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Crédit Agricole signe un second trimestre historique avec un bénéfice record


Actualité publiée le 31/07/25 08:28

Le groupe mutualiste a pulvérisé les attentes avec un bénéfice net record de 2,39 milliards d'euros. À l'approche de la présentation de son plan stratégique, les regards se tournent vers ses ambitions en Italie et son exposition à Worldline.

Crédit Agricole a créé la surprise ce deuxième trimestre 2025 en dévoilant des résultats financiers jamais atteints jusqu’ici. Portée par une performance solide de l’assurance-vie, une gestion d’actifs florissante et une plus-value exceptionnelle réalisée par sa filiale Amundi aux États-Unis, la banque a vu son bénéfice net bondir de 30,7 % pour atteindre 2,39 milliards d’euros. Un chiffre bien supérieur aux attentes des analystes, qui tablaient sur 2,03 milliards selon le consensus compilé par le groupe.

Le chiffre d’affaires de Crédit Agricole SA, entité cotée du groupe, s’élève à 7 milliards d’euros, en hausse de 3,1 %. Une dynamique portée par sa banque d’investissement et par une collecte nette inédite dans l’assurance-vie. À elle seule, la plus-value liée à la prise de participation dans Victory Capital aux États-Unis a rapporté 300 millions d’euros.

Crédit Agricole confiant malgré la surtaxe et les vents contraires

Dans un contexte de pression fiscale accrue, notamment avec la surtaxe d’impôt sur les sociétés qui devrait lui coûter 330 millions d’euros cette année, la banque reste sereine. Avec ce haut niveau de résultats, nous sommes confiants dans la capacité de Crédit Agricole SA à réaliser un résultat net part du groupe en 2025 supérieur à celui de 2024 hors surtaxe d'impôt sur les sociétés », a déclaré Olivier Gavalda, son nouveau directeur général, nommé en mai dernier.

« Ces résultats constituent un socle solide pour le plan stratégique à moyen terme de Crédit Agricole SA qui sera dévoilé le 18 novembre », a-t-il précisé. Ce document est très attendu, notamment pour ses orientations sur l’international.

Italie, Worldline : deux dossiers brûlants

L’Italie reste au cœur des interrogations. Deuxième marché du groupe, la péninsule est aussi l’un des plus instables du paysage bancaire européen. Après le retrait d’UniCredit sur Banco BPM, dans laquelle Crédit Agricole détient 19,8 %, les spéculations vont bon train. Pourtant, le groupe français reste prudent.« Banco BPM est un partenaire industriel et stratégique important du groupe. L'objectif est de continuer à défendre nos intérêts en Italie, et à faire perdurer nos partenariats », a insisté Olivier Gavalda.

Crédit Agricole a demandé à la BCE l’autorisation de franchir légèrement le seuil de 20 % au capital de BPM, ce qui lui permettrait de bénéficier d’un régime comptable plus favorable, « sans avoir l'intention d'acquérir ou d'exercer le contrôle sur Banco BPM ».

Autre sujet sensible : Worldline, dans laquelle Crédit Agricole détient 7 %. Le groupe de paiement traverse une crise aiguë, avec une perte nette de 4,2 milliards d’euros et un scandale autour des transactions frauduleuses dites "Dirty payments". Malgré tout, la banque maintient sa position.« Worldline est un partenaire industriel, et nous avons une joint-venture en commun qui fonctionne bien » , a affirmé Jérôme Grivet, directeur général délégué.

Ce dernier reconnaît toutefois les effets de cette crise : « Worldline a dû s'engager dans une restructuration très importante que nous soutenons ». Il précise : « on a passé des ajustements négatifs contre nos fonds propres ». Pour Olivier Gavalda, cela reste « assez marginal ».

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