Fibre, la Russie pourrait couper le réseau internet en Europe

La situation géopolitique en Europe s’est gravement complexifiée depuis le début de la guerre en Ukraine. La Russie ayant déclenché ce conflit, elle se retrouve isolée du monde occidental, et de nombreuses sanctions ont vu le jour à son encontre.

Les pays européens craignent qu’en riposte, les forces russes n’en viennent à tenter de perturber leur économie en les privant d’accès au réseau Internet. Cela peut se faire de plusieurs façons, notamment via une série de cyberattaques. Cependant, la plupart des pays européens sont assez bien protégés contre ce type d’agressions, et la difficulté pour la Russie serait alors décuplée.

Pour réussir à couper le réseau Internet en Europe, la Russie pourrait alors se tourner vers une autre stratégie : celle de couper les câbles sous-marins qui permettent de transmettre le réseau partout sur le globe. Ceux-ci seraient assez simples à repérer, et il suffirait d’en saboter quelques-uns pour priver l’Europe d’Internet.

Le fonctionnement principal de nos jours repose sur environ 400 câbles sous-marins, reliant principalement l’Europe et l’Amérique du Nord. Ces câbles renferment la fibre optique, et sont assez simples à détruire une fois débarrassé de leurs protections contre les conditions rudes des fonds marins.

Ainsi, les Européens, très dépendant d’une connexion internet, comme en témoignent les offres fibre optique des opérateurs qui se multiplient, risquent de voir la Russie leur couper leur source principale de réseau. Un coup qui serait fatal pour l’organisation des pays d’Europe.

Heureusement, plusieurs experts interrogés récemment à ce sujet insistent sur le fait que ces perturbations pourraient n’être que temporaires. La France, par exemple, possède des opérateurs de box internet par satellite, qui peuvent procurer une connexion internet sur l’ensemble du territoire. Des entreprises comme Starlink ont notamment fait bénéficier l’Ukraine de leur connexion réseau par satellite pour contourner la coupure d’Internet.

Malgré tout, ce n’est pas dans l’intérêt de la Russie de partir dans cette direction car plusieurs pays d’Europe et notamment le Royaume-Uni ont signifié qu’un tel sabotage reviendrait à “un acte de guerre”. Les câbles sous-marins sont également sous surveillance, notamment par les entreprises qui les ont installés. Certains pays les surveillent également au moyen de leurs forces maritimes.

Si la Russie décidait tout de même de passer à l’acte, il lui faudrait sectionner une bonne dizaine de câbles pour réussir à créer un blocage important et significatif du réseau Internet. De plus, bien que le risque soit faible, la Russie utilise cette menace comme arme de dissuasion, bien moins violente que l’arme nucléaire.

De plus, pour réparer ces câbles, les estimations tablent sur une fourchette allant de 5 à 10 jours. Pour une intervention de la sorte, il faut que les équipes soient en sécurité, et que les conditions météorologiques le permettent.

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