
(Zonebourse.com) - La Bourse de Paris conclut cette première séance du mois de novembre sur un timide repli de 0,14%, à 8109 points, pénalisée par CapGemini (-2,8%) et Bnp Paribas (-1,6%), malgré la bonne dynamique d'Edenred (+2,4%) et Renault (+2,2%).
L'Euro-Stoxx50 se comporte de façon plus encourageante (+0,2%) dans le sillage de Francfort (+0,7%), tandis que Wall Street entame novembre du bon pied avec +0,5% pour le Nasdaq, tiré par Amazon (+5%, après un accord de 38 MdsUSD de prestation AWS au profit d'OpenAI), Micron +4,5%, Dexcom +2,7%... et surtout Idexx Lab avec +16,5%.
C'est plus laborieux pour le S&P 500 avec seulement +0,1%, car les industrielles plombent l'ensemble, avec un Dow Jones à -0,4%.
Pas de réaction décelable après la publication de l'activité manufacturière aux Etats-Unis : l'enquête mensuelle de l'Institute for Supply Management (ISM) publiée ce jour démontre un ralentissement (inattendu) à 48,7 en octobre (contre 49,1 en septembre) alors que les économistes l'attendaient en amélioration vers 49,5.
Il s'agit de son huitième mois consécutif en dessous de la barre des 50 points, qui dénote un repli du secteur manufacturier.
Le sous-indice des nouvelles commandes s'est amélioré à 49,4 contre 48,9 le mois précédent, tout comme celui de l'emploi, passé à 46 en octobre, à comparer avec 45,3 le mois d'avant, mais celui des prix acquittés ressort en forte baisse, à 58 contre 61,9 en septembre.
Un autre indice PMI manufacturier, celui de S&P Global, est ressorti à 52,5 au titre du mois écoulé, à comparer à 52 pour le précédent, à la faveur d'une production plus élevée, même si les droits de douane pèsent sur les exportations et poussent à la hausse les prix des intrants, d'après le cabinet de recherche économique.
Le tableau semble toujours 'Goldilocks' aux investisseurs et les marchés d'actions américains affichent désormais une série de six mois consécutifs de progression, une performance qui pourrait être interprétée comme le signe d'un mouvement haussier durable, d'autant que la période de la fin d'année est habituellement porteuse pour les actions.
L'élément clé, désormais, est de savoir si les 'bulls' (acheteurs) bénéficient de cartouches pour continuer à aller de l'avant.
Et ces cartouches, c'est la FED qui en détient la clé, avec la reprise de ses injections de liquidité sur le marché interbancaire (pas moins de 50 MdsUSD vendredi 31 octobre, le 'shutdown' assèche en effet les liquidités détenues par les banques, avec des millions de fonctionnaires qui ne touchent plus de salaire).
Pour beaucoup de stratèges, la voie de la hausse est dégagée jusqu'au début de l'année prochaine, et les équipes de SG et UBS ont d'ores et déjà établi un objectif de 7300 points pour le S&P 500 à horizon début 2026, sachant que l'indice de référence ne se situe actuellement plus qu'à environ 2% de la barre psychologique des 7000 points (qui était envisagée il y a un an pour 2027).
À ces hauteurs, l'oxygène pourrait cependant commencer à se faire rare et il va falloir trouver de nouveaux moteurs pour continuer à avancer, alors que beaucoup d'éléments favorables semblent déjà intégrés dans les cours.
L'agenda des prochains jours pourrait, à ce titre, se révéler trop mince pour favoriser la poursuite de la trajectoire haussière.Mais la raréfaction des indicateurs économiques, pour cause de 'shutdown' des administrations américaines, risque notamment de priver les acheteurs de raison d'entretenir cette progression.
En Europe, les investisseurs ont pu prendre connaissance de plusieurs statistiques. Ainsi, l'indice PMI HCOB pour l'industrie manufacturière française, produit par S&P Global, s'est redressé de 48,2 en septembre à 48,8 en octobre, signalant ainsi une détérioration modérée de la conjoncture du secteur en début de quatrième trimestre.
Par ailleurs, l'indice PMI HCOB pour l'industrie manufacturière de la zone euro, produit par S&P Global, s'est établi à 50 en octobre, signalant ainsi une stagnation de la conjoncture, après avoir indiqué une détérioration minime en septembre (49,8).
Les marchés obligataires se montrent peu inspirés (ou vaguement agacés) par les ISM ou PMI, avec un T-Bond qui se tend de +2 pts vers 4,1220%, des Bunds qui décalent de 2,5 pts à 2,663% et des OAT de +2 pts vers 3,441%, même écart pour les BTP italiens à 3,406%.
À Londres, le brent avance de 0,2%, à 65,2 USD le baril. Sur le FOREX, l'euro est stable face au billet vert, à 1,153 USD.
Dans l'actualité des sociétés tricolores, Orange indique avoir conclu un accord non engageant avec Lorca pour acquérir sa part de 50% dans leur coentreprise MasOrange pour un prix de 4,25 milliards d'euros en numéraire, et ainsi 'détenir l'intégralité de l'opérateur leader en Espagne en volume de clients'.
Orange a aussi annoncé la construction de deux nouveaux navires en vue de moderniser sa flotte en mer et de renforcer ses activités dans les réseaux de câbles sous-marins en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique.
Renault Group fait part d'accords définitifs avec Geely, pour étendre leur coopération stratégique à la production et à la commercialisation par Renault do Brasil de véhicules zéro et à faibles émissions pour les marques Renault et Geely Auto au Brésil.
Airbus Defence and Space indique avoir livré à l'Indonésie son premier A400M, 'marquant ainsi une étape majeure dans les efforts déployés par le pays pour moderniser ses capacités de transport militaire'.
Enfin, Capgemini rapporte avoir finalisé l'acquisition de Cloud4C, leader des services managés automatisés pour les environnements cloud hybrides et souverains, une transaction annoncée fin août 2025.
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