Le groupe Vinci reste l’un des poids lourds incontestés de l’ingénierie et des infrastructures en Europe. À travers ses activités de concessions autoroutières et aéroportuaires, mais aussi dans la construction et l’énergie, le groupe bénéficie d’une diversification solide et d’une visibilité appréciable sur ses revenus. Après une année 2024 marquée par une activité soutenue dans la construction et la poursuite de la reprise du trafic aérien, Vinci aborde 2025 dans un environnement contrasté, partagé entre des perspectives solides à long terme et des vents contraires conjoncturels.
Des fondamentaux robustes et un modèle diversifié
Le pilier historique reste Vinci Autoroutes, générateur de flux de trésorerie réguliers grâce à des contrats de concession longue durée. Vinci Airports complète ce socle avec une dynamique favorable, portée par le retour progressif des voyageurs. Du côté du BTP, Vinci Construction et Vinci Energies affichent un carnet de commandes bien rempli, soutenu par les besoins en infrastructures, en transition énergétique et en rénovation. Cette combinaison d’activités permet de lisser la cyclicité et de dégager des marges solides, même lorsque la conjoncture se tend. C'est ce qu'on appelle communément en bourse, une valeur "défensive".
Le groupe confirme sa politique généreuse envers ses actionnaires : un acompte sur dividende de 1,05 € sera détaché le 14 octobre 2025, avant la publication des résultats du troisième trimestre le 23 octobre. Fondamentalement, la situation est saine, le groupe à un bilan maîtrisé tout en poursuivant ses investissements ciblés, notamment dans les aéroports et les énergies renouvelables.
Une valorisation raisonnable mais sous surveillance
L’action Vinci évolue sur des niveaux de valorisation cohérents avec son profil défensif, soutenue par la visibilité de ses cash-flows et sa politique de dividende régulière. Le PER tourne autour de 13 fois les profits attendus cette année, c'est correctement payé. Néanmoins, il faut restent attentif aux perspectives macroéconomiques, notamment aux risques de ralentissement de la construction et aux arbitrages réglementaires sur les concessions autoroutières.
Techniquement on trouve un peu de lourdeur avec un titre qui décroche par rapport à la tendance de fond du marché. Il a du mal à poursuivre de l'avant et on aura plutôt tendance à rester de côté pour l'instant. Le potentiel est un peu mince sur ces niveaux mais un retour sur le support principal des 112 euros permettrait de s'y réinvestir.
Principaux défis pour Vinci :
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Maintenir la croissance dans la construction malgré un environnement économique plus incertain.
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Préserver la rentabilité face à l’inflation des coûts et à la hausse des taux d’intérêt.
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Gérer les risques politiques et réglementaires liés aux concessions autoroutières et aéroportuaires.
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Continuer à investir dans la transition énergétique tout en maintenant un bilan solide.
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