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L'Ain, discret champion de l'industrie française - Page 2

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Antoine Antoine
17/12/2017 12:19:39
6
Que de souvenirs qui remontent . Merci

J'ai toujours ma canne ,montée "roubaisienne " , et qui me servait a taquiner goujons et gardons .


  
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gars d'ain gars d'ain
17/12/2017 12:07:54
7
je vois que je suis pas le seul à avoir des souvenirs inoubliables d'un temps qui semble disparaitre...


et pourtant, derrière ces moments de terroir il y a souvent l'essentiel de la vie rurale en région...


merci chaleureusement de vos commentaires...
  
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gars d'ain gars d'ain
17/12/2017 10:24:28
4
Les carpes prêtes à être transportées dans les bacs d'eau oxygénée afin d'y dégorger pour enlever le goût de vase.


L'opération de dégorgement est souvent méconnue et pourtant elle est capitale pour le vrai goût du poisson...
.
  
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gars d'ain gars d'ain
17/12/2017 10:21:30
5
Recette : La carpe farcie de La Dombes


Au Moyen Age, les moines fortement implantés dans la région, aménagèrent des étangs de pisciculture dans les Dombes, pays d'argile et de sable aux 1.000 étangs naturels. Cette activité lucrative se développa au 17e siècle. La carpe est pêchée à l'âge de 3 ans en hiver puis les étangs sont asséchés pour un an. L'élevage traditionnel demeure de nos jours mais la carpe royale, plus charnue, plus moelleuse et moins grasse, a remplacé les premières espèces.


Ingrédients


1 carpe d'environ 2 kg
200 g de viande de porc hachée finement
100 de gras
100 g de mie de pain
1 verre de lait
un verre de crème fraîche
un oeuf
sel, poivre, persil haché, ail
1/2 l de vin blanc sec
1/2 l d'eau
un citron
Préparation de la carpe


Écailler et vider la carpe.
Saler et poivrer l'intérieur.


Préparation de la farce


Faire tremper la mie de pain dans un peu de lait, l'essorer
Mélanger dans un bol la viande de porc très maigre finement hachée, le gras, la mie de pain essorée, un verre de crème fraîche.
Lier avec un oeuf entier.
Assaisonner avec sel, poivre du moulin, persil haché et ail.


Farcissure de la carpe


Garnir l'intérieur de la carpe avec la farce.
Ficeler la carpe souplement car la farce va gonfler durant la cuisson.


Cuisson de la carpe


Placer la carpe farcie dans un plat de dimensions convenables.
Ajouter quelques noisettes de beurre et des rondelles d'oignon.
Faire cuire à four vif environ 10 minutes.
Ajouter alors l'eau, le vin blanc, le bouquet garni.
Remettre à cuire à four moyen, une bonne heure en arrosant souvent.
Une fois le poisson cuit, l'égoutter et le garder dans un plat au chaud.
Faire réduire le liquide de cuisson .
Lier la réduction avec 2 ou 3 cuillers de crème fraîche allongées d'un jus de citron.


Service de la carpe


Dresser la carpe et la napper de la sauce
Servir très chaud.
Bon appétit


.
  
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Dubaisan Dubaisan
17/12/2017 09:49:36
5
Gars d'Ain,
A te lire et voir tes photos d'etang et de peche, tu m'as ramene 50 ans....avant. Et comme j'ai vecu une partie de mon enfance a Meximieux et Amberieu en Bugey, ca me touche d'autant plus.
J'ai assiste, aide au tri pendant ces peches et l'ambiance, les odeurs, la brume se levant des etangs, les soleils voiles, le froid mordant des petits matins, tout est toujours la!
En France, j'ai trouve une maison avec etang (un petit d'1 ha...pas dans les Dombes malheureusement) pour y retrouver toutes ces sensations chaque fois que je reviens...
Grand Merci. C'est un superbe cadeau de Noel que tu nous fais!
  
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fraxinus fraxinus
17/12/2017 08:52:56
6

Bonjour à toutes et à tous,
Ah que j'aime !!!
Bon à toutes et à tousdimanche

Message complété le 17/12/2017 13:55:07 par son auteur.

Bon dimanche à toutes et à tous
Visiblement sur ce sujet au moins, il y a un très, très, très large consensus

  
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gars d'ain gars d'ain
16/12/2017 23:05:04
6

Un peu d'histoire provenant du site du Patrimoine de l'AinL'Abbaye Notre Dame des Dombes, située à Le Plantay


Depuis le début du 19e siècle, il est question d’établir une abbaye en Dombes. En 1858, l’évêque de Belley, Monseigneur Géraud de Langalerie, avec le soutien de Napoléon III, prend l’initiative de faire appel aux trappistes pour fonder une abbaye cistercienne au Plantay. Il souhaite l'établissement d'une communauté monastique pour aider au développement sanitaire, social et spirituel de cette région.


LE MONASTÈRE DANS L'HISTOIRE


La Dombes, réputée insalubre et peu évangélisée, accueille quarante-quatre moines de l’abbaye Notre-Dame d'Aiguebelle (Drôme) qui ont accepté de bâtir le nouveau monastère et d'assurer une présence chrétienne. Les moines s'installent en octobre 1863 dirigés par dom Augustin de Ladouze, le premier abbé ; ils seront une centaine en 1880. La devise gravée autour du blason du monastère « sanabo aquas has et non erit ultra in eis mors » affiche clairement leur mission : j'assainirai ces eaux et il n'y aura plus de morts en elles. Fidèles à la devise de saint Benoît « prière et travail », ils mènent une vie contemplative, communautaire et de travail.


Appliquant les théories hygiénistes du Second Empire, ils participent activement à la politique d’assèchement des étangs avec en premier lieu ceux de leur domaine, et tentent de revaloriser les terres en implantant une agriculture polyvalente. Des primes sont distribuées aux « assécheurs » grâce à des subventions du Département ; ainsi 1800 hectares d'étangs disparaissent autour du monastère.


Leurs revenus proviennent de l'exploitation d'un moulin qui fonctionne jusqu'en 1914. Entre les deux guerres, ils ouvrent une ciergerie qui sera victime d'un incendie et non reconstruite. Depuis la seconde guerre mondiale, les moines exploitent une ferme avec 170 hectares de terres, étangs et bois.


Dès 1940, la communauté apporte son soutien à la Résistance en camouflant 700 tonnes de matériel de guerre et en donnant asile en permanence aux réfractaires français, juifs ou étrangers de toutes les classes et de toutes les conditions. Deux moines sont tués ; Gabriel Curis, père Bernard en religion, est déporté à Buchenwald et meurt le 11 avril 1944 au camp de Bergen-Belsen. Le monastère de la Trappe de Notre-Dame des Dombes qui a payé à la Résistance française une sanglante rançon, a été décoré en 1946 de la Légion d’honneur et de la Croix de guerre avec palme.


Depuis 2001, la Communauté du Chemin neuf, communauté catholique à vocation œcuménique dans laquelle sont engagés des membres de différentes églises, a pris le relais des cisterciens. Elle maintient les activités agricoles et accueille des groupes ou des individuels désireux de faire une retraite. A côté de la production de miel, confitures et pâtes de fruit, elle continue à fabriquer, selon la recette de 1867, un reconstituant énergétique aux multiples vertus, la « Musculine Guichon ».


UNE ORIGINALE ARCHITECTURE DE BRIQUES ROUGES


Les travaux sont confiés à l'architecte Pierre Bossan qui édifie à la même époque la basilique d’Ars et celle de Fourvière. La Dombes ne possède ni bois, ni pierre, ce qui le conduit à une architecture de briques, mêlées à la pierre et au marbre, la marque de fabrique de Bossan. Les artisans locaux ne pouvant pas produire l'ensemble des briques dans un délai court, des briquetiers venus de Belgique arrivent en renfort. La terre nécessaire est extraite sur place ce qui permet de créer des caves, élément rare en terrain humide favorisant la stagnation des eaux.


D’après l'étude de l'historien lyonnais Philippe Dufieux, « le projet d’origine prévoyait que les bâtiments prennent place au centre d’un clos de douze hectares et s’organisent en deux quadrilatères égaux de cinquante mètres de côté formant un cloître intérieur, séparés par la chapelle. Du grandiose projet d’origine, seuls les bâtiments nécessaires à la vie monastique furent construits : réfectoire, ateliers, scriptorium, cuisine, infirmerie, dortoirs. A l’opposé, s’étendent les bâtiments réservés à l’hôtellerie. Un cimetière est aménagé au chevet de la chapelle. Au-delà sont établis les bâtiments d’exploitation : vacherie, basse-cour, moulins, hangars et greniers, vignes et jardins potagers ». Un seul des deux hauts clochers prévus à l'origine se dresse au sud du chevet.


La chapelle est construite dans un style adapté du néoroman que certains qualifient de « romano byzantin ». La nef, couverte de voûtes d'arête, est séparée des étroits bas-côtés par des arcs en plein cintre. Chaque travée est séparée par des colonnes octogonales reposant sur de hautes bases carrées, et surmontées de chapiteaux composites découpés en feston et ornés d’une étoile. L’avant-chœur est occupé par les stalles des moines de chaque côté. Un arc triomphal légèrement ogival s’ouvre sur l'abside en hémicycle éclairée par trois hautes fenêtres en plein cintre.


L'identité culturelle de La Dombes
Plurielle et singulière, la Dombes a une histoire particulière. Principauté indépendante pendant deux siècles la Dombes n’est rattachée au Royaume de France qu’en 1762. Dès le 12e siècle, des moines aménagent la Dombes pour créer les premiers viviers à poissons en apprivoisant les marécages encore aujourd’hui entretenus et exploités dans le respect des traditions séculaires., Une Dombes plurielle ! Géographiquement, on peut distinguer plusieurs Dombes : celle du sud-ouest, ou Dombes sèche, celle du sud ou de l’est, très vallonnée et boisée, celle du nord aux vallons et aux butes usées, et enfin la Dombes centrale, celle des étangs.La Dombes, Pagus Dumbensis, marchia Dumbarum, est mentionnée, pour la première fois, au 6e siècle dans la légende de Saint Trivier. Au mot Dombes, ont été données diverses origines : région basse, pays de brumes, pays couvert de bois, tumulus, pays de tombeaux …


Les humanistes du 18e siècle prétendent que le Pagus Dumbensis médiéval entraîne le singulier « la Dombes », au même titre que « la Bresse » sa voisine ou « la Savoie ». Les auteurs choisissent alors en majorité le singulier précédé de « la ».Au 19e siècle, le conseiller Mantelier, sollicité par l’évêque de Belley pour l’appellation de l’abbaye du Plantay, rédige une lettre dans laquelle il analyse la justesse de l’emploi du pluriel par rapport au singulier. Il conclut par l’emploi du pluriel. C’est ainsi que l’abbaye cistercienne se trouve être sous le vocable de « Notre-Dame-des-Dombes ».De nos jours, l’usage a retenu l’appellation « La Dombes » en se référant à l’entité dombiste, le singulier est de mise : son sol, sa culture, son histoire … sont uniques !, Partant de l’est du plateau tertiaire de la Dombes, couvert d’immenses champs de maïs, le Val de Saône longe le cours de la Saône, dont la vallée limoneuse, particulièrement fertile, est exploitée en petites parcelles. On peut découvrir la rivière par les chemins de halage qui datent du Moyen Age, quand la Saône était un grand axe de circulation pour les hommes et les marchandises, âprement disputé par le Comte de Savoie, le Comte de Mâcon, les sires de Villars, les sires de Beaujeu, et l’archevêque de Lyon.


Jusqu’au 16e siècle, elle reste la frontière naturelle entre la France et le Saint-Empire. Plus récemment, de la fin du 18e au milieu du 19e siècle, le val de Saône est devenu un lieu de villégiature très prisé des nobles et bourgeois lyonnais, qui y construisirent et y restaurèrent de très nombreuses demeures., Un aspect original de l'histoire de la Dombes demeure l'indépendance d'une partie de son territoire par rapport à la France. C'est au début du 15e siècle que la future principauté de Dombes se constitue territorialement. A cette époque, les ducs de Bourbon prennent possession du Pays de Dombes qui devient en 1560 souveraineté, et enfin principauté de Dombes. Malgré une annexion au royaume de France entre 1523 et 1560, la Principauté de Dombes acquiert son indépendance politique. Elle restera indépendante pendant deux siècles avec les caractères d'un état souverain : une capitale, Trévoux, un parlement, une chambre des comptes, le droit de battre monnaie et une armée. En 1762, le comte d'Eu, fils du duc du Maine, cède la Dombes au royaume de France. Un édit royal fixe officiellement l'union de la Principauté de Dombes au Pays de Bresse en 1781., L’une des premières mentions d’un étang dans les archives remonte à 1230, date à laquelle Marguerite de Beaujeu donne à la chartreuse de Poleteins (à Mionnay) divers biens parmi lesquels un étang aménagé. A partir du 13e siècle, les ecclésiastiques et les nobles encouragent la création d’étangs. Il constitue alors une source importante de revenus. Le poisson se vend bien, notamment en raison des obligations religieuses, le nombre des jours maigres englobent les quarante jours de Carême, le mercredi, le vendredi et le samedi ainsi que nombreuses fêtes calendaires. La production piscicole se dirige vers les villes de Bourg, Mâcon et Lyon ou la Savoie. Les créations d’étangs sont nombreuses du 14e au 15e siècle.


Sous l’Ancien Régime, les étangs vont se développer pour couvrir jusqu’à 20000 hectares au milieu du 19e siècle. A cette époque, la carpe est le poisson d’eau douce le plus consommé en France. Les poissons sont acheminés par bateaux-viviers sur le Rhône jusqu’à Valence et sur la Saône.A la Révolution, on remet en cause l’utilité des étangs et leur assèchement est envisagé en vue d’augmenter les surfaces cultivables. Une ordonnance de 1790, renouvelée en 1793, prévoit l’assèchement de toutes les terres inondées de France, mais le texte est abrogé par le Directoire. En 1808, le débat est relancé suite au rapport du préfet de l’Ain Bossi qui dresse un portrait peu flatteur du dombiste et met en cause l’insalubrité de la région. Une importante polémique est entretenue à ce sujet, alimentée en son temps par Edgar Quinet. Une nouvelle loi votée en 1856 et la création de la voie ferrée Bourg-Lyon aboutissent à la suppression de près de la moitié des étangs en un siècle. En 1874, il n’en reste que 8750 hectares. Parallèlement, la concurrence du poisson de mer se fait jour grâce au développement des transports. Dès 1901, la loi Bérard autorise la remise en eau des étangs. Leur nombre est stable à partir des années 1930 : un millier pour 11000 hectares. Aujourd’hui, leur surface moyenne est de 10 hectares même si certains en couvrent une centaine., Dès le Moyen Age, l’étang constitue un moyen adapté à la mise en valeur des sols imperméables de la Dombes. Il est source de richesses en fournissant le poisson, complément de nourriture aux céréales dans le régime alimentaire. Une fois vidé de son eau, il favorise la fertilisation et la culture du sol.


Dès le 13e siècle, l’exploitation des étangs en Dombes nécessite la mise en place de règles qui régissent l’utilisation des étangs et la gestion de l’eau. Au cours des siècles, les usages et les droits ont évolué. Considérés « d’intérêt public » au 15e siècle, il suffit dès lors d’être propriétaire d’un point bas pour construire un étang, en inondant au besoin les terres voisines. De ce droit d’inondation découle la dissociation de la propriété de la terre et de l’eau. Accompagnant cette mise en place, tout un ensemble d’usages s’instaurent, identifiant les droits et les devoirs respectifs des nombreux propriétaires et usagers de l’eau et du sol. Ils sont formalisés par écrit dès le 17e siècle. De nos jours, les droits et les devoirs concernant la circulation de l’eau entre les étangs sont toujours d’actualité. Un étang ne fonctionne pas isolément. Il est solidaire d’un réseau complexe de fossés et de biefs ; remplir ou vider l’étang dépend d’un amont et d’un aval. C’est donc autour des réseaux hydrographiques et des droits d’eau qui relient aussi bien les hommes que les étangs, que s’illustrent les champs d’application du droit coutumier.Pendant près de huit siècles, la pêche en Dombes s'est organisée et perfectionnée donnant naissance à des techniques aussi complexes qu'anciennes qui nécessitent une maîtrise du milieu et de ses contraintes. Dans les lueurs de l’aube, d’octobre à mars, on peut assister à de pittoresques scènes aux gestes séculaires. La pêche est aujourd'hui le moteur d'une activité économique locale puisque la Dombes figure parmi les premières régions piscicoles en eaux douces de France., Dès le Moyen Age, les étangs de la Dombes se distinguent par leur mode d’exploitation, basé sur l’alternance de périodes d’évolage et d’assec, c’est-à-dire de périodes de mise en eau destinées à la pêche et de mise à sec, réservées à l’agriculture. Autrefois, l’avoine dominait la production céréalière pour nourrir les chevaux, supplantée en grande partie aujourd’hui par le maïs.


Ce système a connu des vicissitudes au 19e siècle. Les “dessécheurs”, considérant l’étang comme source d’insalubrité et de fièvres, s’opposent aux “carpiers” qui voient dans l’eau l’unique richesse du pays. Dix mille hectares d’étangs sont asséchés au profit d’une nouvelle agriculture d’agronomes érudits, se révélant finalement peu productive sur des terres dépourvus d’engrais naturels.Depuis 1945, la période d’évolage s’est allongée sous l’influence croissante de la chasse en plein essor. La culture en assec reste néanmoins une tradition dombiste, favorisant la productivité de terres de faible rendement en facilitant la fertilisation naturelle. En comparaison, la région de la Brenne, dans le département de l’Indre, connaît très peu l’ensemencement des fonds d’étangs., L’architecture traditionnelle sous toutes ses formes est majoritairement construite en pisé, qu’elle soit domestique (fours, puits…), agricole (granges, étables, pigeonniers…) ou préindustrielle (moulins à eau, fours, forges, tuileries…). Elle constitue un élément structurant de l’identité de la Dombes. La pierre et la brique étaient réservées aux édifices majeurs (églises, châteaux, remparts ou maisons de maître…).En Dombes et en Val-de-Saône, les luttes féodales obligèrent les habitants à bâtir des fermes ou des manoirs à cour fermée, plus faciles à défendre. Les murs extérieurs, protégés par des fossés, ne sont percés que de rares ouvertures. Le portail d’entrée est parfois surmonté d’un pigeonnier. Au sommet des murs court un petit encorbellement, plus décoratif que défensif. La grande cour unifie les bâtiments et les préaux. Les variantes en L ou en U conservent le principe de la distinction entre espace intérieur et espace extérieur.


http://patrimoines.ain.fr/n/ressources-naturelles-et-territoires/n:77
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gars d'ain gars d'ain
16/12/2017 22:27:35
5

l'unité Ethno terroir du CNRS dans l'Ain, basée sur le pôle "Alimentec"


Durant 2002 à 2003, je suis retourné tardivement à l'université afin d'y passer une licence de création d'activité nouvelle en agro-alimentaire. Et j'ai travaillé à la création de mon projet d'entreprise de transformation. J'ai été amené à rencontrer beaucoup de gens passionnant et passionné tel que je l'étais aussi.


Voici donc un petit topo sur Laurence Berard et François Marcheney, chercheurs en ethno-terroir.Un autre pdf de Laurence Berard et François Marcheney du CNRS (personne que j'avais rencontré quand j'avais mon entreprise de transformation de fruits et légumes).


http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/ed-06-08/010044509.pdf
<p>

Elles sont basées sur le site "Alimentec" "Cluster" alimentaire ppole d'innovation basée à Bourg en Bresse. Et elles ont créé et développé l'unité Ethno terroir du CNRS qui est une vraie richesse de savoir sur les terroirs de l'Ain
http://www.ethno-terroirs.cnrs.fr/Ressources-Documentaires-32
L’antenne « Ressources des terroirs – cultures, usages, sociétés » est présente sur le technopole ALIMENTEC, à Bourg-en-Bresse, depuis sa création en 1991.
Elle comprend un volet "recherche" et un volet "études et documentation" et est dédiée à l’approche anthropologique et ethnobiologique des productions agricoles et alimentaires localisées, élargie aujourd’hui à l’alimentation.
Elle fut fondée par Laurence Bérard (anthropologue sociale) et Philippe Marchenay (anthropo-biologiste).
1991 : Installation d’une antenne de l’URA 882 du CNRS sur Alimentec à Bourg-en-Bresse.
La mise en place d’une antenne de recherche répond aux objectifs du Schéma stratégique du CNRS 1990-92, encourageant la dimension régionale de la recherche, les coopérations avec les administrations, collectivités locales et autres partenaires non universitaires et l’inscription dans une dynamique locale. Elle s’inscrit dans la création du technopole Alimentec, spécialisé dans le domaine de l’agro-alimentaire à Bourg-en-Bresse (Ain).
2000 : Mise en place du centre d’étude et de documentation.
Le centre d’études et de documentation, adossé à l’antenne de recherche « Ressources des terroirs - Cultures, usages, sociétés » a démarré en janvier 2000 avec le soutien des collectivités locales et territoriales : Région Rhône-Alpes ; Département de l’Ain et Communauté de communes du bassin de vie de Bourg-en-Bresse qui s’est poursuivie par des conventions passées entre le Département de l’Ain et Bourg-en-Bresse agglomération.
Sa vocation est la valorisation et le transfert, dans une dimension régionale, des connaissances et ressources scientifiques relatives aux ressources agricoles et alimentaires locales et traditionnelles.
Ce partenariat entre le CNRS et les collectivités territoriales a permis la création de deux postes contractuels d’assistante administrative et d’ingénieur documentaliste, aujourd’hui pérennisés dans le cadre d’un recrutement CNRS.
Aujourd’hui : Des thèmes élargis
La massification des échanges et l’intensification des pratiques de production liées à la globalisation génèrent peurs alimentaires et questionnements sur la santé et ont des conséquences importantes sur l’alimentation. Sans renoncer aux thèmes de recherche qui ont vu la création de cette antenne, nous les avons élargi aux nouvelles formes d’approvisionnement alimentaire qui sont à mettre en perspective avec un intérêt de plus en plus grand pour le local et l’agriculture de proximité. Nous continuons d’explorer par ailleurs les différentes formes de normalisation et leur impact sur les productions agricoles et alimentaires traditionnelles.
Un caractère de service public inscrit dans le territoire
Nous voulons pouvoir garder à la structure son caractère de service public et inscrit dans le territoire auquel nous sommes très attachés. C’est pourquoi nous souhaitons que se poursuive ce partenariat original entre le Centre national de la recherche scientifique, établissement public à caractère scientifique et technique, et les Collectivités territoriales. C’est une bonne façon d’assurer un lien entre les activités de recherche et de documentation, les professionnels, les opérateurs du développement local, les chercheurs, les étudiants, ainsi que le grand public.
<p>

<p>Ces 2 personnes ont produit beaucoup de documents très précis sur la vie régionale d'ici.
http://www.ecoanthropologie.cnrs.fr/article751.html


Et ils ont aussi publié un chouette bouquin à lire...
"Les Produits de terroir : Entre cultures et règlements"
http://www.cnrseditions.fr/ethnologieanthropologie/5317-Les-Produits-terroir-Laurence-Berard.html
.
<p>


</p></p></p></p>
  
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pp28 pp28
16/12/2017 22:16:37
4
A moicmoi

Bien sur : car il y a différentes espéces de carpes ;
Tu as la carpe du Nil
J' ai péché la carpe rouge au Sénégal
Pour le cocorico :
Marcel Rouviére en 2015 : a pris une carpe de 44 kg au lac du DER

A+

Message complété le 16/12/2017 22:41:08 par son auteur.

J' ai tout mélangé :
Marcel Rouviére : 37 kg dans l' Essonne
Keetman : 44kg au lac du Der

  
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moicmoi moicmoi
16/12/2017 21:27:04
4
Bonsoir Antoine
« « jurassien ? » »

C’est une question sur ma région de naissance ?
Non, pas jurassien. Mais j’ai pas mal traîné mes guêtres à travers la France (entre autres) , et souventes fois en Bourgogne-Franche-conté Jura. Régions qui offrent des atouts touristiques, sportifs, culinaires, culture, géologiques….qui méritent largement que l’on s’y attarde.
Et je me suis fait nombre d’amis que j’apprécie dans le Jura .
J’avoue être plus roches que sable, même si j’ai bien des échantillons de sables (géologiquement classés « roche » ) dans ma lithotèque.

Gars d’Ain
Encore merci pour ce reportage.
Et pourquoi ne demandrions-nous pas au Ouaibemastère d’ouvrir une rubrique « connaissance de nos régions » ou certains pourraient nous faire découvrir un bout de territoire de notre France ?

Pp28
Dans les congels du muséum de Genève, j’ai vu, de mes yeux vu, une carpe de 60 Kg (pêchée au Tanganica – Afrique), et une autre, énorme elle aussi, de je ne sais quel poids, qui a nécessité 3 jours de course-poursuite pour récupérer le cadavre flottant par les gens du Muséum sur les rives du Léman.
  
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pp28 pp28
16/12/2017 20:10:43
4
Bonjour Gars de l' Ain

Je viens de découvrir ta file
Je suis " pêcheur " ( Ah , mon Dieu ) depuis une cinquantaine d' années
et à proximité de la Loire et de la Sologne.
Je n' ai jamais eu le courage de ramener , de dépouiller et manger des chats
mais parait- il que c'est meilleur que de la truite ?
Je préfére le sandre , au brochet
Maintenant , je pêche la carpe ( record : 20.6 kg )

Que d' histoires à raconter !
  
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gars d'ain gars d'ain
16/12/2017 20:07:01
5
Un chouette doc (de 2002) sur l'activité économique du poisson d'eau douce en Dombes et en France...
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http://www.adapra.org/pdf/pdf/etude_marche_poissons_transfo_dombes.pdf


Et une photo de l'Abbaye "Notre Dame des Dombes" fondée par les moines venus assécher les marais des dombes. Ils ont posé à l'époque des kilomètres de drains en terre cuite ...


Et au premier plan, une plante emblématique des milieux aquatiques de la famille des graminées : le Phragmites souvent appelé "Roseau commun" ou "Roseau à balai" (ce que l'on en faisait). Il pouvait servir aussi de matériau de couverture...
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gars d'ain gars d'ain
16/12/2017 19:45:40
6
Pêche dans le brouillard des Dombes.
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Message complété le 16/12/2017 19:52:32 par son auteur.

En complément 2 pdf sympa qui expliquent le fonctionnement des étangs...

https://coopepoisson.fr/_medias/PDF/Les-etangs-en-Dombes.pdf

https://coopepoisson.fr/_medias/PDF/L-etang-outil-de-production.pdf

Avec ça, vous serez familiarisé avec le vocabulaire local ! Entre feuille, canot, harvot et gruyère, faut savoir de quoi on parle...

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gars d'ain gars d'ain
16/12/2017 19:41:34
6

Pêche d'étang (suite)
Voilà ce que ça donne quand le filet est plein...


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gars d'ain gars d'ain
16/12/2017 19:37:49
6
Toujours concernant la pêche de l'étang...


on traque à l'épuisette les derniers poissons emprisonnés dans le filet et on voit les gens à l'oeuvre sur la table de tri...
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gars d'ain gars d'ain
16/12/2017 18:07:15
8
l'Ain est à la croisée des chemin : pas bourguignon pour 2 sous, ni vraiment jurassien sauf le pays de Gex, et pas encore vraiment Alpin. Les Alpes ; c'est de l'autre coté du Rhône limite départementale et à l'ouest, c'est la saône la limite naturelle.


Pour détailler les petites régions :
La Bresse : pays du Poulet de Bresse (AOC première AOC animale attribuée), de la crème de Bresse (AOC) et du Beurre d'Etrez (AOC). Première de France où fut introduit et cultivé le maïs par les Sarrasins lorsqu'ils avaient envahi la région. Terres argileuses lourdes.Pays aussi des pommes "Camion" et des poires "Curé" (variétés dites à cuire par oppositions aux variétés dites à couteau). Avec ces vieilles variétés de fruits à cuire, on fait chaque année "Le Vin Cuit" une compoté de fruits anciens traditionnelle qui cuit à la chaudière plusieurs heures durant (évaporation au moins 60% sans sucre ajouté) et qui est un véritable délice... Pays encore du Bleu de Bresse et du bocage bressan.
La Dombes, issue des morraines glacières des grands glaciers jurassien : on trouve des veines et des collines constituées de fortes proportions de galets polis par l'érosion : les cailloux. En grand quantité, ils sont servi de matériau de construction en alternance avec les briques. Pays au 10 000 hectares d'étang et première région piscicole d'eau douce d'Europe. Les étangs ont été constitués pour organiser la collecte de l'eau, et drainer certaines parties afin de les rendre cultivables. Pays de marais et de brouillard, en 1920, l'espérance de vie y était de 20 ans...
Le Revermont, Pays de coteaux bordant le haut Bugey, le bas Bugey et le Plateau du Retord. Pays des arbres fruitiers ou se tient à Tréffort Cuisiat chaque année le 3ème week end d'octobre la fête des fruits anciens organisée par l'association locale des "Croqueurs" de Pomme et de Poire. Chaque année, l'association pour la manifestation organise une exposition géante de variété anciennes mises en culture. J'y ai ainsi vu plus de 400 variétés de poires et de mémoire un chiffre supérieur à 600 variétés de Curcubitacées...
Le Bugey : composé du haut bugey (territoire voisin du jura), du bas bugey (capitale locale : Belley et pays de Brillat Savarin). On y pratique l'élevage de montagne, la culture des arbres fruitiers et surtout aussi les vins du bugey dont le plus célèbre est le CERDON, méthode champenoise apppliquée à un jus de cépage "gamay noir à jus rouge". L'appellation a longtemps souffert d'un usurpateur qui importait au village de Cerdon des "moux" d'Italie frolatées au méthanol et chaptalisées qui avec une terrible réputation en terme de maux de tête et de "biture". Le bon cerdon est excellent : c'est notre "Vouvray" local... en apéro ou en dessert... Le plateau du Retord entre les 2 bugey est un plateau d'altitude réputée pour son aire de ski de fonds, ses champions de biathlon, son stade de biathlon et sa petite station de sli des plans d'Hotonnes. Capital locale Hauteville Lompnès connue pour la performance de son centre de convalescence et de rééducation post opératoire... L'OL vient aussi y pratiquer des entrainements en altitude..
Le Pays de Gex : Pays de Voltaire et de mixité avec la Suisse. il se produisait beaucoup de lait d'alpage qui pendant de très nombreuses années a été le lait parmi les mieux payés de France aux agriculteurs. Pays de bleu de Gex beaucoup plus marbré et affiné que le Bleu de Bresse. On trouve le Col de la Faucille et la ligne des Crêts que l'on peut faire à pied avec une magnifique vue sur la Suisse voisine
La Côtière : Longtemps les terres agricoles ont été arides à cause de soels de cailloux nées des moraines glacières et donc trop drainants. Les cultures y ont été longtemps de faible rendements, puis est venu l'irrigation. Connue aussi pour son Camps Militaire à La Valbonne. Les villages les plus riches de cette zone se situent en limite de l'effondrement du plateau de la Dombes. Territoire jadis creusée par les eaux tumultueuses de la rivière d'Ain dont les limons et sables ont été entrainées autour et sous la région de Lyon à l'époque des fontes glacières.
Le Val de Saône : très bonnes terres agricoles parmi les meilleures terres fertiles de la région Rhone alpes Auvergne avec la Limagne du puy de Dôme. Un concurrent un peu oublié au Bleu de Bresse, le Bleu de Grièges. Au nord ouest du département de Feillens à Pont de Vaux, s'étend une zone assez sableuse de très bonnes terres agricoles reconnues pour la production maraîchère au niveau nationale. On y produit principalement en gros tonnage de la Salade, des Carottes, du poireau, du céleri, des oignons, des radis, des navets... et encore du Cardon, Spécialité dite "lyonnaise", excellent plat d'hiver. Cette région de bordure est caractérisée par les villes importantes qui étaients des points de passages jalonnant la Saône : Trévoux (sous préfecture qui a accueilli longtemps une vieille prison), Jassans-Riottier, Thoissey (connue jadis pour sa cuisine de poissons), Pont de Veyle / Replonges, Pont de Vaux.... Zone de grandes cultures ou fut aussi pratiqué l'un des premiers remembrements. Pays aussi des chemins de creuse descendants vers la saône nichée au creux des bocages : certains chemins abrités par les haies pouvaient être creusés de 3 à 5 mètres par endroits : zones de fraicheur et d'ombre l'été.


Bonne lecture...
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Antoine Antoine
16/12/2017 15:16:14
2
jurassien ?
  
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moicmoi moicmoi
16/12/2017 13:04:50
7
Bonjour à tous
Bien qu'étant sur un site boursier, rien (ou presque) ne nous interdit d'en déborder. A part le respect de l'autre. Ce qui n'est pas le cas partout. Je remercie journellement et le site, et les intervenants' de nous faire découvrir bien des domaines - culture generale, paysages, us et coutumes locales, culinaire, industries (dynamiques et ou deboires), humour, concours, musique, ........
Merci Gars d'Ain pour cette séquence Jurassien qui ne demande qu'a être prolongée.
Je vois que, comme beaucoup de jurassiens, tu es un passionné de ta région. On ne peut pas parler de chauvinisme, mais tout simplement d'amour du pays
  
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Antoine Antoine
16/12/2017 12:09:19
5
@ Gars d'ain ,

pour avoir vécu en Bourgogne , j'ai souvent visité ta région .,splendide surtout a l'automne .
Coté pêche , je pratiquais dans la Grosne et pour la friture les sablières du Doubs a Verdun/ Doubs ,les goujons y étaient légion

Il me semble que tu devrais mettre aussi en valeur le coté ornithologique des Dombes ,sans oublier le coté cuisine traditionnelle : Quoi de mieux qu'une omelette au "rosés des prés "

bonnes fêtes


  
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fipuaa fipuaa
16/12/2017 11:40:11
3
ain quoi? L'Ain numéro ain?
C'est une très belle contrée c'est sûr et quand je vois toutes ces petites carpes je me dis que cela fait déjà près d'un mois et demi que je ne me suis plus fait une petite friture, un de mes plats préférés ! Mais je vais combler cette lacune rapidement !
merci à toi pour ce beau "reportage" sur ce si beau département !
  
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