
(Zonebourse.com) - Après la frénésie de la semaine passée, la Bourse de Paris devrait ouvrir sans grand changement lundi matin, les investisseurs ayant visiblement à coeur de reprendre un peu leur respiration à l'orée d'une semaine qui s'annonce relativement plus calme en termes de rendez-vous économiques et de résultats d'entreprises.
Vers 8h10, le contrat à terme sur l'indice CAC 40 - livraison fin novembre - avance de 7,5 points à 8139,5 points, laissant entrevoir une ouverture dans le calme pour cette première séance du mois.
Les marchés d'actions se sont sortis avec les honneurs de la semaine écoulée, que beaucoup d'observateurs considéraient comme la plus décisive du quatrième trimestre au vu des nombreux éléments qui étaient susceptibles de faire trébucher des indices boursiers jugés richement valorisés.
En dépit de la prudence toujours manifestée par la BCE et de résultats de sociétés plutôt mal accueillis (Remy Cointreau, Stellantis, Saint-Gobain,...), le CAC 40 a limité son repli autour de 1,2%.
Et si l'indice parisien a fini par enfoncer son support des 8200 points, il demeure à moins de de 2% de son plus haut annuel de 8 271,5 points atteint le 21 octobre.
Wall Street, au contraire, a poursuivi sa course aux records et aligné vendredi une troisième semaine d'affilée dans le vert, avec des gains hebdomadaires de 0,8% pour le Dow Jones, 0,7% pour le Nasdaq et 2,3% pour le Nasdaq.
Les résultats mitigés de quelques géants de la technologique (Microsoft et Meta principalement) et la posture moins accommodante de la part de la Fed n'a pas réussi à remettre en cause la vision très positive des places boursières qu'affichent les intervenants.
Les marchés d'actions américains affichent désormais une série de six mois consécutifs de progression, une performance qui pourrait être interprétée comme le signe d'un mouvement haussier durable, d'autant que la période de la fin d'année est habituellement porteuse pour les actions.
L'élément clé, désormais, est de savoir si les 'bulls' (acheteurs) bénéficient de cartouches pour continuer à aller de l'avant.
Pour beaucoup de stratèges, la voie de la hausse est dégagée jusqu'au début de l'année prochaine, et les équipes de SG et UBS ont d'ores et déjà établi un objectif de 7300 points pour le S&P 500 à horizon début 2026, sachant que l'indice de référence ne se situe actuellement plus qu'à environ 2% de la barre psychologique des 7000 points.
A ces hauteurs, l'oxygène pourrait cependant commencer à se faire rare et il va falloir trouver de nouveaux moteurs pour continuer à avancer, alors que beaucoup d'éléments favorables semblent déjà intégrés dans les cours.
L'agenda des prochains jours pourrait, à ce titre, se révéler trop mince pour favoriser la poursuite de la trajectoire haussière.
Mais la raréfaction des indicateurs économiques, pour cause de 'shutdown' des administrations américaines, risque notamment de priver les acheteurs de raison d'entretenir cette progression.
La première semaine de novembre est notamment marquée par une série d'indicateurs économiques américains, mais la fermeture de l'administration fédérale qui a débuté le 1er octobre devrait entraîner de nouveaux retards, voire des annulations de publications.
Alors que la première estimation du PIB des Etats-Unis au troisième trimestre n'avait pas pu paraître la semaine dernière, c'est la publication du rapport mensuel sur l'emploi pour le mois d'octobre, initialement prévue, qui semble aujourd'hui plus qu'incertaine.
Les inquiétudes grandissantes sur la grande dépendance de l'économie américaine au développement de l'IA, et la grande concentration qu'elle entraîne au niveau des marchés boursiers, bien illustrée par la récente surperformance du Nasdaq, pourraient également favoriser un repli, la tentation des prises de profit commençant à se faire sentir, avant de déclencher peut-être de nouveaux rachats sur repli.
Quant aux résultats de sociétés, ils vont eux aussi se faire plus rares: Palantir, AMD et Qualcomm seront, Outre-Atlantique, les publications les plus suivies, même si les comptes de McDonald's, Uber et Pfizer seront également suivis de près.
En Europe, les performances d'AstraZeneca, bp, Novo Nordisk, Ferrari et Rheinmetall figurent également au calendrier des jours à venir.
En attendant, la vigueur du compartiment de l'énergie pourrait soutenir la cote: l'Opep+ a officialisé hier une légère augmentation de sa production de pétrole pour le mois de décembre, mais aussi prévenu que la hausse de ses quotas s'interromprait au premier trimestre 2026.
A Londres, le brent affiche en conséquence un gain de 0,8% au-delà de 65,2 dollars le baril, tandis que le WTI américain gagne aussi 0,8% pour se rapprocher de 61,5 dollars.
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