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CAC40 : surperforme en Europe, W-Street en ordre très dispersé


Actualité publiée le 03/09/25 16:29

(Zonebourse.com) - La Bourse de Paris fuse à la hausse et devance une nouvelle fois les autres places européennes : le CAC40 engrange +0,9% contre +0,7% sur l'Euro-Stoxx50 et +0,4 à 0,5% sur le DAX40... et ce malgré la remontée des taux longs en Europe.
A Wall Street, c'est assez étrange : le Dow Jones cède -0,3 à -0,4% mais le Nasdaq engrange +0,8%, le S&P500 gagne 0,4% malgré deux tiers de titres en repli : l'envolée de +8,5% d'Alphabet et de +3% contrebalance une majorité de replis et alimente un faux sentiment d'optimisme de Wall Street

Le marché parisien efface avec aisance le recul de 0,7% de la veille : un reflux bien moins prononcé que celui de l'Euro STOXX 50 (-1,4%) ce qui signifie qu'à 2 séances d'un basculement politique jugé inéluctable, le narratif du 'chaos', le 'la France sous tutelle', de 'la fuite des créanciers', etc. fait de moins en moins recette.
Et la demande pour nos OAT demeure soutenue, même si une surprime est demandée par les marchés depuis le 25 août.
Ne pas oublier que le rendement du Bund allemand à dix ans, référence pour la zone euro, revient non loin de 2,80%, un niveau plus revu depuis 14 ans.

Plus globalement la tension des rendements obligataires sur la 'partie longue' de la courbe (qui n'épargne ni l'Allemagne, ni l'Italie et qui fait rage au Royaume Uni) réveille les peurs d'une crise de la dette similaire à celle qui avait frappé la zone euro en 2011 et 2012.

En France, le rendement de l'OAT à 30 ans a atteint hier, au-delà de 4,50%, un sommet inédit depuis 16 ans qui témoigne d'une défiance croissante de la part des investisseurs... mais les 'Gilts' britanniques sont au plus haut depuis 27 ans et au Japon, c'est un plus haut de tous les temps !

Au Royaume-Uni, des informations évoquant un potentiel remaniement du gouvernement du Premier ministre Keir Starmer, notamment au Trésor avant le budget d'automne, laissent craindre une réduction de l'influence de la Chancelière Rachel Reeves, qui est connue pour sa gestion prudente des finances au sein du Parti travailliste.

'Le CAC 40 semble calme, mais sous la surface, Paris retient son souffle', souligne Fidel Martin, le président d'Exoé, pour lequel l'envolée des taux longs constitue un avertissement sévère.

'Plus les rendements grimpent, plus le coût de la dette publique s'alourdit', rappelle-t-il.

'Même si l'on peut parler de tensions sur les niveaux actuels, on ne peut toutefois pas encore parler de panique', tempère toutefois Alexandre Baradez, le responsable de l'analyse marchés chez IG France.

D'après l'analyste, ce sont surtout les valeurs bancaires, incarnées par l'indice sectoriel STOXX 600 Europe Banks qui pourraient subir les effets négatifs de cet environnement.

'Après le puissant rallye haussier observé sur cet indice sectoriel ces dernières années (175% de hausse depuis octobre 2022!), il est tout à fait possible que la situation politique et budgétaire en France entraîne des prises de gains supplémentaires sur les valeurs bancaires en France et en Europe', prophétise le stratège d'IG.

Difficile de dire si les investisseurs ont été rassurés par les PMI définitifs dans le secteur des services de la zone euro.

L'indice PMI composite HCOB de l'activité globale de la Zone euro s'est redressé timidement de 50,9 en juillet à 51 le mois dernier, soit son plus haut niveau depuis un an. Il signale ainsi une progression continue de l'activité depuis le début de l'année 2025.

À 49,8 en août contre 48,6 en juillet, l'indice HCOB PMI composite de l'activité globale en France a atteint un plus haut de douze mois et signale une quasi-stabilisation de l'activité du secteur privé au cours de la dernière période d'enquête.

Il y avait également des 'stats' aux Etats Unis à 16H : les commandes à l'industrie chutent comme prévu de -1,3% et sans surprise également, le nombre d'offres d'emplois aux Etats-Unis selon le rapport 'JOLTS' (ou Job Openings and Labor Turnover Survey) s'est contracté de près de -170.000 à 7,181 millions en juillet, contre 7,357 millions en juin.

Sur le marché des devises, l'euro reprend +0,3% vers 1,1680 mais reste ancré sous le support de 1,17 dollar, à 1,1650.
La tendance pourrait évoluer dans les jours à venir avec la publication de chiffres de l'emploi de vendredi (NFP) qui pourraient ouvrir la voie à une reprise de l'assouplissement monétaire de la Réserve Fédérale américaine.

Les cours du pétrole pâtissent du climat d'aversion pour le risque qui règne sur les marchés. Le brent décroche de -2% vers 67,6$ et le WTI (-2,5%) repasse sous 64 dollars (à 63,85$).

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