abcbourse.com

Ghosn: Paris rappelle la "présomption d'innocence" mais demande des précisions sur des rémunérations


Actualité publiée le 06/01/19 12:12

Carlos Ghosn, le 1er octobre 2018 à Paris (AFP/ERIC PIERMONT)

Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a rappelé dimanche que le PDG de Renault Carlos Ghosn bénéficiait toujours de la présomption d'innocence, mais a demandé à Renault des précisions au sujet des rémunérations de cadres dirigeants.

"Je ne dispose pas d'éléments qui me permettent de demander le départ de Carlos Ghosn" de la présidence du groupe français Renault, a répété le ministre de l'Économie, invité de l'émission "Le Grand Rendez-Vous" sur Europe 1, organisée avec CNews et Les Échos.

"La position de l'État est constante depuis le début", a-t-il souligné, "il y a une présomption d'innocence", un principe qui "n'est pas négociable" dans une démocratie.

Carlos Ghosn, en détention prolongée au Japon depuis novembre pour des soupçons de malversations financières, va, à sa demande, comparaître mardi devant un tribunal de Tokyo.

"Une gouvernance a été mise en place, elle fonctionne, si Carlos Ghosn devait être durablement empêché, nous en tirerions des conséquences, mais nous n'en sommes pas là aujourd'hui", a-t-il poursuivi.

Le conseil d'administration de Renault a confié en novembre "à titre provisoire" la direction exécutive au numéro deux du groupe Thierry Bolloré, qui dispose depuis des "mêmes pouvoirs" que Carlos Ghosn.

Toutefois, le ministre de l'Économie a expliqué dimanche avoir demandé des précisions à Renault au sujet des rémunérations de certains cadres dirigeants, face à des interrogations soulevées par le syndicat français CGT.

"J'ai écrit à la direction de Renault pour demander tous les éléments d'information et de transparence sur ces rémunérations", a indiqué M. Le Maire, précisant avoir envoyé son courrier vendredi par l'intermédiaire du représentant de l'État au conseil d'administration de Renault, Martin Vial, le patron de l'Agence des Participations de l'État (APE).


Le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, le 26 novembre à Paris (AFP/Archives/ERIC PIERMONT)

"Je veux savoir à qui ces rémunérations ont été versées, si elles ont bien été déclarées, si elles correspondent à un service rendu et donc si l'administration de Renault, les actionnaires, ont bien été informés de ces rémunérations", a-t-il détaillé.

La CGT du constructeur automobile Renault avait dénoncé, dans une lettre adressée mi-décembre à Bercy, l'opacité qui entoure la société Renault Nissan BV (RNBV), holding néerlandaise chapeautant l'alliance du groupe français avec son homologue japonais Nissan.

Arrêté le 19 novembre à Tokyo et placé en garde à vue, Carlos Ghosn est soupçonné de malversations financières, qu'il nie.

Sa garde à vue a été prolongée à plusieurs reprises.

© 2019 AFP

Vous avez aimé cet article ? Partagez-le avec vos amis en cliquant sur les boutons ci-dessous :

Actualités relatives

10/10/25 Renault récompensé pour des innovations dans l'après-vente
08/10/25 Renault Group : Ampere confirme ses objectifs de réduction de coûts
07/10/25 Renault: HSBC maintient son conseil à l'achat
07/10/25 Renault partenaire du Paris FC pour une tribune dédiée aux enfants
06/10/25 Dacia dévoile Hipster, sa mini-voiture électrique à moins de 15.000 euros
29/09/25 BWT Alpine Formula One Team s'associe à BlockDAG