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Convaincre les antivax

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philibertlesBB philibertlesBB
25/11/2021 21:59:17
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Twarog,

Merci pour cette belle compilation.

Je partage tout à fait les point de vues de Franck Grimaud et j’aime sa vision d’envisager l’avenir.


  
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Twarog Twarog
25/11/2021 20:34:27
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Le Point

Covid : le vaccin Valneva va-t-il convaincre les antivax ?

Propos recueillis par Lancelot Bédat

Valneva détient-elle la clé ? La biotech franco-autrichienne arrive sur le marché des vaccins avec un candidat prometteur. Premier vaccin dit « classique », il va offrir une alternative aux six millions de Français qui n'ont pas encore franchi le cap vaccinal dans cette lutte contre le Covid-19. Après un contrat de 100 millions de doses résilié par le Royaume-Uni, Valneva a su profiter de solides résultats de phase III pour retrouver la confiance des institutions. Fort d'une commande de 60 millions de doses par l'Union européenne, le directeur général de Valneva, Franck Grimaud, compte bien propulser son entreprise dans l'arène des vaccins, où Pfizer et Moderna se partagent la quasi-intégralité du marché.


Le Point : Dans un marché dominé par Pfizer et Moderna, quel rôle va jouer votre vaccin dans la lutte contre le Covid-19 ?


Franck Grimaud : Nous pensons jouer un rôle sur plusieurs segments. Le premier, ce sont les personnes qui ne sont pas encore vaccinées, car elles ne souhaitent pas le faire avec de nouvelles technologies. Nous recevons des centaines de messages chaque semaine, nous demandant quand notre vaccin sera disponible. Il est estimé que six millions de personnes sont actuellement non vaccinées en France ; parmi ces personnes, certaines ne veulent tout simplement pas le faire, mais d'autres seraient prêtes à recevoir un vaccin basé sur une technologie connue et éprouvée. Le deuxième segment envisagé, c'est celui des adolescents et des enfants, car nous pensons que certains parents seront plus sereins de les faire vacciner avec une technologie classique.


Et le troisième segment, c'est évidemment celui des rappels. Notre objectif, c'est d'obtenir une autorisation pour les rappels après vaccination avec notre propre vaccin mais aussi après vaccinations avec d'autres vaccins à ARN, Adénovirus etc. Pour tout cela, il faut faire des essais cliniques. Aujourd'hui, nous pensons avoir démontré à travers nos résultats de phase III que notre candidat est à la fois efficace et parmi les mieux tolérés. Nous avons vacciné 3 000 personnes et avons eu d'excellents résultats au niveau de sa tolérance. Il y a eu une première phase de vaccination en Europe et aux États-Unis ; elle touche progressivement à sa fin. Il y a désormais une deuxième phase qui risque de durer. Nous pensons que notre vaccin est très bien positionné pour cette dernière.


À LIRE AUSSICovid-19 : dernière étape avant la mise sur le marché du vaccin de Valneva


Premier vaccin dit « classique » à virus inactivé, quel impact aura-t-il sociétalement ? Peut-on espérer une réduction des réfractaires ?


Effectivement, nous pensons que nous allons convaincre une frange de la population qui est réfractaire aux nouvelles technologies. Rappelons que même chez les plus de 85 ans, il y a encore entre 10 % et 20 % de personnes non vaccinées selon les pays. Notre objectif, c'est de les convaincre et de leur dire : « Regardez, c'est la même technologie que celle utilisée chaque année pour le vaccin contre la grippe. C'est une technologie éprouvée et vous avez la possibilité de l'utiliser. » Concernant les rappels, une fois que nous aurons l'autorisation de mise sur le marché, il faudra également que nous fassions en sorte que les gens aillent recevoir leur dose de rappel, surtout les populations à risques. Valneva propose une technologie classique qui peut convaincre une partie de la population qui ne souhaiterait pas se faire à nouveau vacciner ? tout au moins avec les technologies proposées jusqu'ici.


L'innocuité d'un vaccin semble plus que jamais importante aux yeux de la population ? Que pouvez-vous nous dire sur celle de votre candidat vaccin ? Les éventuels effets secondaires sont-ils plus simples à gérer ?


Ce que nous pouvons dire aujourd'hui sur la base de nos essais de phase III, c'est que seul 1 % des sujets vaccinés ont signalé un effet secondaire. Rappelons qu'un effet secondaire peut être une simple douleur à l'épaule. Nous n'avons eu aucun effet secondaire sérieux rapporté. Ce que nous pouvons également dire, c'est que notre candidat se comporte comme tout vaccin à virus inactivé qui, sont historiquement connus pour générer très peu d'effets secondaires.

Quels sont les effets secondaires des vaccins anti-Covid ?

Cette crise sanitaire, c'est aussi celle d'une grande fracture idéologique autour du vaccin. Il y a un grand intérêt social à fédérer. Cela permettrait de réduire l'aspect désormais « politique » de la vaccination, une sorte de retour au médical. Pensez-vous que votre candidat puisse endosser ce rôle ?


Sans être prétentieux, nous pensons sincèrement qu'il y participera. Il ne s'agit pas de crier sur tous les toits que nous aurons le seul vaccin qui conjugue efficacité et tolérance. Mais oui, nous pensons que notre vaccin peut être très consensuel et peu controversé. Il peut réunir la communauté des médecins et le public. C'est pour ça que nous l'avons développé. Nous savions que son développement allait prendre plus de temps que pour ceux à ARN messager qui nous ont permis de sortir de la phase pandémique. Mais nous, notre objectif, c'est d'apporter une réponse à ce virus à plus long terme avec un vaccin à virus inactivé, dont la technologie est connue pour offrir une excellente tolérabilité.


Quels avantages a votre vaccin sur les autres, selon vous ? Par exemple, où se situe-t-il dans la lutte contre l'infection et la transmission ?


Pour faire un bon vaccin, il faut apporter quatre réponses. L'efficacité au moment de la vaccination, la tolérabilité, la durée de protection et le taux d'infectiosité chez une personne vaccinée. Outre les avantages déjà évoqués précédemment pour notre candidat tels que son bon profil de tolérance ou le fait qu'il soit basé sur une technologie éprouvée, nous espérons pouvoir démontrer qu'avec notre vaccin, il n'y aura pas besoin d'une vaccination tous les six mois, mais peut-être d'une vaccination avec une fréquence plus longue. Quant à l'infectiosité, et donc la réduction de la transmission du virus, nous sommes en train de générer ces données.


De nombreux médecins s'accordent sur le fait qu'un vaccin à virus inactivé offre une plus grande protection sur l'ensemble des protéines. Est-ce un avantage dans la lutte contre l'apparition d'éventuels variants ?


Aujourd'hui, nous pouvons dire deux choses. Premièrement, lors de la phase III, nous avons pu démontrer que notre vaccin permettait de générer des anticorps neutralisants non seulement contre la protéine Spike, mais aussi contre les protéines M. et N. Et cela de manière significative. Nous pouvons donc dire que nous générons des anticorps neutralisants variés et que cela pourrait permettre d'obtenir un spectre de protection plus large. Deuxièmement, notre vaccin a été développé avec la souche originelle Wuhan, mais pendant nos essais, c'est le virus Delta qui était le plus prévalent et malgré cela, nous n'avons enregistré aucune hospitalisation. Nous avons donc démontré avec nos essais de phase III que notre vaccin cross protégeait contre le virus Delta. Nous allons également pouvoir commencer à comparer le taux de contagiosité, la durée d'infection et la durée de protection entre les différents vaccins sur le marché. Mais il faut un peu de temps pour faire tout cela.


Comment voyez-vous évoluer le marché du vaccin autour du Covid ? Va-t-il se pérenniser comme celui contre la grippe ? Pour les populations à risques ou sera-t-il encore question de vacciner un maximum de gens ?


Nous pensons que nous allons vers une vaccination durable des populations à risques, c'est de plus en plus probable maintenant. Pour ce qui est de la vaccination pour les populations dont le risque est moins élevé, cela va dépendre de la circulation du virus. Si la circulation reste importante, il est probable que les gouvernements continuent d'encourager une politique à grande échelle. Donc un ou deux rappels pour les différentes populations, c'est possible ; mais l'avenir sera très probablement autour d'une vaccination des personnes volontaires et des populations à risques comme pour la grippe.


À LIRE AUSSIGrippe : la piste prometteuse du vaccin à ARN messager


Pouvez-vous nous parler de vos autres projets vaccinaux contre le chikungunya et la maladie de Lyme ?


Valneva est une société uniquement dédiée aux vaccins. Notre objectif avec Valneva, c'était de créer un nouvel acteur du vaccin en Europe. Dès le début, notre ambition a été de réunir toutes les conditions nécessaires pour pouvoir se concentrer sur cela. Pour ce qui est du chikungunya, nous avons obtenu d'excellents résultats de phase III cet été. Notre objectif maintenant c'est de déposer un dossier d'enregistrement l'année prochaine afin de pouvoir le commercialiser en 2023. Nous devrions être les premiers à proposer un vaccin contre ce virus. Nous avons un accord avec un laboratoire brésilien qui le produira pour les pays en développement. Pour notre candidat vaccin contre la maladie de Lyme, nous travaillons en partenariat avec Pfizer. Il est actuellement le seul en développement clinique dans le monde. Nous sommes en train de terminer l'une de nos phases II qui comprend une population pédiatrique. La phase III devrait débuter l'année prochaine afin d'obtenir des résultats finaux fin 2023 puis aller vers un enregistrement en 2024 et une commercialisation en 2025.


On parle des vaccins ARN comme ceux du futur. Quel est le positionnement de votre entreprise ?


Au niveau des technologies, nous sommes complètement agnostiques. Notre point de départ, c'est le besoin médical non satisfait. Nous cherchons, avant tout, à combler l'absence de vaccin dans une maladie donnée. Donc, nous partons de la maladie puis nous regardons avec quelle technologie nous pouvons répondre à ce besoin de la manière la plus efficace. Il est possible que, à l'avenir, nous utilisions la technologie ARN si elle s'avère être la meilleure réponse pour une maladie précise. Mais nous ne pensons pas que cette technologie va résoudre tous les besoins. Nous sommes ouverts à toutes les technologies, mais nous gardons avant tout comme point de départ la maladie.

  
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