Revolut va investir 13 milliards de dollars et créer 10 000 emplois dans le monde
Actualité publiée le 24/09/25 12:50
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Face aux géants du secteur bancaire, Revolut affiche ses ambitions avec fracas : 13 milliards de dollars investis et 10 000 emplois annoncés.
Du haut d’une tour flambant neuve à Canary Wharf, au cœur du quartier des affaires londonien, les lettres géantes de Revolut brillent désormais à côté de celles de HSBC et Barclays. Mardi 23 septembre, la néobanque britannique a inauguré son nouveau siège mondial en fanfare – mais ce n’est que le début. L’entreprise, fondée en 2015, a annoncé qu’elle allait investir 13 milliards de dollars sur cinq ans et embaucher 10 000 personnes dans le monde entier.
Aujourd’hui présente dans 39 pays, Revolut vise désormais les 100 millions de clients d’ici 2027, contre 65 millions actuellement. "créer une banque internationale de premier plan", résume Sid Jajodia, directeur des services bancaires de l’entreprise. Et tout semble mis en œuvre pour y parvenir : présence renforcée en Europe, développement aux États-Unis, ambitions en Inde, en Afrique du Sud et au Mexique.
Un pari sur la croissance... et sur le Royaume-Uni
Parmi les annonces faites ce jour-là, certaines étaient déjà connues : un milliard d’euros en France, 500 millions de dollars aux États-Unis. Mais 3 milliards de livres (soit 3,4 milliards d’euros) sont aussi fléchés vers le Royaume-Uni, accompagnés de 1 000 nouveaux emplois.
Le gouvernement britannique, en quête de bonnes nouvelles économiques, s’est immédiatement emparé du sujet. Présente sur place, la ministre des Finances Rachel Reeves a salué l’initiative en ciblant à peine voilé son voisin américain : "Alors que le président Trump a annoncé la semaine dernière qu’il rendrait plus difficile l’accueil des talents aux États-Unis, nous voulons faciliter l’accueil des talents au Royaume-Uni".
Pour financer cette stratégie, Revolut s’appuie sur des résultats financiers solides. L’an dernier, son bénéfice net a plus que doublé, atteignant 790 millions de livres (plus de 900 millions d’euros). "Nous générons donc des capitaux qui nous permettent de financer notre croissance", souligne Sid Jajodia.
Vers une conquête des marchés mondiaux
Revolut ne cache plus ses ambitions globales. Elle cherche à obtenir une licence bancaire aux États-Unis – une étape clé dans sa stratégie mondiale. "Mon ambition est de l’obtenir d’ici la fin de l’année prochaine, mais c’est loin d’être garanti", admet Sid Jajodia. En parallèle, la banque veut se déployer au Mexique et ouvrir ses services en Inde et en Afrique du Sud.
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L’entreprise dispose déjà d’une licence bancaire dans l’Union européenne, et d’une autorisation sous restrictions au Royaume-Uni. Pour Sid Jajodia, la feuille de route est claire : "Les États-Unis, en tant que plus grand marché financier au monde, constituent un pilier essentiel de notre stratégie".