PTZ 2025, les nouveaux plafonds dévoilés : jusqu'à 50 % d'un logement financé sans intérêt
Actualité publiée le 01/04/25 14:08
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Depuis des années, devenir propriétaire relevait du parcours du combattant pour des milliers de ménages modestes. Mais dès le 1er avril 2025, la donne change radicalement : un décret vient d’entériner l’élargissement du prêt à taux zéro (PTZ) à l’ensemble du territoire, avec des montants bien plus généreux. Jusqu’à 30 % du prix d’une maison ou 50 % pour un appartement pourront désormais être financés sans intérêts pour les primo-accédants. Une aubaine pour celles et ceux qui rêvent de franchir le pas de la propriété sans sombrer dans l’endettement.
Longtemps réservé à certaines zones tendues ou à des catégories spécifiques, le PTZ nouvelle version devient un levier national pour relancer la construction et soutenir les premiers achats immobiliers. Le décret publié au Journal officiel détaille les nouveaux plafonds, les types de logements éligibles – neufs, anciens avec travaux, logements sociaux ou en bail réel solidaire – et l’ensemble des conditions de ressources. Pour beaucoup, c’est enfin une vraie bouffée d’oxygène.
Jusqu'à 50 % financés pour un appartement : qui peut en profiter ?
Ce sont les revenus du ménage qui détermineront le pourcentage pris en charge par le PTZ. Pour l'achat d'une maison individuelle, l’aide s’échelonnera désormais entre 10 % et 30 % du prix total, contre des plafonds plus modestes jusqu’alors. En ce qui concerne les appartements, les barèmes restent inchangés par rapport à 2024, soit de 20 % à 50 % du montant.
Exemple concret : un jeune actif payé au SMIC peut bénéficier d’un PTZ de 33.000 euros pour l’achat d’une maison neuve de 110.000 euros, soit une baisse immédiate de 80 euros par mois sur ses mensualités (soit -12 %) par rapport à un crédit bancaire classique sur 20 ans, selon les chiffres du ministère chargé du Logement.
Quels types de logements sont concernés ?
La bonne nouvelle, c’est que le PTZ ne se limite plus aux constructions neuves. Les logements sociaux, les biens acquis en bail réel solidaire (BRS), mais aussi les logements anciens, peuvent entrer dans le dispositif. Il y a cependant une condition incontournable pour ces derniers : réaliser des travaux de rénovation énergétique.
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C’est un message clair du gouvernement : faciliter l’accession à la propriété, oui, mais à condition d’améliorer la performance énergétique des biens anciens. Un levier double qui vise à verdir le parc immobilier français tout en aidant les foyers modestes à se loger.
Autre mesure complémentaire : depuis mars, les bénéficiaires du PTZ peuvent aussi solliciter MaPrimeRénov’, dont les taux de prise en charge peuvent atteindre jusqu’à 90 % du montant des travaux pour les ménages les plus modestes.
Un objectif de 15 000 logements supplémentaires
L’élargissement du PTZ s’inscrit dans un plan plus large pour stimuler la construction de logements, en particulier dans les zones où l’offre fait défaut. Le gouvernement espère ainsi encourager la production de 15.000 logements supplémentaires.
En rendant le PTZ accessible partout en France, y compris pour les maisons individuelles, l’exécutif entend répondre à l’urgence du logement tout en limitant la spéculation et la pression sur les centres urbains.
Cette réforme redonne un peu d'espoir à des ménages jusqu’ici tenus à l’écart du marché immobilier. Reste à savoir si elle suffira à relancer un secteur en panne et à convaincre les banques de jouer le jeu du crédit plus accessible.