abcbourse.com

Ce que contient l'accord commercial entre les États-Unis et le Royaume-Uni


Actualité publiée le 08/05/25 18:25

Personne ne s’attendait à voir Donald Trump et Keir Starmer poser côte à côte, souriants, dans le Bureau ovale. Pourtant, ce jeudi, les deux leaders ont scellé ce qu’ils présentent comme un accord commercial "historique" entre les États-Unis et le Royaume-Uni. Derrière les sourires diplomatiques, un deal très concret : Washington allège une partie de ses droits de douane, Londres offre des contreparties substantielles.

Signé à Washington, cet accord prévoit une réduction drastique des droits de douane américains sur plusieurs secteurs stratégiques britanniques : l’acier et l’automobile. En échange, le Royaume-Uni s’engage à ouvrir plus largement son marché aux produits agricoles américains et laisse entrevoir une commande massive de Boeing. Un accord à forte charge symbolique, au cœur d’une nouvelle ère commerciale entre les deux puissances.

Un allègement ciblé sur l’acier et les voitures britanniques

C’est la principale avancée pour le Royaume-Uni : l’industrie sidérurgique britannique, qui subissait depuis plusieurs années des surtaxes imposées par l’administration Trump, voit ses droits de douane passer de 25 % à 0 %. « Cela permettra aux entreprises du secteur de continuer à exporter vers les États-Unis », précise le communiqué officiel de Downing Street.

Côté automobile, les conditions s’assouplissent également. Jusque-là, les voitures produites au Royaume-Uni et vendues aux États-Unis étaient taxées à hauteur de 27,5 %. Désormais, le tarif passe à 10 % dans la limite de 100.000 véhicules par an. Une bouffée d’oxygène pour les constructeurs britanniques, dans un contexte de pression accrue sur leurs exportations.

Mais Washington n’a pas pour autant ouvert toutes les vannes : les droits de douane planchers de 10 % sont maintenus sur l’ensemble des biens britanniques exportés. Cette règle s’applique de manière uniforme à tous les pays, en attendant l’issue des discussions bilatérales à venir sur les surtaxes dites réciproques.

En retour, Londres ouvre ses portes aux produits agricoles américains

L’accord ne va pas à sens unique. Les États-Unis obtiennent aussi un accès renforcé au marché britannique, en particulier sur les produits agricoles. Donald Trump l’a souligné lui-même : « Cela concerne plusieurs milliards de dollars, en particulier pour le bœuf américain, l’éthanol et quasiment tous les produits que produisent nos chers agriculteurs. »

Cette ouverture s’inscrit dans une stratégie américaine de reconquête des marchés post-Brexit. Elle fait écho aux attentes de nombreux États agricoles américains, très sensibles aux débouchés à l’export. Elle pourrait aussi faire débat au Royaume-Uni, où l’opinion publique reste attachée à certaines normes de production alimentaire.

Une commande de 10 milliards pour Boeing en ligne de mire

Comme pour sceller ce rapprochement transatlantique, une autre annonce vient renforcer l’accord. Selon Howard Lutnick, ministre américain du Commerce, une compagnie aérienne britannique devrait officialiser une commande de 10 milliards de dollars auprès de Boeing. Cette décision s’inscrit dans une dynamique de rééquilibrage commercial en faveur des États-Unis.

Le deal englobe également un geste technique mais significatif : les moteurs Rolls Royce et autres pièces aéronautiques britanniques entreront désormais aux États-Unis sans droits de douane. Une concession qui ravit les industriels de part et d’autre de l’Atlantique.

Vous avez aimé cet article ? Partagez-le avec vos amis en cliquant sur les boutons ci-dessous :

Actualités relatives

18/08/25 Marché: fin de semaine mitigée à New York
15/08/25 USA: baisse surprise de la confiance du consommateur en août (Michigan)
15/08/25 USA: +0,2% de stocks des entreprises en juin
15/08/25 USA: -0,1% de production industrielle en juillet
15/08/25 USA: rebond des prix à l'importation au mois de juillet
15/08/25 USA: l'Empire State poursuit sa progression en août