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Les prix des billets d’avion ont peut-être baissé, mais pas la soif de voyager. Alors que Ryanair enregistre une chute de 16 % de son bénéfice annuel, la compagnie irlandaise mise sur un été 2025 brûlant pour inverser la tendance. Le PDG Michael O’Leary reste confiant : les avions seront pleins, même si les tarifs ne remontent pas totalement.
Entre baisse de revenus et envolée du trafic, Ryanair jongle avec une équation serrée. Pour l’exercice clos le 31 mars 2025, le groupe a dégagé un bénéfice net de 1,6 milliard d’euros, conforme aux attentes du marché. Ce recul de 16 % par rapport à l’an dernier s’explique par la chute de 7 % des tarifs moyens. Et pourtant, jamais autant de passagers n’ont volé avec Ryanair : 200 millions sur un an, un record. Mais l'objectif initial de 205 millions a été revu à la baisse, freiné par les retards de livraison d’avions chez Boeing.
« Nous constatons une forte demande de voyages pour l'été 2025 sur l'ensemble de notre réseau », a affirmé Michael O’Leary dans un communiqué. Malgré la baisse des prix, la compagnie espère récupérer une partie des marges durant la haute saison. Une déclaration qui n’a rien d’anodin : l’été est stratégique pour les compagnies low-cost, générant une part majeure de leur rentabilité annuelle.
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En interne, Ryanair estime pouvoir transporter 206 millions de passagers sur l’exercice en cours, qui s’achèvera en mars 2026. Cette ambition repose sur une hausse modeste des tarifs estivaux, censée compenser une partie des pertes liées aux baisses antérieures.
Mais tout n’est pas encore gagné. « Bien que nous nous attendions prudemment à récupérer la majeure partie, mais pas la totalité, de la baisse des tarifs de 7 % de l'année dernière, ce qui devrait conduire à une croissance raisonnable du bénéfice net pour l'exercice 26, il est bien trop tôt pour fournir des indications significatives », a tempéré O’Leary.
En coulisse, c’est une course contre la montre. Ryanair mise sur les vacances d'été, les réservations de dernière minute et une capacité aérienne bien remplie pour redresser la barre. La compagnie jongle avec plusieurs contraintes : prix bas, hausse des coûts opérationnels et incertitude sur les livraisons d’avions.
Malgré cela, l'entreprise garde son cap :
L’équation reste délicate, mais le pari est clair : mieux vaut voler plein que cher. Une philosophie assumée par Ryanair, bien décidée à conserver sa couronne de première compagnie low-cost d’Europe, même au prix d’un bénéfice un peu moins gonflé.
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