Atos: Goldman Sachs envoie le groupe au tapis

Où est l'incompétence?

Lorsqu'on voit comment nos dirigeants se sont portés au secours d'Airbus, AF KLM, Renault, et ont laissé les marchés massacrer Atos, dans une période où l'indépendance et la sécurité en matière d'informatique constituent des enjeux géostratégiques on pouvait se demander à qui profitait le crime.

Est-il encore utile de se poser la question?

Le groupe Atos qui évoluait déjà sur ses plus bas niveaux absolus à la bourse de Paris enfonce ce matin tous ses planchers avec une baisse de plus de 15 % autour de 8,75 euros par action.

Une chute étonnante puisque la société n'a rien communiqué du tout. On pourrait s'attendre à un "profit warning" ou autre mauvaise nouvelle mais il s'agit simplement de l'abaissement d'une recommandation d'un analyste.

En l'occurrence, c'est la banque américaine Goldman Sachs qui a émis une recommandation à la vente sur le spécialiste des services informatiques en faisant passer son objectif de 23 à 8 euros par action. Une violente dégradation avec un objectif divisé par trois qui semble avoir mit la pression sur les investisseurs ce matin à la bourse de Paris.

Pourtant déjà massacré depuis des mois, le titre enchaîne un violent mouvement baissier dans des volumes très soutenus. En moins de deux heures de cotation il s'est déjà échangé plus de 3 millions d'actions et la valorisation du groupe passe pour la première fois sous le milliard d'euros (969 millions environ ce matin).