(ABC Bourse) - Pluxee revoit ses ambitions à la baisse pour l’exercice 2025-2026, en plein bouleversement réglementaire au Brésil. Le groupe, ex-filiale de Sodexo, subit de plein fouet les effets d’un décret présidentiel qui redistribue les cartes du marché des titres-restaurant.

La réforme n’a pas tardé à produire ses effets. Moins d’une semaine après la signature d’un décret majeur au Brésil, Pluxee a été contraint de revoir ses prévisions financières pour l’exercice 2025-2026. Spécialisé dans les titres-restaurant et cadeaux, le groupe voit son principal marché émergent durcir les conditions de rémunération des opérateurs. En cause : un plafonnement inédit des commissions perçues auprès des commerçants, et un raccourcissement des délais de paiement imposé par les autorités.
Annoncée officiellement par Pluxee ce lundi 17 novembre, cette révision à la baisse intervient alors que le Brésil représente près de 29 % de son chiffre d’affaires mondial. Dans un communiqué, le groupe indique désormais s’attendre à un chiffre d’affaires total stable pour l’exercice clos fin août 2026, renonçant à sa précédente ambition d’une croissance organique dans le haut de la fourchette à un chiffre.
Pluxee freiné dans son élan après le décret brésilien
Le décret signé le mardi précédent par le président Luiz Inacio Lula da Silva impose un plafond de 3,6 % sur les commissions facturées par les émetteurs de titres-restaurant aux commerçants. Il réduit également à 15 jours le délai de règlement des transactions, contre 30 jours jusqu’ici. Des mesures qui viennent directement rogner les marges opérationnelles d’un secteur longtemps florissant au Brésil.
Conséquence immédiate, Pluxee ne table plus que sur une légère expansion organique de sa marge d’EBITDA récurrent, alors qu’il visait encore récemment un gain de 100 points de base. Même prudence sur la conversion de trésorerie : le groupe anticipe un taux moyen de 80 % pour les exercices 2023-2026, en recul par rapport à son objectif initial, qui dépassait cette barre.
Pluxee précise que "Au-delà de l'exercice 2026, les mesures annoncées et le calendrier, s'ils étaient pleinement confirmés, continueraient d'impacter les agrégats financiers du groupe au cours du premier semestre de l'exercice 2027".
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