 3D et des témoignages de premier plan (dont ceux de Naoto Kan, le premier ministre japonais de l’époque, et d’Anne Lauvergeon, l’ex-PDG d’Areva), France 2 raconte au jour le jour l’étonnante impréparation et l’improvisation des ­Japonais pour faire face à la ­catastrophe. Démunis, ils en sont réduits à utiliser des tuyaux ­d’arrosage et des batteries de voiture pour tenter d’éteindre les feux.
Dans la seconde partie, les journalistes expliquent aussi l’inquiétude du gouvernement Fillon, qui cherchait à sauvegarder les intérêts de l’industrie nucléaire française. Nicolas Sarkozy sera même le premier chef d’Etat à se rendre dans l’Archipel, malgré le refus des autorités nippones. Le magazine pointe enfin les défaillances dans l’aide que la France a apportée au Japon, lui livrant du matériel ­obsolète… Réalisée au cordeau, l’enquête est passionnante et ­inquiétante. Elle se suit comme un thriller."


En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/televisions-radio/article/2017/02/11/tv-cellule-de-crise-de-paris-a-fukushima-les-secrets-d-une-catastrophe_5078160_1655027.html#Q6bmh6Xs0800DMbk.99


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Voir le DOCUMENTAIRE en REPLAY : Cellule de Crise "De Paris à Fukushima, les secrets d’une catastrophe"
http://www.tv-replay.fr/12-02-17/cellule-de-crise-france2-pluzz-12203327.html
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Article "REPERES. Tour du monde de l'atôme civil"
http://www.lesechos.fr/25/08/2010/lesechos.fr/020741064611_reperes--tour-du-monde-de-l-atome-civil.htm
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