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"Paradise Papers": Bernard Arnault et son groupe LVMH cités à leur tour


Actualité publiée le 08/11/17 13:26

Le PDG de LVMH Bernard Arnault, à Paris le 19 septembre 2017 (AFP/Archives/JOEL SAGET)

Bernard Arnault, première fortune française et patron de LVMH, affirme mercredi que les actifs cités par Le Monde dans le cadre des "Paradise Papers" ont été "constitués de manière parfaitement légale", dans une déclaration transmise à l'AFP.

Le quotidien français - qui fait partie du Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ) dévoilant depuis dimanche des enquêtes basées sur une fuite de millions de documents financiers - affirme que Bernard Arnault aurait "fait appel à au moins huit cabinets de conseil différents pour localiser ses actifs dans six paradis fiscaux différents".

"Tous les actifs évoqués dans cet article ont été constitués de manière parfaitement légale et sont naturellement connus des autorités fiscales", a affirmé M. Arnault dans sa déclaration.

Le milliardaire dénonce "une opération journalistique de ce média pour créer une sensation en utilisant [son] patrimoine", et dénonce le fait que certains de ses investissements ont été "présentés comme des biens cachés et non déclarés, fiscalement répréhensibles, ou à la limite de la légalité".

Dans son article, Le Monde cite notamment une propriété au nord de Londres de 4.300 m2, dont le propriétaire apparaissait jusqu'à présent dans le cadastre britannique comme "une simple société enregistrée à Jersey": mais "les investigations du Monde dans les +Paradise Papers+ révèlent" qu'"il s'agit de Bernard Arnault", écrit le quotidien.

Cette propriété "est déclarée depuis l'origine aux autorités fiscales françaises comme anglaises, et a fait l'objet, depuis son acquisition, du paiement de l'ISF", affirme pour sa part Bernard Arnault.

Il assure en outre que le "mode de détention" du bien ne l'a "fait bénéficier d'aucun avantage fiscal, de même que les autres actifs évoqués".

"A aucun moment, tout cela n'est mentionné dans le journal alors que cela a été expliqué au rédacteur de l'article; seule la recherche d'un effet journalistique était visée", affirme le milliardaire.

Dans son article, Le Monde affirme de son côté avoir "sollicité" l'homme d'affaires "sur la légalité de ce montage et pour savoir s'il était déclaré au fisc", mais que M. Arnault "s'est refusé à tout commentaire".

Le milliardaire conclut sa déclaration en soulignant qu'il "figure parmi les premiers contribuables français" et que le groupe LVMH, dont il est le principal actionnaire, "verse plus d'un milliard d'euros d'impôts en France annuellement".

Dans son article, Le Monde a cité également un "luxueux yacht de 101 mètres réputé appartenir" à Bernard Arnault, "détenu par une société maltaise" avec "des prête-noms qui dirigent et possèdent officiellement les parts" de cette société, "mais qui appartient en réalité à LVMH, comme le révèle une petite ligne dans le rapport annuel du groupe".

"Les empreintes du champion du luxe" ont aussi été relevées au Luxembourg, affirme le quotidien, où une holding du milliardaire aurait été utilisée pour des investissements dans des fonds luxembourgeois, selon son enquête.

© 2017 AFP

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