Carrefour poursuit son redressement avec méthode. Le géant français de la grande distribution, souvent considéré comme un baromètre de la consommation en Europe, semble enfin récolter les fruits d’une stratégie recentrée sur ses marchés clés et sur une meilleure maîtrise de ses coûts. Après plusieurs années de restructuration, la dynamique opérationnelle s’améliore et les investisseurs commencent à y croire de nouveau.
Le groupe a annoncé récemment la cession de sa filiale italienne, déficitaire depuis plusieurs années. Cette sortie, bien accueillie par le marché, permet à Carrefour de se concentrer sur ses positions les plus rentables — la France, l’Espagne, le Brésil et la Pologne — tout en renforçant sa solidité financière. Cette rationalisation du périmètre, combinée à une politique stricte de génération de trésorerie, soutient la capacité du groupe à poursuivre son programme de rachat d’actions et à maintenir un dividende attractif.
Sur le plan opérationnel, Carrefour a démontré une bonne résistance de ses marges dans un environnement inflationniste. Son chiffre d’affaires semestriel a progressé, tiré par la performance de l’Amérique latine (+8 % en organique) et le redressement de la France, où les efforts sur les prix et les marques propres portent leurs fruits. La transformation digitale du groupe, avec l’essor du e-commerce alimentaire et du modèle « Carrefour Drive », contribue également à cette amélioration.
En Bourse, le titre s’est bien comporté depuis le début de l’année, porté par la hausse de ses résultats et par la confiance renouvelée des analystes. Plusieurs grands courtiers ont d’ailleurs relevé leurs objectifs de cours, estimant que Carrefour dispose encore d’un potentiel de valorisation sous-exploité, notamment si la croissance rentable se confirme dans ses principaux marchés.
L’avenir du groupe reste néanmoins lié à la vigueur de la consommation et à sa capacité à continuer de réduire ses coûts dans un contexte concurrentiel intense, marqué par la pression des enseignes discount et la montée des acteurs en ligne.
Sur le plan technique nous avons un mouvement intéressant qui a prit naissance sur le support des 11,90 euros. Depuis, le titre connaît une hausse quasi ininterrompue et a parfaitement bien inversé sa tendance. L'action Carrefour vient d'ailleurs de donner un nouveau signal positif en débordant sa première zone de résistance significative, située à 13,20 euros. Compte tenu de la valorisation encore attractive, nous pensons qu'il est intéressant d'accompagner ce mouvement à l'achat.
Principaux défis de Carrefour
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Maintenir les marges dans un environnement de prix toujours tendu.
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Réussir la transition numérique et renforcer la rentabilité du e-commerce.
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Gérer la pression concurrentielle en Europe face aux discounters.
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Poursuivre la croissance rentable en Amérique latine.
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Accélérer la simplification du groupe tout en améliorant la satisfaction client.
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