EDF: craint la concurrence de Siemens/Rosatom.
Actualité publiée le 08/04/09 17:59
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(CercleFinance.com) - Dans une interview accordée au Monde daté de demain, le patron d'EDF, Pierre Gadonneix, s'inquiète du rapprochement du groupe industriel allemand Siemens et du russe Rosatom. Siemens a effectivement divorcé d'avec Areva, partenaire d'EDF dans la construction des réacteurs EPR, et fera avec Rosatom concurrence aux produits du tandem français.
Pierre Gadonneix estime que l'alliance germano-russe Siemens-Rosatom n'est 'pas une bonne nouvelle', dans la mesure où l'intérêt de la France, d'EDF et d'Areva est que l'EPR rencontre un succès commercial large au-delà des frontières du pays.
Le patron d'EDF ajoute qu'il serait dangereux de sous-estimer le potentiel du groupe public russe Rosatom. L'époque de Tchernobyl est bien loin et des réacteurs russes modernes ont été vendus en Chine, dont EDF connaît bien le niveau d'exigence. Bref, Siemens-Rosatom est un concurrent sérieux pour EDF et Areva.
En France, M. Gadonneix estime que la priorité immédiate est de prolonger la vie des réacteurs actuels de 10 à 20 ans, ce qui peut se faire en toute sécurité, indique-t-il. Il ajoute que l'investissement correspondant se limite à 400 ME par réacteur, soit le dixième du prix d'un EPR.
Mais il milite aussi pour la constitution de 'clubs de producteurs d'électricité' ayant choisi l'EPR, afin d'en installer l'image de marque. Dix EPR ont déjà été commandés hors de France, ajoute-t-il. L'allemand E.On, qui n'en fait pas partie pour l'instant, en serait un membre-clé, et des discussions sont en cours.
Enfin, Pierre Gadonneix a démenti toute implication dans l'affaire d'espionnage supposé de l'association Greenpeace.
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Pierre Gadonneix estime que l'alliance germano-russe Siemens-Rosatom n'est 'pas une bonne nouvelle', dans la mesure où l'intérêt de la France, d'EDF et d'Areva est que l'EPR rencontre un succès commercial large au-delà des frontières du pays.
Le patron d'EDF ajoute qu'il serait dangereux de sous-estimer le potentiel du groupe public russe Rosatom. L'époque de Tchernobyl est bien loin et des réacteurs russes modernes ont été vendus en Chine, dont EDF connaît bien le niveau d'exigence. Bref, Siemens-Rosatom est un concurrent sérieux pour EDF et Areva.
En France, M. Gadonneix estime que la priorité immédiate est de prolonger la vie des réacteurs actuels de 10 à 20 ans, ce qui peut se faire en toute sécurité, indique-t-il. Il ajoute que l'investissement correspondant se limite à 400 ME par réacteur, soit le dixième du prix d'un EPR.
Mais il milite aussi pour la constitution de 'clubs de producteurs d'électricité' ayant choisi l'EPR, afin d'en installer l'image de marque. Dix EPR ont déjà été commandés hors de France, ajoute-t-il. L'allemand E.On, qui n'en fait pas partie pour l'instant, en serait un membre-clé, et des discussions sont en cours.
Enfin, Pierre Gadonneix a démenti toute implication dans l'affaire d'espionnage supposé de l'association Greenpeace.
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