
(Zonebourse.com) - Après avoir passé la majeure partie de la séance en territoire négatif, la Bourse de Paris conclut sans surprise la journée sur un repli de 0,27% à 8216 points, pénalisée par Bnp Paribas (-3,5%) et Vinci (-2,1%), malgré les +3,2% d'Edenred et le +1,7% de Renault.
Le reste des indices européens n'est pas plus inspiré, avec un DAX 40 et un Euro-Stoxx50 qui cèdent entre 0,1 et 0,2%.
Outre-Atlantique, Wall Street poursuit son ascension : le S&P500 grappille 0,1%, derrière le Nasdaq qui prend 0,5%, bien aidé par Microsoft (+2% après la conclusion d'un accord avec OpenAI).
Les investisseurs, en Europe comme aux États-Unis, se tournent désormais vers la Fed : l'institution a débuté aujourd'hui une réunion de deux jours qui devrait, selon toute vraisemblance, déboucher demain soir sur une baisse de taux d'un quart de point, la deuxième de l'année après celle annoncée le 18 septembre.
Le scénario dominant estime que la Fed assouplira sa politique monétaire en raison de l'affaiblissement du marché du travail, une menace qu'elle juge plus sérieuse que la persistance de l'inflation à des niveaux relativement élevés, c'est-à-dire autour de 3%.
Après les récentes tensions sur le marché monétaire, les intervenants scruteront également les commentaires de Jerome Powell, son président, pour déterminer si la fin du resserrement quantitatif de la banque centrale se profile.
'Le communiqué post-réunion devrait rester très proche de celui de septembre', prédit Paolo Zanghieri, économiste senior chez Generali Investments.
D'après l'outil FedWatch du CME, les traders des futures de taux courts évaluent à 95% la probabilité que la Fed réduise encore son taux d'intervention au mois de décembre.
Dans le dossier commercial, les investisseurs attendent de nouveaux indices sur l'évolution des discussions entre les États-Unis et la Chine, à deux jours de la rencontre entre le président américain Donald Trump et son homologue chinois.
Leur optimisme sur la question s'était largement renforcé hier à la suite de déclarations des délégations des deux premières puissances économiques (notamment de Scott Bessent) qui avaient évoqué la réalisation de progrès dans l'optique de la signature prochaine d'un accord commercial.
L'agenda des résultats s'annonce relativement mince aujourd'hui aux États-Unis, en attendant la déferlante de publications des géants de la 'tech' dans les 48H à venir. Mais plusieurs ténors européens de la cote, du calibre d'Air Liquide, BNP Paribas, CapGemini, Danone, HSBC et KPN, ont dévoilé leurs comptes ce matin.
Sur le plan macroéconomique, la confiance du consommateur américain s'est légèrement dégradée au mois d'octobre, montre l'enquête mensuelle publiée par le Conference Board. L'indice a reculé à 94,6 sur le mois qui s'achève, après un chiffre révisé à 95,6 pour le mois de septembre, alors que les économistes et analystes anticipaient un repli plus marqué, autour de 93,4.
Sur le marché des changes, l'euro grappille 0,3% face au billet vert, à 1,165 USD.
Le marché pétrolier marque une pause après sa poussée de fièvre des dernières séances, le brent lâche 2,2%, autour de 64,3 USD le baril, malgré la décision de Donald Trump de sanctionner les grandes compagnies pétrolières russes (ce qui raréfie l'or noir sur les marchés autorisés) en raison de l'absence de progrès sur le processus de paix en Ukraine.
Sur le compartiment obligataire, le rendement du '10 ans' US recule de -1Pt symbolique vers 3,985% ; en zone euro, le Bund allemand à dix ans reste figé vers 2,618%, ainsi que l'OAT de même échéance à 3,418%.
Dans l'actualité des sociétés tricolores Capgemini fait part d'une mise à jour de ses objectifs financiers pour 2025, visant désormais une croissance à taux de change constants du chiffre d'affaires entre +2 et +2,5% (contre -1 et +1% précédemment). Le groupe indique avoir réalisé un chiffre d'affaires trimestriel de 5,39 milliards d'euros, en hausse de +0,3% sur un an en données publiées et de +2,9% à taux de change constants.
BNP Paribas a présenté un bénéfice légèrement inférieur aux attentes au titre du troisième trimestre, une contre-performance qui n'empêchait pas le groupe bancaire de confirmer son objectif de résultat pour l'exercice 2025. Le résultat net de la première banque française a progressé de 6% à 3,04 milliards d'euros sur le trimestre écoulé, là où le consensus anticipait plutôt un profit de l'ordre de 3,09 milliards.
Danone annonce un chiffre d'affaires de près de 6,88 milliards d'euros pour le troisième trimestre 2025, en croissance de +4,8% en données comparables, grâce à une hausse de +3,2% du volume/mix et un effet prix de +1,6%. Le groupe confirme ses objectifs 2025, à savoir une croissance du chiffre d'affaires en données comparables entre +3 et +5%, et une croissance du résultat opérationnel courant plus rapide que celle du chiffre d'affaires.
Air Liquide affiche un chiffre d'affaires de 6,6 milliards d'euros pour le troisième trimestre 2025, en hausse de 1,9% en comparable (-2,4% en publié, reflétant un effet de change négatif et la baisse des prix de l'énergie, dont les variations sont répercutées aux clients). Air Liquide se dit très confiant dans sa capacité à augmenter sa marge opérationnelle et à réaliser une croissance du résultat net récurrent, à taux de change constant en 2025.
Thales indique s'être vu notifier un contrat par la DGA française pour développer, livrer et déployer un nouveau radar de surveillance de l'espace. Baptisé AURORE, il surveillera les satellites et débris en orbite basse depuis la Terre.
Enfin, TotalEnergies indique que son consortium avec le développeur saoudien Aljomaih Energy & Water (AEW) s'est vu attribuer la licence pour développer, construire et opérer une centrale solaire de 400 mégawatts (MW) à As Sufun, en Arabie saoudite.
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