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La famille Pinault songerait à se séparer de Puma, l'action s'envole


Actualité publiée le 25/08/25 16:55

Une rumeur venue de Bloomberg a suffi à faire bondir l’action Puma de 18 %. La famille Pinault envisagerait de vendre sa participation.

C’est une simple rumeur, mais elle a suffi à affoler les marchés. Lundi 25 août, Bloomberg révèle que la famille Pinault étudie ses options concernant sa participation dans Puma. Dans la foulée, le titre de la marque allemande de sport grimpe de 18,5 % à la Bourse de Francfort. En toile de fond, la holding familiale Artemis, déjà sous surveillance, pourrait chercher à alléger sa dette.

L’information, non confirmée officiellement, a été obtenue par Bloomberg auprès de sources proches du dossier. Elles indiquent que des conseillers financiers ont été mandatés pour évaluer la vente des 29 % de parts détenus par Artemis dans Puma. Contactée par Reuters, la holding a refusé de commenter. Même silence du côté de Puma, pour le moment.

Une opération stratégique pour Artemis ?

Depuis plusieurs mois, Artemis intrigue. Très discrète, la holding pilotée par la famille Pinault a mené des opérations de diversification ambitieuses, dont l’acquisition de l’agence américaine CAA en 2023. Une stratégie payante à long terme, mais qui a nécessité d’importants financements. En mai dernier, Reuters révélait que la société avait accumulé une dette significative. Une inquiétude relayée par certains investisseurs, surtout depuis la chute des dividendes versés par Kering.

Malgré cela, Artemis assure que sa situation reste saine. "La holding a affirmé le mois dernier à Reuters qu'elle n'avait aucun problème de liquidités lié à la baisse des dividendes de Kering et d'autres actifs, dont Puma". Une déclaration qui n’a pas suffi à apaiser les spéculations. La possibilité d’une vente de Puma est donc perçue comme un moyen de sécuriser davantage la trésorerie à court terme.

Puma, un actif de moins en moins central

Ce n’est pas la première fois que la famille Pinault reconfigure son portefeuille. En 2018, Kering avait déjà cédé le contrôle de Puma pour se recentrer sur le luxe, en particulier autour de Gucci, Balenciaga ou encore Saint Laurent. "Artemis a pris une participation dans Puma après une réorganisation du portefeuille de Kering en 2018, quand la maison-mère de la marque Gucci, qui contrôlait alors aussi l'équipementier allemand, s'est recentrée uniquement sur le luxe".

Depuis, l’action Puma a connu des hauts et des bas. En 2025, elle avait perdu près de 50 % de sa valeur, plombée par des résultats décevants et une concurrence féroce dans le secteur sportwear. C’est dire si le rebond de 18,5 % observé ce lundi marque une rupture. Les marchés anticipent une opération qui pourrait relancer la dynamique autour de la marque, ou au minimum clarifier sa gouvernance.

Artemis, de son côté, pourrait profiter de cette envolée pour vendre à bon prix, tout en recentrant ses investissements sur des secteurs plus alignés avec sa stratégie long terme. Pour la famille Pinault, la question n’est donc peut-être pas "faut-il vendre ?", mais plutôt "jusqu’où cette cession peut-elle les rééquilibrer ?"

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