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La Réunion: le conflit s'enlise entre les planteurs de cannes à sucre et Tereos


Actualité publiée le 04/07/17 09:05

Le conflit qui oppose depuis la mi-mai les planteurs de cannes à sucre au groupe Tereos s'enlise (afp/AFP/Archives/Erika SANTELICES)

Le conflit qui oppose depuis la mi-mai les planteurs de cannes à sucre au groupe Tereos sur le prix de la tonne de cannes s'est enlisé à La Réunion, où une nouvelle rencontre entre les deux parties était attendue mardi.

Lundi, plusieurs blocages de routes par les planteurs ont perturbé la circulation et affecté l'économie de l'île.

C'est dans le cadre de la renégociation de la convention cannes régissant les prix et les pratiques de la filière pour les cinq années à venir que le conflit a éclaté.

Soutenus par leurs trois syndicats, la Confédération générale des planteurs et éleveurs de La Réunion (CGPER), la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA) et les Jeunes agriculteurs (JA), les planteurs réclament 6 euros d'augmentation du prix de la tonne de cannes.

Tereos a d'abord proposé 49 centimes avant de passer à 98 centimes. Les planteurs ont rejeté les deux propositions.

Sous l'arbitrage des services de l'Etat, agriculteurs et industriels se sont rencontrés une nouvelle fois lundi après-midi. "L'Etat a fermement demandé qu'un accord soit trouvé dans la semaine", a indiqué un syndicaliste.

Une nouvelle rencontre entre les deux parties doit avoir lieu mardi. Les syndicats ont déjà appelé "tous les planteurs de l'île à venir en préfecture".

Ces négociations se passent dans un climat de défiance accrue à l'encontre de Tereos depuis que le groupe a reconnu faire l'objet d'une enquête de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) "relative aux procédés de fabrication et à l’étiquetage de certains sucres spéciaux produits à l'Ile de La Réunion".

Lundi, des opérations escargots et des blocages avaient débuté à l'aube, à Saint-Pierre (sud), à Saint-Louis (sud), où des engins agricoles ont bloqué les accès de l'usine sucrière du Gol, et à Saint-Benoît (est).

Au total, plusieurs dizaines de kilomètres d'embouteillages se sont formés, provoquant la colère des usagers de la route, nombreux à se plaindre, sur les radios et les sites d'informations en ligne, "d'être au centre d'un conflit qui ne (les) concerne pas".

Les rotations de poids-lourds et de camions de livraisons ont aussi été perturbées.

Selon l'Insee, le sucre et le rhum, deux produits de la canne, sont avec le poisson les trois marchandises de La Réunion les plus exportées.

© 2017 AFP

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