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Afghanistan : après la débâcle - Page 3



MITTE MITTE
17/08/2021 12:52:25
0

Difficile de gagner une guerre dite “ asymétrique “


  
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Dubaisan Dubaisan
17/08/2021 12:15:52
1

Bonjour Anjou 49,

J'ai vu hier soir aux infos de la tele chinoise, l'envahissement de l'aeroport de Kaboul....Saigon 1972 !

Effroyable! Je crains malheureusement que le chapitre ne soit pas clos....et se prolonge sous d'autres formes.

En attendant depuis 1945 et malgre toute leur technologie, les USA ont perdu toutes leurs guerres et avec celle-la, la guerre des idees.

Il y a des lecons a en tirer...

  
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JD1976 JD1976
17/08/2021 10:37:28
2

l'Afghanistan est partout, après la prise de pouvoir des Talibans.

Entre autoflagellation dans la presse et réactions outrées sur les réseaux sociaux, je vous recommande de prendre le temps d'aller consulter les sondages réalisés depuis des années, en France, au Royaume-Uni, aux Etats-Unis ou ailleurs sur l'intervention occidentale dans le pays. Gross-modo, près des trois-quarts des populations concernées étaient vent-debout contre le fait d'envoyer des soldats en Afghanistan. Pousser des cris d'orfraie maintenant ne sert plus à grand-chose et n'atténuera pas la douleur de ces pauvres gens.

  
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MITTE MITTE
17/08/2021 10:10:14
1

A moins que tout ne fasse que commencer, non ?

😂😉

Les talibans vont être surveillés, et, amha, et paradoxalement, la plus grande crainte et le plus grand risque por l'Occident c'est " qu'ils " arrivent à " se calmer " et qu'ils " réussissent ".

Un avis comme un autre.

  
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Anjou49 Anjou49
17/08/2021 09:56:01
1

J’avais ouvert ce file avant la débâcle. Aujourd’hui il n’y a plus grand chose à dire sur le sujet mais avant que la tragédie ne tombe dans l’oubli, on pourrait clore le chapitre en reprenant les mots de Cyrano :

« Que dites-vous ?... C'est inutile ?... Je le sais !

Mais on ne se bat pas dans l'espoir du succès !

Non ! non, c'est bien plus beau lorsque c'est inutile ! »


  
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IZEK IZEK
16/08/2021 23:55:16
0

Les féministes la loi de la moule fraiche et du string ne marche pas en Afghanistan

c est dommage pour elles !

Message complété le 17/08/2021 00:22:07 par son auteur.

Un peux de sérieux qu' elles aillent jouer avec leurs casseroles si elles son capable de s en servir ?
certaines de sont même pas foutu de faire un repas convenable.

  
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Luncyan Luncyan
16/08/2021 23:37:10
0

On commence à liquider, le ton est donné :)

  
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MITTE MITTE
16/08/2021 21:10:16
0

Mort de rire !

Quelques réflexions sur les féministes françaises ... 😂


Ce que disent – ou pas – les féministes de la situation afghane
Natacha Devanda · Mis en ligne le 16 août 2021

Les talibans boivent, les femmes vont trinquer ! La situation politique fait craindre le pire pour les filles et les femmes afghanes. Où en est la solidarité internationale du côté des associations féministes ? À Charlie, on a comparé Osez le féminisme ! et Lallab. Et vous n'allez pas le croire : certaines causent, d'autres pas.



Pauvres parmi les pauvres, les femmes afghanes qui vivaient déjà dans un pays pas marrant vont de nouveau connaître l’enfer sur terre. Vingt ans après avoir été contenus hors du pouvoir, les fascistes verts reviennent en force. Le retrait américain a signé l’avancée inexorable et rapide des talibans qui viennent de prendre la capitale, Kaboul. Départs paniques d’Ashraf Ghani, le président afghan, des ressortissants étrangers, scènes de chaos sur le tarmac de l’aéroport…

L’Afghanistan replonge dans le cauchemar taliban.

Heureusement, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, s’est emparé du sujet. Dimanche 15 août, dans un communiqué, il s’est dit « particulièrement préoccupé par l’avenir des femmes et des filles, dont les droits durement acquis doivent être protégés ». Le même a appelé les talibans et toutes les autres parties afghanes « à la plus grande retenue ». Ce qui, comme tout le monde sait, est l’une de leurs caractéristiques. 😂😂

Lois débiles, barbarie moyenâgeuse, amputations pour les voleurs, lapidations ou coups de bâtons en spéciale dédicace aux femmes… Les talibans sont ces barbares que le monde entier devrait condamner. Raté, la Chine caresse déjà la barbiche des fous de Dieu dans le sens du poil, espérant des relations – commerciales ? – pacifiées avec les nouveaux patrons afghans. L’ONU s’indigne, les États-Unis s’en branlent, Macron va parler ce soir… Bon. Et du côté de la société civile et des associations féministes, ça bouge ?

Un balayage rapide des réseaux sociaux en général et de Twitter en particulier montre que pas tant que ça. Exemple délibérément de mauvaise foi avec deux organisations : Osez le féminisme ! et Lallab.

Osez parler

Elle est sans doute l’une des premières à dégainer de cette manière sur Twitter, l’association Osez le féminisme ! a réagi à la situation catastrophique en Afghanistan avec un thread et les hashtags : #Afghanistan et #AfghanWomen. « Sororité avec les femmes afghanes face à l’extrémisme et la misogynie. Relayons l’appel de l’association Negar », peut-on ainsi lire.

L’appel en question est un texte vibrant qui exhorte « les activistes féministes de France, d’Europe, d’Asie, d’Amérique et d’Australie mais aussi tous et toutes les défenseurs et défenseuses des droits humains à la mobilisation au secours de l’Afghanistan et de ses populations les plus menacées, les femmes et les enfants. »

L’association cite aussi des paroles de femmes afghanes comme Mariam Atahi, militante des droits des femmes qui craint « d’être punie par les talibans, parce que depuis 20 ans, elle a défendu les droits des femmes, allant à l’encontre des idéologies et pensées des talibans ».

Osez se taire

Qu’en est-il du côté de Lallab, association « féministe et antiraciste dont le but est de faire entendre les voix et défendre les droits des femmes musulmanes » ? Autrement dit, des statuts, pile poil dans le sujet puisque les femmes afghanes sont en quasi-totalité musulmanes. Hélas, leur Twitter semble en vacances depuis le 24 juillet. Et le dernier tweet en date reprend un article de Mediapart sur l’adoption définitive de la loi séparatisme.

L’occasion pour Lallab de dénoncer des discours sexistes et islamophobes qui représentent une menace pour le droit des musulman.e.s. Un peu plus loin, on peut lire : « les femmes musulmanes se voient contraintes , pour se préserver, de redoubler d’efforts pour se conformer à des attentes intenables (…) ». Lallab parle-t-elle à demi-mot de cette Afghane rouée de coups en place publique et qui se repend entre deux cris déchirants de sa faute : avoir osé parler à un homme au téléphone ? Pas tout à fait. Il est plutôt ici question du renoncement à la religion, à l’identité, à la culture, aux vêtements que l’horrible état républicain et laïque imposerait aux musulmanes de France.

On a hâte du retour de vacances des défenseures du burkini et autres « choix vestimentaires » comme le voile pour que ces militantes intersectionnelles rejoignent la condamnation sans faille, progressiste et universaliste qui s’impose face à la loi de fous de Dieu et arrêtent de ressembler à ces singes chinois : pas vu, pas entendu et rien à dire dès que la religion musulmane est en cause dans la négation des droits des femmes. •

***********************************************************************

ALORS LES FEMINISTES, QU'EN PENSEZ-VOUS ?

ALLO, ALLO, ALLO !

PERSONNE AU BOUT DU FIL ?

😂😂😂😂😂😂😂😂

  
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Luncyan Luncyan
16/08/2021 20:54:18
1

Vous inquiétez pas les vas-t'en guerre. Il va les redéployer ailleurs ses bonhommes. Il faut bien fournir au grand capital une main d'oeuvre corvéable apte à travailler pour pas chère pour reconstruire un pays.


l'Afghanistan du coup c'était trop coûteux à mettre en place mais on va chercher la masse de prolo ailleurs. l'Ukraine ? l'Iran ?


  
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MITTE MITTE
16/08/2021 20:48:39
0

Sleepy Joe dénommé maintenant " le traître " par la presse AMERICAINE.

ONE MORE TIME : HONTE A BIDEN

" Afghanistan.La “trahison” de Biden sera lourde de conséquences à l’international, prévient la presse américaine

Publié le 16/08/2021 - 06:35

Cet article est issu du Réveil Courrier. Chaque matin à 6h, notre sélection des meilleurs articles de la presse étrangère.
Ouvrir dans le Réveil Courrier

Au terme de vingt ans de présence en Afghanistan, la plus longue guerre menée par Washington s’achève par une victoire spectaculaire des talibans. La presse américaine se montre très critique vis-à-vis de la stratégie de Biden : l’accusant d’avoir “trahi” les Afghans, elle redoute que le retrait américain ne sape la confiance que les alliés plaçaient dans les États-Unis.

“C’est donc la fin de l’ère américaine en Afghanistan”, résume le New York Times. Face à la victoire spectaculaire des talibans dimanche, la presse américaine se montre très critique vis-à-vis de l’action de Joe Biden. “À Washington, des responsables estiment que la vitesse de l’effondrement du régime a pris l’administration par surprise et l’a laissée avec le sentiment que M. Biden restera dans l’histoire comme le président qui a dirigé un acte final humiliant au sein d’un chapitre américain en Afghanistan long et tourmenté”, souligne le New York Times.

En Afghanistan, une débâcle dont “Joe Biden est le seul responsable”

Le Washington Post s’étonne, lui, qu’un président “connu pour son empathie” et “ayant la larme facile” adopte une vision “froide” de la débâcle en Afghanistan, abandonnant derrière lui un gouvernement allié et les civils aux talibans. Interrogé samedi sur sa décision de mettre fin à vingt ans de guerre alors que le groupe islamiste se trouvait aux portes de Kaboul, Biden avait affirmé qu’“une année ou cinq années de plus de présence militaire américaine n’auraient fait aucune différence, quand l’armée afghane ne peut ou ne veut pas défendre son propre pays”.

“Rejeter toute la faute sur le peuple afghan est non seulement injustifiable mais scandaleux”

“Je peux comprendre la frustration qu’éprouvent les décideurs américains vis-à-vis de leurs partenaires du gouvernement de Kaboul depuis vingt ans. La route a été très cahoteuse”, note le journaliste du New Yorker Steve Coll dans un entretien au magazine américain. “Mais suggérer que le peuple afghan n’a pas fait sa part est une manière de rejeter toute la faute sur lui, ce qui, à mon avis, est non seulement injustifiable mais scandaleux. Les Afghans ont subi génération après génération non seulement une guerre continue, mais aussi des crises humanitaires, l’une après l’autre, et les Américains doivent se rappeler que ce n’était pas une guerre civile que les Afghans ont déclenchée entre eux”, souligne-t-il.

Pour Steve Coll, “cette situation a été déclenchée par une invasion extérieure, d’abord par l’Union soviétique, pendant la guerre froide, et depuis lors, le pays a été un champ de bataille pour les puissances régionales et mondiales cherchant à assurer leur propre sécurité en intervenant militairement en Afghanistan”. Ce fut le cas notamment “des États-Unis après 2001” ou encore de “la CIA dans les années 1980”, rappelle le journaliste. “Accuser les Afghans de ne pas se ressaisir à la lumière de cette histoire est tout simplement faux”, conclut-il.

Une image ternie à l’international

Nombreux sont les journaux américains à évoquer la “trahison” des Américains à l’égard des Afghans. “Notre abandon des Afghans, qui nous ont aidés, qui ont compté sur nous, misé leur vie sur nous, est une honte que nous aurions pu éviter”, écrit notamment le journaliste de The Atlantic George Packer. “L’administration Biden n’a pas tenu compte des avertissements concernant l’Afghanistan, n’a pas agi face à l’urgence et son échec a laissé des dizaines de milliers d’Afghans à un sort terrible […]. Le fardeau de la honte incombe au président Joe Biden.”

Le retrait des Américains d’Afghanistan risque d’être lourd de conséquences pour les États-Unis et pour le monde, pointe de son côté le journaliste Debasish Roy Chowdhury dans une analyse publiée dans le magazine Time. “Le retour des talibans fait peser de nouveaux risques sécuritaires sur l’ensemble de la région. Il marque la création d’un nouveau foyer de terreur djihadiste au cœur de l’Asie, attirant des combattants islamistes de toute l’Asie du Sud et du Sud-Est, faisant même planer le spectre d’un regroupement de Daech”, note-t-il.

Comme de nombreux autres commentateurs, le journaliste redoute aussi que ce retrait américain désastreux n’affaiblisse l’image des États-Unis sur la scène internationale en sapant la confiance que ses alliés plaçaient en eux. “Les Chinois n’ont pas tardé à se saisir de la débâcle pour mettre en lumière le manque de fiabilité de l’Amérique en tant que partenaire”, remarque Debasish Roy Chowdhury. Une analyse publiée par le quotidien d’État chinois Global Times, connu pour son ton nationaliste, estime que l’Afghanistan illustre combien Washington serait “un acteur pas digne de confiance, qui abandonne toujours ses alliés dans la quête de ses propres intérêts”.

Noémie Taylor-Rosner

  
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Luncyan Luncyan
16/08/2021 20:40:06
3

Aux Maldives la charia est appliqué et ça empêche pas les français bien de gauche comme de droite d'y aller en vacances.


l'Arabie saoudite applique la charia et ça empêche pas notre élite politique et capitaliste de leur cirer les bottes

Message complété le 16/08/2021 20:40:51 par son auteur.

Faut arrêter de sortir le papier magique "charia" chaque fois qu'on veut nous faire détester un endroit alors que d'un autre côté ça pose aucun problème, l'habitude de ce monde boomer de l'hypocrisie

Message complété le 16/08/2021 20:44:02 par son auteur.

C'est pas ce weekend où notre cher Nikos nous vendait ce magnifique pays dans lequel toute la upper class y passe ses vacances qu'est les Maldives justement ?

Message complété le 16/08/2021 20:47:31 par son auteur.

L'Israel je crois administre la charia à la population musulmane et la Malaisie également. Bon ben ces pays vous les aimez bien également :)

  
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manuborelli manuborelli
16/08/2021 20:38:15
0

il s’est barré où ashraf ? 🤔

  
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hellforthem hellforthem
16/08/2021 19:42:39
0

Faut pas tout mélanger, les Afghans ne fuient pas les talebs, ils veulent juste se barrer parce qu'ils ont peur que ce soir à 20 heures manu impose la vaccination à tout le pays

Message complété le 16/08/2021 19:43:09 par son auteur.


Pas le notre de manu hein, l'autre, le boss

  
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manuborelli manuborelli
16/08/2021 19:39:13
0

« voleurs se faisant couper la main » c’est bien ça 👍

  
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Luncyan Luncyan
16/08/2021 19:33:43
0

La monnaie a tenue jusqu'ici, le temps qu'on laisse les riches faire leur transferts. Maintenant il est clair qu'elle va devenir illiquide à ces taux et donc qu'elle va rapidement couler à moyen terme

  
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MITTE MITTE
16/08/2021 19:07:42
0

ÇA PROMET !

" Dix questions autour de la tragédie afghane

Des milliers d'Afghans cherchant à fuir le pays après la prise de pouvoir des talibans. Comment expliquer leur victoire fulgurante ? Quel sort attend les Afghans ? Eléments de réponse.

Par Sophie Amsili, Yves Bourdillon, LAGHRARI Mehdi
Publié le 16 août 2021 à 18:05Mis à jour le 16 août 2021 à 18:52

1. Sous quelle forme de gouvernement le pays va-t-il être dirigé ?

Les talibans ont commencé à s'emparer des principaux lieux de pouvoir dans Kaboul, dont le palais présidentiel déserté la veille par Ashraf Ghani. Le gouvernement de coalition annoncé dimanche midi par le ministre de l'Intérieur est une pure fiction. De fait, tout ce qui se prévaut en Afghanistan est désormais taliban. L'un de leurs chefs a déclaré lundi qu'il était trop tôt pour indiquer la façon dont serait gouverné le pays : « Toutes les puissances étrangères doivent partir avant que nous commencions à restructurer la gouvernance ». Hameed Hakimi, analyste à Chatham House, souligne que le principal défi, pour les talibans, sera de transformer l'insurrection en force gouvernementale, dans un pays finalement assez différent de celui qu'ils ont gouverné entre 1996 et 2001.

2. Comment expliquer l'écroulement de l'armée afghane ?

Formée et financée par les Etats-Unis à hauteur de 89 milliards de dollars sur les vingt dernières années, l'armée afghane a subi une véritable débâcle. Officiellement estimés à plus de 300.000 soldats, ses effectifs auraient été largement gonflés, selon de nombreux experts, pour bénéficier d'une aide internationale plus importante. Dans un rapport daté de janvier, le « Combating Terrorism Center » faisait état d'une armée d'un peu moins de 100.000 hommes , face à 70.000 talibans. Cette force de frappe était par ailleurs exclusivement déployée à terre, puisqu'une grande partie de l'aviation afghane, privée de maintenance et d'assistance américaine, s'est retrouvée clouée au sol. La corruption a également conduit à une attrition considérable des armements, bien souvent vendus aux talibans par des militaires.

Les changements d'allégeance ont été également nombreux, des policiers et officiers de l'armée afghane n'étant plus payés depuis des mois. Les talibans en ont profité pour renforcer leurs effectifs et conquérir des villes sans coup férir. Les capitulations se sont par ailleurs accélérées après les annonces du président américain Joe Biden en avril, stipulant que toutes les forces armées américaines quitteraient l'Afghanistan « sans conditions » d'ici le 11 septembre.

3. Que risque la population ?

Si les talibans tentent d'afficher une image plus modérée, promettant de respecter les droits humains en accord avec les « valeurs islamiques », il n'y a aucune raison de penser que leurs pratiques seront très différentes d'il y a vingt ans. De 1996 à 2001, ils ont fait régner la terreur pour imposer leur vision d'un islam rigoriste. Les femmes ne pouvaient ni travailler ni étudier. Contraintes de porter la burka, elles n'étaient autorisées à quitter leur domicile qu'accompagnées d'un homme de leur famille. Les châtiments macabres mis en scène par le régime se faisaient sur la place publique : femmes et hommes accusés d'adultère lapidés à mort, homosexuels exécutés, voleurs se faisant couper la main… Tout ce qui pouvait distraire de la loi islamique aux yeux des talibans était, de plus, interdit : télévision, sports, jeux, musique, photographies, ou encore cerfs-volants.

Aujourd'hui, les talibans sont déjà accusés de nombreuses exactions dans les régions conquises ces dernières semaines : meurtres de civils, décapitations, ou encore enlèvements d'adolescentes pour les marier de force à leurs combattants. Des assassinats de femmes travaillant dans la politique, le droit, les médias ou même les soins ont été rapportés. A Kandahar, des employées de banque ont été contraintes de quitter leur bureau et remplacées par des hommes. Si un porte-parole des talibans a assuré dimanche à la BBC que les jeunes filles pourraient continuer à étudier, certaines se sont déjà vues interdire l'entrée de leur université à Herat.

4. Quels sont les pays alliés des talibans ?

Le Pakistan est, depuis toujours, un allié des talibans via ses services de renseignements. Le plus grand pays musulman du sous-continent indien considère son voisin comme son arrière-pays, par solidarité instinctive avec l'ethnie pachtoune, la principale d'Afghanistan mais aussi parce que contrôler l'Afghanistan permet de faire pièce à l'ennemi de toujours, l'Inde. « Il est difficile de comprendre en quoi cela profite vraiment au Pakistan mais le fait est que cette conviction est la base de leur pensée stratégique », souligne François Heisbourg, de la Fondation pour la recherche stratégique.

Moscou et Pékin décidés à maintenir leurs ambassades à Kaboul

L'Inde a une vision miroir de l'Afghanistan et ne peut que vivre très mal l'arrivée au pouvoir des talibans, ce qui par conséquent plairait à Pékin. Sans avoir soutenu les talibans, la Chine peut voir en eux un facteur de stabilisation sur son flanc sud ouest. Hormis le Pakistan, les talibans ne disposent donc pas d'appuis internationaux mais « ils n'ont pas besoin d'un grand espace arrière à partir duquel opérer, ni d'armes ou de financements », ajoute François Heisbourg, car ils se sont fournis directement en armements auprès de militaires corrompus de l'armée afghane. Avec quel argent ? Une partie des dizaines de milliards de dollars que les Américains ont déversés sur le pays s'est retrouvée dans leurs poches via divers détournements opérés par des sympathisants, en sus du trafic de pavot.

5. Quelles sont les ressources du pays ?

Avec un PIB de 500 dollars par habitant selon la Banque mondiale, l'Afghanistan figure parmi les pays les plus pauvres au monde. Son économie repose essentiellement sur l'agriculture, qui représente un quart de son PIB, hors production de pavot, et emploie 44 % de la main-d'oeuvre Le pays reste surtout le principal producteur d'opium au monde, avec des champs de pavot de plus en plus étendus. Une économie illégale qui pourrait représenter jusqu'à un tiers de son PIB. Le pays disposerait aussi de nombreuses réserves de matières premières (cuivre, fer, mercure, cobalt, lithium et « terres rares » utiles pour les hautes technologies). Mais à peu près aucune mine n'est exploitée en raison de l'insécurité et de l'absence d'investissements.

6. Pourquoi les Etats-Unis ont-ils décidé soudainement de quitter le pays ?

Quitter l'Afghanistan, après vingt ans d'intervention militaire, était une promesse de campagne de Donald Trump. C'était le sens des accords signés entre les Etats-Unis et les talibans en février 2020 à Doha . Ce document, considéré à tort comme un « accord de paix », consacre la victoire diplomatique des talibans. Négocié par l'administration Trump sans consulter ses partenaires de l'OTAN ni le désormais ex-gouvernement afghan, il entérine le retrait des troupes occidentales avant mai 2021, et ce, sans véritables contreparties pour les insurgés.

A son arrivée en janvier dernier, Joe Biden se rend compte qu'il a les mains et les pieds liés par un accord caduc. Refusant de le renégocier, les talibans ne transigent que sur un point : la date de sortie des forces américaines, retardée au 11 septembre . Si elle n'est pas directement responsable du « deal » avec les talibans, l'administration de Joe Biden a toutefois brillé par son manque d'anticipation.

7. Combien a coûté cette guerre ?

Le Pentagone chiffre le coût de cette guerre à 800 milliards de dollars, dont une centaine de milliards pour reconstruire le pays et autant pour former l'armée afghane, qui s'est finalement écroulée comme un château de cartes. Le coût réel serait double, compte tenu des indemnités versées aux invalides de guerre et aux vétérans. Le coût budgétaire de l'intervention française a été évalué à 500 millions d'euros par an.

Quant au coût politique, il est inestimable. Joe Biden a beau dire que les objectifs ont été remplis, avec la « punition » du régime abritant Ben Laden et l'élimination en 2011 de ce dernier, force est de constater que ledit régime a repris le pays. Et que les engagements de protection de Washington auprès de ses alliés asiatiques (Japon, Corée du Sud, Taïwan) s'en trouveront affaiblis, pour le plus grand plaisir de la Chine.

8. Quel rôle a joué la France ?

La France est restée présente treize ans, de 2001 à 2014, en Afghanistan, d'abord à Kaboul puis dans les vallées de la Surobi et de la Kapisa, dans l'Est du pays. Elle s'engage dans la coalition menée par les Etats-Unis après l'activation, pour la première fois, de l'article 5 de la charte de l'Alliance atlantique requérant une riposte commune suite aux attentats du 11 septembre 2001 pour renverser le régime taliban et déloger le mouvement terroriste d'Al Qaida. Elle participe ensuite à la Force internationale d'assistance à la sécurité (FIAS), sous l'égide de l'OTAN, mise sur pied après la chute du régime taliban fin 2001 pour aider les nouvelles forces de sécurité afghanes.

L'opération dite « Pamir » aura vu 70.000 soldats français se succéder sur le sol afghan. Mise à l'épreuve par la guérilla menée par les talibans, l'armée française expérimente une série de tactiques et de nouveaux équipements. Le bilan humain est le plus lourd des deux dernières décennies : en plus de 700 blessés, 89 soldats français y perdent la vie, dont dix lors d'une embuscade à Uzbin en 2008, qui provoque un choc dans l'opinion publique. Nicolas Sarkozy, puis François Hollande, se montrent déterminés à organiser dès que possible le retrait des forces françaises. La France a fait « plus que son devoir », juge François Hollande peu après son arrivée à l'Elysée. La majorité des troupes est retirée fin 2012 et les derniers soldats quitteront le pays le 31 décembre 2014.

9. L'Afghanistan peut-il devenir un nouveau sanctuaire de terrorisme international ?

En théorie, oui. En pratique, les talibans s'efforceront d'abord de consolider leur emprise sur le pays. Ensuite ? Ensuite, le deal signé avec Washington en février 2020 à Doha prévoyait qu'en échange du retrait américain, les talibans n'organiseraient pas d'attentats aux Etats-Unis depuis leur sol. Reste à savoir ce que vaut cette parole. Le terrorisme fait partie de l'ADN des talibans, qui ont gardé des liens amicaux, voire familiaux avec Al Qaida, notamment via leur numéro deux, Sirajuddin Haqqani, du puissant clan Haqqani présent des deux côtés de la frontière pakistanaise. Près de 600 combattants d'Al Qaida seraient encore hébergés par les talibans. Il est donc tout à fait envisageable qu'Al Qaida profite du sanctuaire afghan pour reprendre ses activités, dans une relative discrétion.

DECRYPTAGE - La victoire des talibans, un tournant dans l'ordre mondial

« Ce qui se passe en Afghanistan est une victoire claire et retentissante pour Al-Qaida », affirme Colin Clarke, directeur de recherche du Soufan Center, basé à New York. « C'est un événement qu'il pourrait utiliser pour attirer de nouvelles recrues et créer une dynamique dont il n'a pas bénéficié depuis la mort de Ben Laden ».

10. Comment évacuer les expatriés qui se trouvent encore à Kaboul ?

Une cohue de naufragés sous une noria d'hélicoptères, des grappes humaines prenant d'assaut les passerelles d'embarquement… L'aéroport de Kaboul est le théâtre depuis dimanche de scènes dramatiques et confuses avec l'évacuation de milliers de diplomates, travailleurs d'organisations humanitaires, collaborateurs afghans des armées et ambassades occidentales, ou simples quidam caressant l'espoir, vain, d'une place dans un avion. Une bousculade aurait fait cinq morts et les soldats américains ont dû tirer en l'air devant une foule paniquée. Les déboutés n'osent retourner en ville à cause des checkpoints talibans.


Message complété le 16/08/2021 19:09:38 par son auteur.

Le meilleur c'est toujours pour la fin :

" L'aéroport, qui a suspendu tous les vols commerciaux, doit aussi, véritable casse-tête, improviser les rotations d'avions de types et de missions très divers. Washington pense pouvoir évacuer 5.000 personnes par jour à partir de mardi ou mercredi. Les compagnies aériennes ont été invitées à éviter l'espace aérien afghan.

Paris, qui a demandé à tous ses ressortissants de partir dès juillet, a entamé lundi soir depuis sa base aux Emirats arabes unis sa première rotation, qui devrait permettre l'évacuation d'une centaine de personnes à chaque fois. Six cents Afghans employés dans des organisations françaises sont arrivés en France avec leurs familles vendredi. Si les ambassades russe et chinoise vont rester ouvertes, celles de la quasi-totalité des pays occidentaux ont fermé. Les vols ont été suspendus lundi soir suite à des tirs.

  
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manuborelli manuborelli
16/08/2021 18:36:23
0

personne n’a rien vu venir on est sidéré sur le cul 🤣👍🥊

la blitzkrieg des talibans 🤣👍

  
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manuborelli manuborelli
16/08/2021 18:11:05
1

premier bide de d’joe 🤣👍

on se voit sur le green joe 🏌🏿‍♂️✊

Message complété le 16/08/2021 18:13:57 par son auteur.

un taliban gentil c’est un oxymore ? 🤣🥊

Message complété le 16/08/2021 18:18:57 par son auteur.

un taliban pacifique 🤣

  
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manuborelli manuborelli
16/08/2021 17:12:05
0

cagnotte leetchi pour les dons.

  
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Luncyan Luncyan
16/08/2021 17:10:21
1

C'est un peu à ça que ressemblera la France quand les banques vont couler :)

  
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