Peugeot: doutes d'un broker sur l'alliance avec Mitsubishi.
Actualité publiée le 03/12/09 10:10
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(CercleFinance.com) - Crédit suisse fait ce matin le point sur l'information de presse provenant du journal japonais Nikkei, et selon laquelle Peugeot SA serait en pourparlers en vue de prendre de 30 à 50% des parts de Mitsubishi, qui entrerait de son côté au capital du français. Selon le bureau d'études, les actionnaires du groupe nippon en profiteraient davantage que ceux du constructeur français.
Les analystes écrivent que 'bien que les négociations ne soient pas finalisées, le journal indique que l'accord pourrait être conclu dès le premier semestre 2010. Il semble que Mitsubishi émettrait des actions nouvelles pour 200 à 300 milliards de yens [1,5 à 2,3 milliards d'euros, NDLR] dans le cadre d'un placement privé réservé à PSA, et pourrait prendre lui-même des parts au capital de PSA (comme pour Renault-Nissan)'.
Bien que Crédit suisse soit favorable à la consolidation du secteur automobile, ce rapprochement lui apparaît 'davantage dicté par la nécessité que par une raison stratégique convaincante'. En outre, cette option lui semble la moins attractive de celles qui auraient impliqué BMW (qui l'a exclu de lui-même), Fiat (impossible pour des raisons politiques), Ford ou GM.
Cette annonce n'est cependant pas une surprise, PSA et Mitsubishi étant déjà liés du côté des utilitaires et des véhicules de sport.
Selon Crédit suisse, la production annuelle de véhicules du nippon (1,1 million) ne permettrait pas à PSA (3 millions) de 'changer d'échelle' parmi les grands constructeurs mondiaux. L'exposition géographique de Mitsubishi n'aiderait d'ailleurs guère PSA dans la conquête commerciale de l'Amérique latine, de la Chine ou de la Russie. En outre, le potentiel de réduction des capacités excédentaires est limité, le nippon ne disposant que d'une unité (Nedcar) de 70.000 véhicules/an en Europe.
Les achats de Mitsubishi, soit environ 11 milliards d'euros, se comparent aux 40 milliards de PSA. Mais Crédit suisse estime les synergies limitées à 500 millions d'euros par an pour les deux groupes, en raison de la différence des véhicules produits. Du côté R&D, les budgets sont respectivement de 300 millions d'euros et de 2 milliards pour PSA.
'En clair', concluent les analystes, et au vu de l'ampleur de l'investissement que consentirait PSA, ce serait plutôt les actionnaires de Mitsubishi qui tireraient le plus parti de cette éventuelle alliance. Hier soir à Tokyo, le titre Mitsubishi a décollé de 12,6%, quand celui de PSA ne prend que 1,2% ce matin à Paris.
Copyright © 2009 CercleFinance.com. Tous droits réservés.
Les analystes écrivent que 'bien que les négociations ne soient pas finalisées, le journal indique que l'accord pourrait être conclu dès le premier semestre 2010. Il semble que Mitsubishi émettrait des actions nouvelles pour 200 à 300 milliards de yens [1,5 à 2,3 milliards d'euros, NDLR] dans le cadre d'un placement privé réservé à PSA, et pourrait prendre lui-même des parts au capital de PSA (comme pour Renault-Nissan)'.
Bien que Crédit suisse soit favorable à la consolidation du secteur automobile, ce rapprochement lui apparaît 'davantage dicté par la nécessité que par une raison stratégique convaincante'. En outre, cette option lui semble la moins attractive de celles qui auraient impliqué BMW (qui l'a exclu de lui-même), Fiat (impossible pour des raisons politiques), Ford ou GM.
Cette annonce n'est cependant pas une surprise, PSA et Mitsubishi étant déjà liés du côté des utilitaires et des véhicules de sport.
Selon Crédit suisse, la production annuelle de véhicules du nippon (1,1 million) ne permettrait pas à PSA (3 millions) de 'changer d'échelle' parmi les grands constructeurs mondiaux. L'exposition géographique de Mitsubishi n'aiderait d'ailleurs guère PSA dans la conquête commerciale de l'Amérique latine, de la Chine ou de la Russie. En outre, le potentiel de réduction des capacités excédentaires est limité, le nippon ne disposant que d'une unité (Nedcar) de 70.000 véhicules/an en Europe.
Les achats de Mitsubishi, soit environ 11 milliards d'euros, se comparent aux 40 milliards de PSA. Mais Crédit suisse estime les synergies limitées à 500 millions d'euros par an pour les deux groupes, en raison de la différence des véhicules produits. Du côté R&D, les budgets sont respectivement de 300 millions d'euros et de 2 milliards pour PSA.
'En clair', concluent les analystes, et au vu de l'ampleur de l'investissement que consentirait PSA, ce serait plutôt les actionnaires de Mitsubishi qui tireraient le plus parti de cette éventuelle alliance. Hier soir à Tokyo, le titre Mitsubishi a décollé de 12,6%, quand celui de PSA ne prend que 1,2% ce matin à Paris.
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