Crédit Agricole renforce sa position dans Banco BPM, UniCredit lance une OPE de 14 milliards d'euros
Actualité publiée le 02/04/25 09:23
| Cours | Graphes | News | Forum |
La Banque centrale européenne (BCE) a donné son feu vert à Crédit Agricole pour augmenter sa participation dans Banco BPM, rival du groupe français en Italie. Le régulateur a autorisé la banque à franchir le seuil de 10 % pour atteindre 19,9 % du capital de Banco BPM. Bien que ce mouvement renforce les positions de Crédit Agricole, le groupe a précisé qu'il ne comptait pas lancer d'offre publique d'achat sur la banque italienne. Cette décision intervient après plusieurs mois de négociations et d’achats d'instruments dérivés.
Parallèlement, UniCredit, la deuxième banque italienne, prépare sa propre offensive avec une offre publique d’échange de 14 milliards d’euros pour Banco BPM, prévue à partir du 28 avril. Le secteur bancaire italien connaît ainsi une phase de consolidation majeure, alors que ces mouvements stratégiques pourraient redéfinir les relations bancaires dans le pays.
Crédit Agricole, un investisseur de long terme
L’objectif de Crédit Agricole est de se positionner comme un acteur clé sur le marché italien, où la banque multiplie les investissements à long terme. Après avoir acquis des produits dérivés représentant près de 9,9 % de Banco BPM, la banque française fait un pas décisif pour renforcer sa position. Cependant, elle exclut pour l’instant une offre publique d'achat sur Banco BPM, privilégiant une stratégie d'investissement.
UniCredit : une OPE de 14 milliards d’euros
Le géant italien, quant à lui, propose un échange d’actions de 0,175 action UniCredit pour chaque action Banco BPM. Ce mouvement vise à capter une part plus importante du marché italien, avec des conséquences qui pourraient bouleverser les dynamiques de pouvoir au sein des banques du pays. Cette offre publique sera lancée à la fin avril et devrait durer jusqu'à fin juin.
Le marché bancaire italien se prépare à une nouvelle ère de consolidation avec ces offres concurrentes. Ces manœuvres stratégiques ne concernent pas seulement les acteurs impliqués mais soulignent également l’importance de l’industrie bancaire pour l’économie européenne. Si la Banque centrale européenne a validé ces transactions, c’est qu’elle perçoit un intérêt à maintenir la stabilité tout en favorisant la compétitivité du secteur.