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La révolution de la génomique et le fort dynamisme dans le secteur de la
Santé (découvertes, OPA, partenariats…) poussent de nombreux investisseurs à
franchir le pas pour initier des positions. Pourtant, certains hésitent ou ne
savent pas comment débuter dans ce domaine. Je vais vous montrer à quel point ce
secteur est accessible et dans quelle mesure il vous sera possible de débuter
dans ce secteur aux multiples opportunités (plus de 500 sociétés cotées dans le
monde).
Il est vrai que les Gains réalisés peuvent être sans commune mesure avec ce qui
peut être observé dans d'autres secteurs : entre 2009 et 2011 plus de 50
sociétés du secteur Santé ont vu leur cours multiplié par plus de 10. C'est ce
qui justifie en grande partie l'enthousiasme pour ce secteur : de très gros
gains, en un minimum de temps. Pour autant, il est nécessaire de s'organiser et
de se formaliser à quelques notions.
PREMIERE ETAPE : Chasser les préjugés
Le secteur de la Santé est accessible pour chaque investisseur : nul besoin
d'avoir des connaissance scientifiques ou financières !
En réalité, il est avéré que même les investisseurs professionnels dans la
biotechnologie (analystes, gérants, traders) ont du mal à saisir le concept ou
le mécanisme de nombreux produits développés par ces sociétés. C'est ce qui
ressort d'une Enquête intitulée “The Investment Decision, The Venture
Capitalists’Dilemma” (source : Biotech Venture Capital) qui a démontré que
seulement 58% des associés des sociétés de capital-risque qui investissaient
dans la Biotechnologie avaient un MD (un Diplôme de Médecine).
Aussi, ce sondage montrait que seuls 40% des associés avaient déjà travaillé
dans l’industrie pharmaceutique… alors que ce sont eux les professionnels censés
investir des milliards de dollars par an dans ce secteur !
D’autre part, il n’est pas nécessaire d'avoir des connaissances financières ni
même de créer des modèles mathématiques sophistiqués pour valoriser une société
du secteur Santé. Dans un sondage réalisé auprès de 389 professionnels qui
suivent le secteur de la Biotechnologie, il a été démontré que seuls 52% des
professionnels de la Finance, des investisseurs et du management de sociétés
Biotechs utilisaient régulièrement des méthodes d’évaluation poussées (Etude
Biostrat, 2009).
DEUXIEME ETAPE : Mesurer sa Prise de Risque
Cette deuxième étape est propre à chaque investisseur. Il s'agit en fin de
compte de déterminer son profil de risque, et de placer le curseur sur des
sociétés dont vous aurez maîtriser les enjeux, mais aussi les possibles pertes
en Capital. C'est ni plus ni moins que du Risk Management. Le meilleur choix est
celui qui ressemble le plus à votre profil, qui va de pair avec votre
connaissance des marchés, votre implication dans l'aspect fondamental, le suivi
de vos valeurs, vos ressources et votre budget, vos besoins et vos désirs, votre
but et vos objectifs.
Cela tient avant tout, selon moi, à votre aptitude (connaissance) et à votre
sensibilité (tolérance) face au risque. Reste à savoir ou vous souhaitez situer
votre curseur qui sera établi en fonction à la fois de la retombée que vous
attendez et du risque que vous êtes prêts à prendre. Pour cela, chaque
investisseur doit définir toute transaction par rapport au risque associé,
c'est-à-dire en fonction de l'analyse de la situation et du degré de certitude
que vous avez dans votre prise de position.
Exemple : supposons que vous êtes prêts à risquer une perte maximum de -25%.
Dans le même temps, le gain maximum que vous estimez est de +100%. Dès lors,
votre ratio Risk/Reward sera de 1:4 (100/25). Pour information, le ratio le plus
commun est 1:3. Sur les marchés, le stop loss est généralement posé aux
alentours de -7%. Ensuite, rien ne vous empêche de faire évoluer votre ratio au
gré des nouvelles perspectives que vous anticipez.
TROISIEME ETAPE : Choisir les sociétés dans lesquelles investir
Une fois que vous aurez déterminé votre profil d'investisseur (horizon
d'investissement, degré d'exposition au risque, type de Capitalisations, profil
dynamique/intermédiaire ou sécurisé…), vous devez ensuite composer votre
Univers.
Les analystes parlent souvent d'Univers pour regrouper les sociétés d'un secteur
qu'ils couvrent. Dans cet Univers, on trouve de tout : des sociétés françaises
et internationales, des Large/Mid/Small Caps... Ce sont en quelques sortes les
critères que vous vous fixez, qui déterminent une sélection de valeurs.
On trouve une grande variété de sociétés de biotechnologie cotées sur le marché.
Il y en a 300 aux Etats-Unis, 200 en Europe et presque 20 à Paris. Certaines
d'entre elles engrangent d'énormes profits et disposent d'un bilan très solide.
D'autres encore ont des "Pipelines" (produits en développement) prometteurs et
cherchent à mettre sur le marché leur premier médicament (ou viennent d'être
autorisées à vendre leur premier produit). D'autres enfin ont des technologies
poussées, mais sont encore au stade de développement.
Pour décomposer votre Univers, je vous suggère de diviser votre Univers en trois
groupes.
-les sociétés du secteur Santé "Historiques" : ces sociétés sont établies depuis
le début du 20ème siècle (sociétés Pharma) ou ont été créées dans les années
80/90 (sociétés de Biotechnologie). Elles ont de Grosses Capitalisations
(supérieures à 10 Milliards de $). Elles réalisent de gros profits et sont des
sociétés intégrées,
-les sociétés du secteur Santé "Intermédiaire" : ces sociétés ont montré leurs
preuves, avec des signatures de partenariat et de grandes avancées dans leur
pipeline. Elles ont atteint ou elles sont proche du niveau de rentabilité,
-les sociétés du secteur Santé de "Découverte" : ce sont des sociétés qui n'ont
pas encore de produit sur le marché, qui subissent de lourdes pertes et qui sont
focalisées sur la R&D. Elles ont aussi un pipeline limité. Elles sont bien
souvent plus exposées au risque car elles ne réaliseront pas de bénéfices avant
plusieurs années. Cependant, en cas de succès les retombées peuvent être
astronomiques !