(CercleFinance.com) - Plus forte baisse de l'indice SBF 120, l'action EDF dérape de 11% à la Bourse de Paris après la formulation de prévisions décevantes. Parallèlement à la cession de la moitié de RTE, sa filiale “transport”, l'énergéticien public a certes confirmé ses prévisions financières pour 2016 ainsi que son projet d'augmentation de capital de quatre milliards d'euros. Mais le groupe a averti que ses résultats devraient baisser fortement en 2017.

Au titre de l'exercice en cours, le groupe vise toujours un EBITDA (excédent brut d'exploitation, en français) compris entre 16 et 16,3 milliards d'euros, un ratio dette nette / EBITDA de 2,5 fois, et un taux de distribution de 55 à 65% du bénéfice net courant.

Mais en 2017, “compte tenu notamment de la baisse des prix de marché (de l'électricité, ndlr) en France et au Royaume-Uni par rapport à 2016, et des volumes ARENH souscrits sur 2017”, l'objectif d'EBITDA est fixé entre 13,7 et 14,3 milliards. Ce qui augure d'une baisse de 13% en milieu de fourchette. L'objectif d'endettement est confirmé.

“Le consensus Bloomberg est actuellement positionné à 15,8 milliards d'euros, soit assez nettement au-dessus, ce qui marque une nouvelle déception après les multiples révisions (en baisse, ndlr) qui avaient été effectuées sur l'EBITDA de 2016”, commentent les analystes d'Aurel BGC.

EDF s'efforce de se montrer plus optimiste pour 2018 : “le groupe reste mobilisé sur l'atteinte de son ambition de cash-flow positif en 2018 après dividendes, hors Linky, nouveaux développements et cessions d'actifs. L'EBITDA 2018 devrait être en croissance sensible par rapport à 2017, et ce d'autant plus si les prix de gros de l'électricité sont bien orientés”, indique-t-il.



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