Stellantis prévoit une perte nette de 2,3 milliards d'euros au premier semestre
Actualité publiée le 21/07/25 11:37
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(AOF) - En baisse de 3,70 % à l’ouverture, le titre Stellantis a réussi à rattraper une partie de son retard (- 2,07 % à 7,749 euros). Le constructeur automobile a dévoilé des chiffres préliminaires montrant une dégradation plus prononcée qu’anticipé de ses comptes au premier semestre. Les revenus devraient reculer de 12,6 % et la perte nette atteindre 2,3 milliards d'euros. Stellantis connaît une passe difficile depuis bientôt 10 mois, période au cours de laquelle la société a lancé un lourd profit warning, changé de directeur général et retiré ses objectifs 2025 en raison des droits de douane.
Des comptes dans le rouge vif
Sur la première partie de 2025, la perte nette est attendue à 2,3 milliards d'euros, loin des 5,6 milliards d'euros de bénéfices enregistrés au premier semestre 2024. Stellantis est pénalisé par l'enregistrement d'environ 3,3 milliards d'euros de charges nettes avant impôts. Ces charges sont liées aux coûts d'annulation de programmes et aux dépréciations de plateformes, à l'impact net de la récente législation éliminant le taux de pénalité CAFE (sur les émissions de CO2 émis par les véhicules vendus), et aux restructurations.
Le résultat d'exploitation ajusté est quant à lui prévu à 0,5 milliard d'euros, sachant que le consensus s'élevait à 2,1 milliards d'euros. Celui-ci souffre de " coûts de production industrielle plus élevés, des facteurs de mix géographiques et d'autres éléments de mix, et des variations de taux de change ".
Enfin, Stellantis estime à 0,3 milliard d'euros les impact négatifs des premiers effets des nouveaux tarifs douaniers américains combinés à la perte de production décidée dans le cadre de la stratégie de réponse de l'entreprise.
Le free cash-flow industriel devrait pour sa part être négatif à hauteur de 3 milliards d'euros alors que le marché ciblait 1,1 milliard d'euros.
Le constructeur automobile a souligné que le " stade encore préliminaire des mesures prises pour améliorer les performances et la rentabilité, avec en particulier les nouveaux produits qui devraient générer des effets positifs plus importants au cours du second semestre 2025 ".
Chute des revenus
Au premier semestre, le constructeur automobile multimarques devrait avoir généré un chiffre d'affaires de 74,3 milliards d'euros, à comparer à 85 milliards d'euros à la même période en 2024, un total qui était déjà en baisse de 14 % par rapport à 2023.
Sur le seul deuxième trimestre, Stellantis prévoit une baisse de 6% des facturations consolidées à 1,447 million d'unités. Il s'agit du volume de véhicules livrés aux concessionnaires, aux distributeurs ou directement par l'entreprise aux clients de détail et de flotte. Cette baisse reflète les arrêts temporaires de production pratiqués au début du trimestre en réponse aux nouveaux tarifs douaniers en Amérique du Nord, en plus des effets atténués mais toujours négatifs de la transition de l'offre produit en Europe. Ses facturations ont chuté de 25% en Amérique du Nord et de 6% en Europe.
Face à ces données, les analystes d'UBS ne sont pas très optimistes. Ils estiment que cette année, le dividende de Stellantis devrait être très faible, voire nul. En outre, les rachats d'actions ne devraient pas être d'actualité dans un avenir proche. Partant, UBS reste à Neutre sur l'action Stellantis avec un objectif de cours de 9,70 euros.
Les comptes détaillés de Stellantis seront présentés le 29 juillet.
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