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Acheter un bien avec des cryptos ? C'est désormais possible en France


Actualité publiée le 02/10/25 17:23

Une première en France : la banque Delubac & Cie propose un service inédit d’achat immobilier via cryptomonnaies. Une transaction pilote à Lyon vient d’être finalisée, sans conversion préalable en euros.

Jusqu’ici, transformer ses bitcoins ou ses ethers en murs bien réels relevait d’un parcours du combattant. Mais la banque française Delubac & Cie vient de franchir un cap inédit en permettant l’achat d’un bien immobilier directement en cryptomonnaies. "On veut réconcilier deux classes d’actifs qui peuvent sembler opposées", a expliqué Alexandre Ortis, Directeur Wealth Management de la banque, lors d’une conférence de presse organisée mardi.

La promesse ? Simplifier l’acquisition immobilière pour les détenteurs de cryptoactifs, sans passer par une conversion préalable en euros. Une première opération a été conclue dans la région lyonnaise pour un montant avoisinant le million d’euros. Le paiement s’est fait en partie en euros, en partie en ethers, la deuxième plus importante cryptomonnaie du marché.

Une transaction crypto… mais 100 % encadrée

Dans les faits, c’est la filiale Delukey qui pilote les opérations pour la banque. Le fonctionnement reste fidèle aux règles d'une vente classique : le prix est fixé en euros, permettant d'évaluer précisément frais et taxes. La promesse de vente détaille la part en cryptomonnaies et celle en euros.

Une fois l’accord signé, les actifs numériques de l’acheteur sont transférés sur un wallet de consignation sécurisé, propriété de la banque. Ce n’est qu’à la signature définitive que les cryptos sont versées au vendeur, qui peut choisir de les conserver ou de les convertir en euros.

Lire aussi : Immobilier à Paris : le classement des arrondissements les plus (et moins) chers

Afin de sécuriser la transaction contre la volatilité des cours, Delubac & Cie a mis en place un mécanisme tampon. "représentant une contre-valeur en euros d'un montant sensiblement supérieur au montant requis pour réalisation l'opération, afin de se prémunir contre une éventuelle baisse entre le versement et la réalisation effective de l'opération. A l'issue de l'opération, le reliquat de cryptoactifs éventuellement restant sera restitué à l'acquéreur", précise la banque. Cette clause de sécurité repose sur une majoration de 10 à 15 % du montant à bloquer.

Quid des impôts ? Une fiscalité alignée sur le droit classique

Sur le plan fiscal, rien ne change pour l’État : le vendeur est soumis aux taxes habituelles en cas de plus-value sur le bien. Si l’acheteur règle tout ou partie en cryptomonnaies, celles-ci ne seront imposées "qu’en cas de revente par le vendeur et réalisation d’une éventuelle plus-value à l’occasion de cette revente", selon la banque.

Ce système hybride positionne la France parmi les rares pays européens à autoriser ce type d'opérations via un cadre bancaire établi. Et pour les détenteurs de cryptoactifs souhaitant investir dans la pierre, une nouvelle porte s’ouvre, légale et encadrée.

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