Valneva reporte sa dette à 2030 et ajuste ses prévisions à la baisse

(ABC Bourse) - Valneva sécurise un nouveau financement de 500 millions de dollars auprès de Pharmakon Advisors, repoussant ses remboursements à 2030. Une décision stratégique dans un contexte incertain.

Le laboratoire nantais Valneva vient de signer un nouvel accord de prêt avec Pharmakon Advisors, lui permettant de différer le remboursement de sa dette actuelle jusqu’à fin 2030, au lieu du premier trimestre 2026. Cette opération majeure vise à renforcer la trésorerie de l’entreprise, alors que ses projets de vaccins avancent et que certains obstacles réglementaires ralentissent ses revenus.

Basée à Saint-Herblain, Valneva SE a annoncé ce 6 octobre avoir sécurisé un nouveau financement non dilutif de 500 millions de dollars. La première tranche, de 215 millions, servira à rembourser l’intégralité du prêt précédent contracté auprès de Deerfield Management Company et OrbiMed, frais inclus. Le reste, soit 285 millions de dollars, pourra être mobilisé plus tard pour financer d’éventuelles opérations de développement.

Un prêt plus souple et moins coûteux

Ce refinancement présente des conditions nettement plus avantageuses. Valneva bénéficiera d’un taux d’intérêt fixe plus bas et de conditions de remboursement anticipé plus souples. Surtout, le prêt passe d’un format amortissable à un remboursement in fine dans cinq ans, sans clause financière contraignante.

"Alors que nous attendons la commercialisation potentielle du VLA15 par Pfizer, l’optimisation de la structure de notre dette nous permet de concentrer nos ressources sur la création de nouvelle valeur pour l'entreprise en développant un portefeuille de vaccins de premier plan.", lit-on dans le communiqué.

Objectifs 2025 revus à la baisse

Ce mouvement financier intervient dans un contexte délicat pour l’entreprise. La Food and Drug Administration (FDA) a récemment suspendu la licence de son vaccin IXCHIQ®, forçant Valneva à réviser ses prévisions pour l’année à venir. Le chiffre d’affaires est désormais attendu entre 165 et 180 millions d’euros, contre une fourchette précédente de 180 à 190 millions. Les ventes, quant à elles, sont estimées entre 155 et 170 millions d’euros.

Les investissements en recherche et développement seront également réduits, avec un budget situé entre 80 et 90 millions d’euros, partiellement couvert par des subventions et des crédits d’impôt.

En parallèle, le développement du vaccin VLA15 contre la maladie de Lyme, en partenariat avec Pfizer, suit son cours. Les résultats de l’essai clinique VALOR sont attendus au premier semestre 2026. Si les données sont positives, Pfizer pourrait déposer une demande d’autorisation dès cette même année, pour une éventuelle commercialisation à l’horizon du second semestre 2027.

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