Jean-François Balaÿ prend les rênes de la banque d'investissement du Crédit Agricole
Actualité publiée le 28/04/25 11:21
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Le 6 mai prochain, Jean-François Balaÿ prendra officiellement les rênes de Crédit Agricole CIB, la branche de financement et d’investissement du groupe mutualiste. À 59 ans, cet homme de maison succède à Xavier Musca, atteint par la limite d’âge statutaire. Un passage de relais préparé en douceur, mais qui s’inscrit dans une période de fortes secousses pour les banques d'investissement.
La nomination de Balaÿ a été officialisée le 25 avril par le conseil d’administration, à l’issue d’une réunion présidée par Philippe Brassac. La continuité reste le mot d’ordre : le tandem Olivier Bélorgey – Pierre Gay est reconduit en tant que directeurs généraux délégués.
Un dirigeant façonné par la BFI du Crédit Agricole
Jean-François Balaÿ n’a rien d’un parachuté. Diplômé de l’université Lyon II Lumière en sciences économiques et en banque-finance, il entre au Crédit Lyonnais en 1989, dans les marchés entreprises. Très vite, il navigue entre Londres, Paris et l’Asie, gravissant les échelons au rythme des transformations de la banque française.
Il intègre Crédit Agricole CIB en 2009 comme responsable mondial de la syndication de crédits, puis prend en charge les Risques et le Contrôle permanent à partir de 2016. En 2018, il est nommé directeur général adjoint, avant d’occuper, dès 2021, le poste de directeur général délégué. Un parcours sans faille, taillé sur mesure pour cette prise de pouvoir.
Son prédécesseur, Xavier Musca, ancien secrétaire général de l’Élysée sous Nicolas Sarkozy, quitte donc ses fonctions après trois années à la tête de la BFI. Il avait succédé à Jacques Ripoll, parti chez EREN Group. Musca conserve toutefois son poste de directeur général délégué de Crédit Agricole SA.
Si cette transition se veut fluide, elle intervient dans un climat de grande incertitude pour les banques d’investissement. Les tensions géopolitiques, les secousses sur les marchés et le contexte de guerre commerciale imposent une vigilance extrême. La volatilité actuelle exige un pilotage solide et réactif.
La banque de financement et d’investissement de Crédit Agricole a signé une performance historique : 6,5 milliards d’euros de produit net bancaire en 2024. Une dynamique qu’il s’agira de prolonger, malgré un environnement moins favorable. Le défi est clair : maintenir le cap dans une mer agitée.