Le gouvernement renonce finalement à la hausse de la taxe foncière

La hausse prévue de la taxe foncière en 2026 pour 7,4 millions de logements est suspendue. Le gouvernement adopte une nouvelle méthode de calcul locale et promet une refonte du dispositif.

Depuis le 26 novembre 2025, le projet de relèvement de la taxe foncière en 2026 est mis en pause. En cause : le tollé provoqué par l’annonce d’une hausse automatique pour 7,4 millions de logements et la volonté d’adopter une méthode plus adaptée aux réalités locales. En lieu et place de la réévaluation nationale initialement prévue, une approche départementale, voire communale, va être mise en place.

Initialement, l’opération visait à fiabiliser les bases cadastrales de logements, en intégrant les « éléments de confort » (eau courante, WC, électricité, sanitaires, etc.) souvent absents des fichiers. Pour les logements concernés, cela signifiait un ajout de mètres carrés pondérés, donc un impôt plus élevé. L’augmentation moyenne envisagée : environ 63 € par logement.

Mais face à la controverse, le gouvernement a décidé de revoir sa copie. Selon le Premier ministre, "toute approche nationale est morte-née", estimant que la situation varie selon les territoires d’un département à l’autre, voire d’une commune à l’autre, et qu’il faut adapter le calcul en conséquence.

Désormais, ce sont les départements ou potentiellement les communes qui auront la main pour décider s’ils appliquent ou non l’actualisation des bases locatives. L’entrée en vigueur de cette nouvelle méthode est prévue pour mai ou juin 2026.

À plus long terme, le gouvernement propose une réforme plus profonde : le système de revalorisation des bases locatives, en place depuis 1959, a selon lui "trouvé toutes leurs limites" et apparaît désormais "caduc".