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Ceux qui suivent régulièrement mes articles savent je suis un partisan du
fondamentalisme. J’aime comprendre l’entreprise dans laquelle je suis investi et
savoir qu’elles ont tous un avantage compétitif. J’utilise la macroéconomie pour
expliquer ce qui arrive dans les entreprises et non pour essayer de prévoir les
marchés. Je ne suis pas non plus un grand amateur de la vente à découvert car le
marché peut être infiniment irrationnel.
Jusqu’à présent, ces principes m’ont été positivement profitables. Il me serait
également facile de vous nommer les grands investisseurs sur lesquels je tire
mes principes et je pense que la majorité d’entre vous les connaissent déjà très
bien (Warren Buffet, Peter Lynch, Benjamin Graham, etc.)
J’aimerais présenter aujourd’hui trois grands investisseurs qui ne suivent pas
du tout mes principes et qui pourtant, connaissent de très grands succès à titre
d’investisseurs.
1. George Soros :
Connu comme étant celui qui a fait sauter la Banque d’Angleterre, Soros fait
essentiellement de l’analyse macro économique afin de prévoir les marchés. Il
n’hésite pas à faire de la vente à découvert sur des devises comme ce fut le cas
le 16 septembre 1992, alors qu’il vendit 10 milliard de livres sterling. Cette
transaction lui aurait rapporté un profit de 1.1 milliards de dollars. Il aurait
en 2009, une fortune d’environ 13 milliards de dollars.
2. Steve A. Cohen :
Steve A. Cohen a débuté sa carrière comme trader en 1978. Il a ensuite fondé son
propre Hedge Fund en 1992 avec 20 millions de dollars. Aujourd’hui, il en gère
environ 14 milliards. Il fait essentiellement de l’analyse technique et se
soucie peu des fondamentaux des entreprises.
Sa firme, SAC Capital Partners, achète et vend près de 100 millions d’actions
par jour, soit 1% du volume de la bourse américaine. Il garde rarement ces
positions plus de quelques jours. SAC Capital Partners a su générer en moyenne
30% par année pendant 18 ans et 2008 fut sa seule année avec un rendement
négatif. Il est aujourd’hui l’un des hommes les plus riches du monde.
3. Jean-François Tardif :
Aujourd’hui retraité à l’âge de 40 ans, il a travaillé pour Sprott Asset
Management. Il est reconnu essentiellement pour son stock picking. Il a un
talent extraordinaire pour choisir les titres qui vont monter, mais aussi pour
choisir des titres qui vont baisser. Il n’hésite donc pas à faire de la vente à
découvert sur des entreprises qu’il juge surévaluées.
Durant sa carrière de gestionnaire de portefeuille, il a généré un rendement
annualisé qui frôle 30% par année pendant 8 ans. Il a même su dégager un
rendement positif durant 2008.
Je dois donc admettre qu’il existe des philosophies de placement contraires à la
mienne qui ont énormément de succès. Je n’ai absolument pas le style de ces
trois merveilleux gestionnaires. Cependant, je dois reconnaitre leur talent. Il
est toujours intéressant de découvrir de nouveau style de gestion de
portefeuille.