OK
Accueil > Communauté > Forum Cac 40

Pourquoi les dettes des pays européens intéressent les Brics

Cours temps réel: 8 022,41  -0,01%



SUNLIGHT SUNLIGHT
15/09/2011 20:05:09
0
Disons que ça calme le jeu ! Si les pays émergents ne laissent pas tomber l'Europe, il y a bon espoir que des solutions dans un consensus mondial soient trouvées. Cela concorde aussi avec ce que je disais hier , à savoir que la guerre économique a ses limites et qu'il va falloir un consensus mondial pour arrêter la crise.
Evidemment , les pays émergents ne vont pas "passer 100 ans" à acheter la dette européenne , mais l'objectif des pays européens est de réduire le déficit annuel( qui avait tendance à se creuser), dans le court terme , l'annuler dans une 10 aine d'années et ensuite renverser la vapeur , cad commencer à réduire la dette.
L'exercice est très difficile car en période de crise ou de début de récession, la croissance fait défaut et mécaniquement les recettes fiscales nécessaires pour payer l'augmentation de la dette sont insuffisantes et l'augmentation de la dette est inévitable. Il faut une certaine souplesse et une tolérance par rapport à l'augmentation de la dette car faire de la rigueur aurait pour effet de tuer dans l'oeuf toute tentative de reprise.
Donc les pays émergents ont confiance dans la capacité de l'Europe à réduire progressivement l'augmentation de sa dette , puis ensuite de rembourser sa dette . Cette confiance est capitale , sinon c'était le chaos !
  
Répondre
merco30 merco30
15/09/2011 19:05:33
0
Pour éviter la faillite complète,si l'europe s'écroule elle entrainera tt le reste,mais??
jusqu'à quand ?cela restera supportable? vont pas passer 100 ans à acheter de la dette?europe?
disons CT/MT, 1 an 1anet 1/2??? Apres les élections repatatras,replongeon dans les abimes?
  
Répondre
SUNLIGHT SUNLIGHT
15/09/2011 17:53:02
0
Pourquoi les dettes des pays européens intéressent les Brics
· LEMONDE.FR
Au cours d'une semaine de chaos boursier sur les marchés européens, plusieurs signes se sont accumulés d'une possible intervention des pays émergents en Europe. Tout a commencé par un confidentiel du Financial Times indiquant, lundi 12 septembre, que le président du fonds souverain chinois China Investment Corp (CIC) et de hauts fonctionnaires de Pékin s'étaient rendus en Italie la semaine dernière. Puis, mardi, le quotidien économique brésilien Valor Economico évoquait la possibilité d'une intervention du géant sud-américain, tandis que le ministre des finances Guido Mantega annonçait que ses homologues des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) se réuniraient jeudi 22 septembre à Washington, en marge d'une réunion du Fonds monétaire international (FMI), pour discuter de l'aide qu'ils peuvent apporter à l'Europe.

· Quel intérêt économique pour les Brics ?
La tempête que traversent actuellement les pays membres de la zone euro inquiète tous les continents, Amérique et Asie compris. La crise de 2008 et les effets domino de la chute de la banque Lehman Brothers sont restés dans les esprits. Aucun pays ne veut donc voir se répéter un tel scénario : l'Union européenne, premier partenaire commercial de la Chine, est un marché crucial pour ses exportations. Or, si une récession européenne affectait la Chine, cela se répercuterait aussi sur l'Inde et le Brésil, qui ont des liens économiques très étroits avec la Chine. Pékin est par exemple le premier partenaire économique de Brasilia avec 56,2 milliards de dollars d'échanges bilatéraux en 2010.
Pour ces pays émergents, investir dans les titres de dette européens est aussi un moyen de diversifier leurs placements. La Chine possède les plus grandes réserves de change au monde : 3 200 milliards de dollars. La Russie dispose de 514 milliards de dollars, le Brésil, de plus de 350 milliards de dollars et l'Inde, de plus de 320 milliards de dollars. Ces fonds sont essentiellement investis dans des bons du Trésor américain, d'où l'intérêt aujourd'hui de varier leurs placements en soutenant la monnaie unique européenne.
L'objectif est notamment monétaire : en soutenant l'euro face au dollar et en investissant leurs réserves de change, les Brics cherchent à éviter une trop forte hausse de leurs monnaies respectives. "Lorsque la Chine rachète de la dette en euros, elle vise en fait les taux de change, écrit l'analyste et financier Cullen Rochesur le blog Pragmatic Capitalism. Il s'agit d'une tentative de maintenir l'euro fort, ce qui favorise les relations commerciales [de la Chine] avec l'Europe."
Enfin, les Brics dépendent encore largement des investissements des pays au développement plus ancien : en Inde, par exemple, les investissements directs étrangers (IDE) des pays membres de l'UE représentent plus de 20 % des IDE (voir les statistiques du ministère du développement industriel indien). Si une crise mondiale provoquait un retrait de ces investisseurs, cela entraînerait une panique au niveau national.
· L'objectif est-il également politique ?
Alors qu'on ne voit pas émerger de réponse concertée de type G20 à la crise de liquidité de la zone euro, comme après la chute de Lehman Brothers en 2008, la réunion des Brics, la semaine prochaine à Washington, peut donner l'impression qu'une réponse collective est apportée. Valor Economico résume ainsi les bénéfices politiques pour les Brics à tirer d'une telle intervention : "apparaître publiquement comme des contributeurs directs à la stabilisation des marchés etmontrer à quel point l'équilibre de l'économie mondiale a changé".
De son côté, Pékin a un intérêt bien particulier à consolider ses investissements en Europe, formulé mercredi par le premier ministre Wen Jiabao : "J'espère que les dirigeants européens envisageront avec courage leur relation à la Chine."Concrètement, la Chine espère que l'Union européenne, en échange de rachats de titres en euros, lui accorde le statut d'économie de marché, avant la reconnaissance prévue par l'Organisation mondiale du commerce en 2016. Ce statut permettrait en effet de lever les dernières restrictions sur les investissements et les exportations chinoises dans l'UE.
· Des difficultés à surmonter
Les Brics ne sont pas un groupe de nations homogène : entre le modèle économique russe et celui de l'Inde, il y a un gouffre. La politique monétaire chinoise avec son yuan sous-évalué est par ailleurs une source de frictions récurrentes pour ses partenaires. Les exportations chinoises bon marché ont ainsi décimé le secteur manufacturier brésilien et le textile en Afrique du Sud. Les Brics n'ont encore jamais réussi à agir d'un même élan. Ils ont notamment été incapables de s'entendre pour présenter un candidat commun pour succéder àDominique Strauss-Kahn à la tête du FMI.
Il semble que le Brésil soit le pays le plus motivé pour venir en aide à l'Europe. La Chine a déjà investi des douzaines de milliards de dollars dans des titres de dette grecs, portugais et espagnols et pose de nombreuses conditions à un nouvel engagement. L'Inde, dont 20 % des avoirs sont constitués d'obligations européennes, souhaite maintenir ce ratio, a indiqué mercredi à Reuters un responsable indien. Delhi considère avec scepticisme une réponse centrée sur les seuls Brics et lui préférerait une intervention plus large du FMI, analyse le Financial Times. La Russie s'est montrée de son côté très sceptique, des responsables indiquant à l'AFP mercredi que les demandes de rachats de titres en euros seraient étudiées au cas par cas.
Car ces pays doivent convaincre leur opinion publique du bien-fondé de ces investissements. Le fonds chinois CIC avait été particulièrement critiqué pour avoirinvesti massivement à Wall Street avant 2008, dans des titres qui se sont effondrés. La Chine est donc à la recherche d'investissements sûrs. Tout comme le Brésil, dont le directeur de la politique monétaire de la banque centrale, Aldo Mendes, a refroidi l'enthousiasme du ministre des finances Guido Mantega, indiquant mardi que "l'objectif principal de notre politique d'investissement est la sécurité".
· Quels sont les scénarios possibles ?
L'option la plus probable est que les Brics se mettent d'accord pour acheter une quantité minime de titres en euros, à grand renfort de communication. L'objectif serait d'afficher un soutien symbolique, à même d'injecter de l'optimisme dans le marché moribond européen. Pour Valor Economico, l'investissement pourrait êtreencore plus modéré et concerner les dettes des pays les plus sûrs, principalement l'Allemagne et la Grande-Bretagne.
La réunion qui se tiendra jeudi 22 septembre sera en tout cas observée avec grand intérêt. Le soutien des Brics à la dette des pays européens est un "développement intéressant", a indiqué mercredi la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, au quotidien italien La Stampa. "Mais s'ils se limitent à acheter des titres jugés sûrs par tous, comme [les titres] allemands ou britanniques, ils ne prendront pas beaucoup de risques. Mon espoir est que, si des interventions de ce genre ont lieu, elles soient larges et ne se limitent pas aux titres sûrs de certains Etats."
Mathilde Gérard
  
Répondre

Forum de discussion Cac 40

201109152005 246737
logiciel chart 365 Suivez les marchés avec des outils de pros !

Chart365 par ABC Bourse, est une application pour suivre les marchés et vos valeurs favorites dans un environnement pensé pour vous.
Ma liste