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Les Allemands ont des centrales électriques à Gaz et au charbon on comprend pourquoi. A mon avis le programme nucléaire Français est compromis.
Le prix de l'électricité n'est pas prêt de baisser.
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Turbine, refroidissement : ces imprévus qui maintiennent l'EPR de Flamanville à l'arrêt
EDF prolonge jusqu'à fin mars un arrêt non programmé de l'EPR de Flamanville afin de réaliser des réglages sur la turbine. Durant ses 100 premiers jours de mise en service, le réacteur nucléaire aura connu 76 jours de maintenance.
Publié le 6 mars 2025
EDF avait prévenu : la montée en puissance de l'EPR de Flamanville, premier réacteur nucléaire mis en service en France depuis vingt-cinq ans, sera très progressive. Le groupe public a de nouveau mis à l'arrêt, pour un mois et demi, son réacteur à eau pressurisée normand qui avait été raccordé au réseau électrique le 21 décembre dernier, au premier jour de l'hiver.
Ces opérations de maintenance n'étaient pas prévues et résultent de difficultés techniques. Elles ont démarré le 15 février et doivent se poursuivre jusqu'au 30 mars, après avoir été prolongées à trois reprises.
Echauffement de la turbine
Ces travaux suivent deux premières suspensions de la production d'électricité à Flamanville, entre Noël et mi-janvier, et au tournant du mois de février. Deux arrêts qui étaient, eux, programmés. Au total, le réacteur aura été immobilisé 76 jours, durant ses 100 premiers jours d'exploitation.
En cause : des réglages techniques divers. Mi-février, l'EPR a cessé de produire des électrons en raison d'un débit d'eau insuffisant dans le circuit de refroidissement par eau de mer, qui n'est utilisé qu'« en cas de situations exceptionnelles ». S'est ensuivie une intervention « sur une sonde de température du circuit principal », précise un communiqué réglementaire.
EDF a décidé de profiter de l'arrêt en cours pour réaliser, en parallèle, « des réglages du groupe turbo alternateur afin d'optimiser son fonctionnement ». L'énergéticien a constaté un échauffement de deux des dix paliers, ces pièces qui soutiennent les rotors de la turbine géante de l'EPR, comme il l'a expliqué lors d'une commission locale d'information, rapportée par « La Presse de la Manche ».
« Ce n'est pas un aléa nucléaire mais un problème mécanique, lié à des frottements qui entraînent un échauffement des paliers, qui demandent des réglages très fins », explique aux « Echos » une source syndicale. En attendant la fin des travaux, l'EPR continue de prélever chaque jour une quarantaine de mégawatts d'électricité sur le réseau, pour son propre fonctionnement. Avant son arrêt le 15 février, il envoyait environ 200 MW en net, sur les lignes à haute tension en Normandie.
C'est à peu près la moitié du seuil de 25 % de puissance que l'EPR a désormais l'autorisation de dépasser. L'Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) a donné son feu vert au franchissement de ce palier fin janvier, après une série de tests concluants.
Objectif de puissance maximale à l'été
Les mouvements de « stop and go » ne devraient pas retarder la montée en puissance du plus grand réacteur français, affirme EDF, qui indique que « l'objectif est toujours d'atteindre 100 % de puissance à l'été 2025 ». Soit une production de 1.650 mégawatts d'électricité, permettant d'alimenter deux millions de foyers.
EDF avait prévenu que le réacteur allait connaître 10 à 15 arrêts programmés d'ici à l'été, pour réaliser des réglages inévitables pour une telle infrastructure, inédite en France. A ce jour, EDF a seulement construit deux autres EPR à Taishan, en Chine, avant d'achever celui de Flamanville, au bout de dix-sept années d'un chantier calvaire.
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