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Bourse et sexe

Par Christophe Gautheron;

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Bourse et sexe … oui … oui, vous avez bien lu le titre !

Mais, si vous pensez trouver ici un clin d’œil salace et baveux sur le sujet, passez votre chemin immédiatement.
Je pense que vous trouverez plus de compensations à vos pulsions en tapant votre adresse internet secrète et préférée :)

De la grivoiserie ici, que non pas ! De la science, de la culture, du sourire, de la poésie, Môssieur, et rien que cela !
Savez vous quel est le point commun entre : un pompier, un parachutiste, un astronaute, un pilote de Formule 1, et un trader ?
La réponse est adamantine : ils font des métiers à risque.

Et, les femmes aiment les hommes qui prennent des risques.

Toutes les études, sans exception aucune, et je le déplore, convergent en la matière.
Les femmes préfèrent généralement les profils d’individus dont il émane un éther d’aventure, de risque, de courage, de piquant, et d’incertitude.

Une étude récente montre que les hommes prennent plus de risques lorsque des femmes sont présentes.
C’est l’effet « petit coq » : un sursaut d’arrogance masculine qui fait esquisser un doux sourire aux filles possédant un certain recul …
Ces études montrent aussi que la quantité de risque prise par les hommes est directement proportionnelle au nombre d’éléments représentatifs de la gente féminine … bref, à plus il y a de femmes en présence, à plus les hommes font les marioles.
Ainsi, le mythique agent secret James Bond, sportif de l’extrême, pilote hors pair, combattant tous terrains, classe et efficace … qui s’affiche au casino entrain de jouer à la roulette est-il, à l’insu de nos consciences, le stéréotype d’un aphrodisiaque puissant pour la gente féminine … de même qu’un bel instrument de projection pour les hommes !

Pourquoi donc cette attirance ?
La réponse est élémentaire : les hommes cherchent à prouver leur valeur, leur agilité, leur capacité à affronter le danger pour gagner les faveurs des dames.

D’ailleurs, notre ami James Bond (Bund, vous avez dit Junk Bund ?), qu’il soit interprété par Pierce, Timothy, Sean, Roger, Daniel, ne finit-il pas systématiquement la soirée de jeu au casino avec une coupe de champagne à sa droite, et une beauté très significative à sa gauche, tous trois dérivant dans un lit si spécial, qu’il est d’une largeur supérieure à sa longueur !

Dans cette optique, il apparaît clairement que la prise de risque est un critère de sélection sexuelle. On nomme ce trait : « motivation copulatoire ».

Le monde de la bourse est truffé d’anecdotes liées au sexe, à l’argent, et au risque.
Sheryl Weinstein, la maîtresse de Bernard Madoff, révèle dans un livre sorti récemment, que Bernie était affecté d’un micro pénis, et que cela n’empêchait pas l’intrigante de finir comblée dans la ouate d’un ailleurs plus léger.
Certaines mauvaises langues affirment qu’à défaut d’une batte de base ball entre les jambes, les plus grands traders et argentiers de ce monde, par dépit, se contenteraient d’une belle voiture rouge Italienne, ou d’un poste de président de directoire.
Quelques uns d’entre vous connaissent certainement le nom dont s’affublaient les traders de Salomon Brothers Bank … « les big swinging dicks », ce qui se traduit par « grosses bites tournantes ».
Ces prétentieux se décapitèrent la tête mutuellement avec leurs appendices qu’ils prenaient pour des palles d’hélicoptères. Aucun n’a survécu !

Il y a quelques années de cela, des amis trentenaires qui travaillaient sur les marchés financiers Parisiens s’affublaient du prétentieux sobriquet : « les grosses couilles » … formule magique qu’ils déclamaient les yeux pétillants comme ceux des Geeks qui viennent de terminer l’installation de la 14 ème et dernière extension du jeu « World of Warcraft ».

L’ouvrage récent, « Confessions d’un trader », rédigé par le mystérieux Crésus, possède en toile de fond le thème « sexo-financier ».
La trame exploite autant la crise des subprimes, qu’une relation forte entre le cadre dirigeant d’une banque Française, et une call-girl de luxe internationale.

Le livre culte « American Psycho » de Breat Easton Ellis, dont on a tiré le film du même nom, est une furie psychédélique qui amalgame trading, finance, sexe, meurtre, violence, cruauté et agressivité dans une histoire à vous statufier, et qui possède peu de comparables en intensité.
« American Psycho » est à la fiction financière ce que « Le silence des agneaux » et « Fight club » sont au thriller … avec effet levier 110, et sous cocaïne bien entendu.

Le fameux investisseur Warren Buffet s’essaye lui aussi à la métaphore « bourso-sexuelle » quant il dit : « Plus jeune, je me sentais comme un type excité sur une île déserte … je ne trouvais rien à acheter ».
Plus tard, le même Warren Buffet affirmera, sans le savoir, une vérité physiologique humaine d’une profondeur qui le dépasse totalement.
Il confie : « Certains lisent Playboy … et moi je lis des rapports annuels de sociétés».

En fait, il y a un lien très étroit entre l’œil, le trading, et la sexualité.

Au stade d’observation le plus élémentaire, pour un day trader, un cours de bourse en intraday qui se décale possède des analogies qui ne sont pas sans évoquer la galipette.
L’unité de temps, dite « au tick », met en exergue une courbe qui frétille continûment.
Ca monte, puis ça descend. Je vais dans le zig, je file dans le zag. Un coup dans le dur, un coup dans le mou.
Et, tout se passe comme Serge Gainsbourg le chantait dans le morceau « Love on the beat » … je vais et je viens … entre tes reins … je vais et je viens … et je me retiens … de ne pas couper mes positions; cela va de soi !
Scientifiquement parlant, une grande partie connue du cerveau, au moins 30% est impliquée, de manière plus ou moins marquée, dans le traitement visuel.

Tandis que l’influx nerveux transite de l’œil vers diverses régions reculées de l’encéphale, il traverse à un stade précoce un amas de cellules nommées : Aire pré-optique.
Cette structure est principalement impliquée dans les comportements sexuels.

Plus cette zone est stimulée, plus il y a intensification du désir d’activité sexuelle.
Le lien vision-sexualité est plus particulièrement marqué chez les hommes, car ceux ci se trouvent, de surcroît, sous l’influence dominante de l’hormone male : la testostérone.

Chez le sujet masculin normal, le désir sexuel passe par la vue.

Chez le sujet féminin, le désir passe un peu par la vue, et surtout tout un ensemble de facteurs d’ambiance.
A ce stade, on peut voir la sexualité de l’homme comme un produit archaïque de celle de la femme … qu’on se le dise !
Tout trader, tout intermédiaire financier doit bien garder à l’esprit que la testostérone est l’hormone de l’agressivité et de la prise de risque, et par voie de conséquence de la tension nerveuse.

Or, un fait reste patent : le sexe était, est, sera toujours le mode de dé-stressage, le plus immédiat, le plus simple, et le moins coûteux … pas étonnant donc qu’il fasse partie intégrante des pensées des traders.

Les intervenants sur les marchés financiers n’ont que très rarement conscience du fait que leur corps baigne en continu dans une soupe d’acides aux effets énergétiques, sexuels … mais épuisant et destructeurs pour toutes les autres fonctions de la machinerie humaine.

Les hommes produisent de la testostérone en grande quantité par le biais des testicules, tandis que les femmes, chose moins connue du grand public, en produisent aussi par le biais des ovaires.

Cependant, le rapport de production de testostérone entre l’homme et la femme est d’un facteur d’environ 50 !
Les rares études portant sur les femmes travaillant au sein de la finance, nous indiquent que celles-ci possèdent une concentration en testostérone 10 fois supérieure à celle de leurs homologues féminines des autres corps de métier.

Des études récentes, portant sur un panel complet d’hommes et de femmes, montrent que plus la concentration en testostérone est élevée, plus les individus deviennent impulsifs et orientés sur le court terme … Encore une caractéristique de day trader, et de spéculateur compulsif, non !

En fait, la conjonction entre une excitation anormale des aires visuelles, un stress intense répété, et des taux d’hormones très élevés, semblent plaider en faveur d’une hyper sexualité des métiers au sein de la finance spéculative.

Le mythe n’en serait donc pas un !

Cependant, et comme le diraient les guignols de l’info, le nanard sévèrement burné de la finance, est aussi celui qui, par cupidité, folie, et prise de risque insensée pourrait bien faire mettre un genou à terre aux établissements financiers les plus robustes.
Afin d’éviter ces désagréments, les banques mettent en œuvre des systèmes de plus en plus complexes.

L’ère actuelle est à la conception de procédures labyrinthiques, coûteuses, lourdes, ingérables, et incontrôlables.

Ces règles nouvelles se retrouveront donc, in fine, inutilisables donc inutiles … la prochaine crise nous le démontrera.

Pourtant, il existe une solution simple, belle, et véritable.

Elle est là. Personne n’en veut : on l’écarte, on la nie, on l’ignore.
Pourtant, des voix s’élèvent « Deus ecce Deus !» (Le Dieu, voici le Dieu !).
Mais, le monde entier reste sourd à l’incantation !
Cette source des profits futurs, qui, certes ne seront pas très spectaculaires, mais constants, sans anomalie, sans volatilité excessive, personne ne veut la regarder droit dans les yeux.
Peut être de peur de finir pétrifié en statue de pierre comme sous le regard magique des gorgones ?
Ce trader de la nouvelle vague, je vais enfin vous le présenter.
Il n’est pas aliéné par une batterie d’hormones malfaisantes, ni par des émotions incontrôlables, pas plus que par une structure mentale grégaire.

Souvent, il est doux, simple, rieur, honnête, et laborieux.

L’homme nouveau du trading, le poète nous le présentait en musique voilà 40 ans :
   
    Le poète a toujours raison,
    Qui voit plus haut que l’horizon,
    Et le futur est son royau … aume,
    Face aux vieilles malédictions,
    Je déclare avec Aragon,

LA FEMME EST L’AVENIR DE L’HOMME
(Jean Ferrat - 1975)


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