J'avais écrit sur cette file, y'a quelques temps qu'on avait vécu "Quand la Chine S'éveillera" et qu'on allait découvrir "Quand la Chine se couchera"...
Nous voilà rendu très près du pied du mur des lamentations économiques...
Le gros avantage, c'est que pour l'instant, la Chine peu d'endetter, elle a beaucoup de marge pour rattraper les cadors qui trustent les premières places.
La Chine sur le point d'annoncer une contraction économique historique
15/04/2020 | 11:56
LA CHINE SUR LE POINT D'ANNONCER UNE CONTRACTION ÉCONOMIQUE HISTORIQUE
La crise du coronavirus a probablement provoqué au premier trimestre la première contraction de l'économie chinoise depuis au moins 1992, ce qui met la pression sur les autorités de Pékin pour en faire davantage afin de limiter les effets de la pandémie sur la deuxième économie du monde.
Les analystes s'attendent à ce que les chiffres du produit intérieur brut (PIB) de la Chine sur les trois premiers mois de l'année, qui seront publiés vendredi, montrent une contraction de 6,5% sur un an, après une croissance de 6% au quatrième trimestre 2019, selon une enquête Reuters.
D'un trimestre sur l'autre, le PIB est attendu en repli de 9,9% sur la période janvier-mars, contre une croissance de 1,5% au trimestre précédent, selon cette même enquête.
Le PIB chinois se contracterait ainsi pour la première fois depuis 1992, année de l'introduction des statistiques officielles sur la croissance.
Le virus, qui s'est déclaré fin 2019 dans la province chinoise de Hubei avant de se propager au reste du monde, a mis à l'arrêt les usines, les transports et les commerces du pays.
Ces restrictions sont levées graduellement en Chine mais sont maintenant en place chez nombre de ses partenaires commerciaux, ce qui pèsera sur la demande extérieure et menace de freiner le redémarrage de l'économie chinoise, très dépendante de ses exportations.
"Il est difficile d'envisager une reprise rapide de l'économie chinoise étant donné l'impact de la pandémie mondiale", commente Wang Jun, chef économiste de la Zhongyuan Bank.
"La croissance économique dépendra également de la vigueur des politiques de soutien", ajoute-il. "La politique budgétaire jouera les premiers rôles tandis que la politique monétaire sera modestement expansionniste."
PRIORITÉ À LA RELANCE BUDGÉTAIRE
Les autorités chinoises ont déjà signalé leur intention d'augmenter les dépenses budgétaires afin de financer notamment de grands projets régionaux.
Sur le plan monétaire, la banque centrale chinoise a commencé à ajuster un certain nombre d'instruments et continuera de le faire mais n'ira pas aussi loin que la Réserve fédérale, qui n'a pas hésité à sortir l'artillerie lourde, a appris Reuters auprès de sources informées du processus de décision.
Dans cet état d'esprit, la Banque populaire de Chine (BPC) a annoncé mercredi qu'elle baissait un taux d'intérêt à moyen terme et réduisait le montant des réserves que les banques commerciales doivent détenir auprès d'elle.
Sur l'ensemble de 2020, la croissance chinoise pourrait ralentir à 2,5%, contre 6,1% en 2019, montre une enquête Reuters distincte.
Ce chiffre de 2,5% serait le plus faible depuis 1976, dernière année de la Révolution culturelle, qui a duré dix ans et a ravagé l'économie du pays.
Les chiffres du PIB chinois seront publiés vendredi à 02h00 GMT, en même temps que les statistiques de la production industrielle et des ventes au détail pour le mois de mars.
La production industrielle est attendue en repli de 7,3%, sur un an après -13,5% sur les deux premiers mois de l'année, et les ventes au détail pourraient avoir baissé de 10% (-20,5% en janvier et février), selon les analystes interrogés par Reuters.
(Avec Khushboo Mittal et Richa Rebello à Bangalore, version française Patrick Vignal, édité par Marc Angrand)
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L'effet papillon du coronavirus sur les domino économique est pour l'instant peu affiché, mais il va être redoutable.
Pour la Chine, c'est déjà la casa concernant les exportations pour ce début 2020
PEKIN (Reuters) - 08/03/2020 11:13►Chine : Les exportations se sont effondrées en janvier et février
Les exportations chinoises se sont effondrées au cours des deux premiers mois de l'année, la rapide propagation du nouveau coronavirus ayant considérablement entravé les activités des entreprises et les chaînes d'approvisionnement, montrent des statistiques publiées dimanche.
Les importations ont elles aussi diminué, mais moins que ce qu'anticipaient les analystes.
Ces données alimentent la crainte de voir la croissance chinoise divisée par deux au premier trimestre pour tomber à un niveau sans précédent depuis 1990.
Sur la période janvier-février, les exportations ont reculé de 17,2% par rapport à la même période l'année dernière, montrent les statistiques des douanes chinoises.
En moyenne, les analystes interrogés par Reuters anticipaient un recul de 14%.
La Chine a accumulé un déficit commercial de 7,09 milliards de dollars sur les deux premiers mois de l'année alors que le consensus tablait sur un excédent de 24,6 milliards de dollars.
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@Luncyan Tout le monde n'a pas sa base là-bas vu qu'il y a une centaines d'États reconnu par l'ONU dont certains d'entre-eux n'ont pas d'armées sans oublier les États qui le sont de facto qui ne sont pas reconnus par l'ONU.
Par contre il est vrai que ce pays est probablement le seul au monde avec autant de bases militaires de pays différents.
@Dubaisan Les Allemands et Espagnols n'ont pas de base à Djibouti mais ont des contingents sur les sites Français.
@mika57 S'espionner entre voisins a toujours existé. S'espionner entre États aussi.
Il est un secret de polichinelle que tout les États s'espionnent entre-eux y compris pour ceux qui sont allié au plan militaire.
Par contre les États sont inégalitaires parce que tous n'ont pas les même ressources humaines , techniques , financières et logistique pour pouvoir s'espionner entre-eux et ils n'ont pas tous les même objectifs.
Certains dépendent d'autres pays ou / et d'entreprises privés partiellement ou totalement pour certaines activités de renseignement.
Il y a par exemple des États n'étant pas doué en piratage informatique qui font appel à des entreprises privés ou d'autres États pour surveiller leurs opposants politiques en exil.
Il y a des États voulant surveiller tel groupe ou tel individu dans un État où ils ont très peu d'agents pouvant agir pour une surveillance physique voir aucun et ils peuvent faire appel à des entreprises privés ou d'autres États.
Pays A peut aussi faire appel à un autre État (Pays B) même si il a suffisamment d'agents sur place si pays B est un pays pouvant être intéressée par le groupe ou individu dont pays A demande la surveillance ou qu'il veut bien rendre un service à Pays A espérant quelque chose en retour.
Beaucoup de renseignements qu'un État reçoit viennent de d'autres États. Le renseignement est une monnaie d'échange.
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Faut arrêter de publier dans ce fil. J'ai à chaque fois l'impression que la chine se tape un krack boursier
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Manoeuvres diplomatiques
Relooking, pommade, pansements et tisanes économiques au menu....
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Tensions commerciales USA-Chine : les Européens doivent être du bon côté de l'Histoire (ambassadeur chinois)
Actualité AFP publiée le 10/09/19 18:34
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Face aux tensions commerciales USA-Chine, les pays européens doivent se positionner du bon côté de l'Histoire en choisissant, comme la Chine, de défendre le multilatéralisme, estime dans un entretien en français avec l'AFP le nouvel ambassadeur de Chine en France, M. Lu Shaye.
QUESTION : Dans la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis, comment pensez-vous que doivent se positionner les pays européens ?
RÉPONSE : La Chine reste du côté multilatéraliste, les États-Unis sont unilatéralistes : le président Donald Trump préconise "America first" et je pense que les pays européens doivent se tenir du côté correct de l'Histoire, doivent préserver, défendre aussi, le multilatéralisme. L'administration américaine croit pouvoir écraser la Chine avec les droits de douane, mais, un an après, la Chine n'est pas écrasée. Notre économie continue à augmenter, avec un taux de croissance de 6,3%. A l'inverse, les États-Unis ont connu des difficultés économiques.
La Chine ne fera pas les négociations seulement pour le plaisir de parvenir à un accord ; si cet accord est préjudiciable aux intérêts fondamentaux chinois, on le refusera.
Cette friction commerciale entre la Chine et les États-Unis affecte beaucoup les pays européens. Au premier semestre, l'Allemagne a connu une récession, légère. C'est un signal. Et, récemment, la chancelière allemande (Angela) Merkel a rendu une visite officielle en Chine avec une énorme délégation d'hommes d'affaires. Je pense que les pays européens doivent saisir l'opportunité offerte par la Chine et le marché chinois de plus en plus ouvert au reste du monde.
Q. Le président Macron doit se rendre en Chine début novembre pour la deuxième visite de son mandat. Qu'en attendez-vous ? Est-il exact que la Chine a menacé de suspendre sa coopération policière après les suites de l'affaire du dirigeant chinois d'Interpol arrêté en Chine ?
R. Le président Macron préconise bien le multilatéralisme et sur le plan international cela correspond à la vision chinoise. Donc je pense qu'entre la Chine et la France, nous avons de plus en plus de convergences et de moins en moins de divergences dans les affaires internationales.
Nos relations bilatérales ne sont pas quelque chose d'ordinaire. Elles ont été établies par nos anciens dirigeants, le président Mao Tsé-toung et le général de Gaulle. Ils avaient une vision stratégique de très long terme. 55 ans après, nous pouvons éprouver leur vision stratégique et je pense que leur vision de cette époque-là correspond bien à la situation d'aujourd'hui. Le président Macron et le président Xi Jinping ont des points de vue très similaires sur la situation internationale actuelle, sur les affaires, sur les points chauds actuels dans le monde.
D'après ce que je sais, la Chine n'a pas suspendu la coopération avec la France sur le plan de la coopération internationale et judiciaire. On continue à coopérer avec la France dans ce domaine et cela est propice, favorable aux deux côtés.
Q. Lors de sa visite en Chine la semaine dernière, Mme Merkel a appelé à la "garantie des droits et des libertés" à Hong Kong. Que pensez-vous du positionnement des pays occidentaux sur le sujet ?
R. Les pays occidentaux doivent observer objectivement la situation à Hong Kong. Vous ne devez pas soutenir la violence, les émeutiers.
Les émeutiers sont très minoritaires. La plupart de la population de Hong Kong ne veut pas voir la situation actuelle. Même les manifestants, tout au début, leur but authentique était de s'opposer à l'amendement de la loi de l'extradition, maintenant leur objectif est atteint, ils veulent revenir à la normale, au calme.
La situation à Hong Kong, au moins actuelle, n'a rien à voir avec la démocratie et la liberté parce que la population, depuis la rétrocession à la mère patrie en 1997, bénéficie de beaucoup plus de démocratie et de liberté qu'auparavant, que sous le régime colonialiste de la Grande-Bretagne. Pendant 156 ans de règne de la Grande-Bretagne, les Hongkongais n'avaient même pas le droit de descendre dans la rue pour faire une manifestation, les députés n'étaient pas élus, le gouverneur n'était pas élu.
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Business as usual
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Cool, quoi de mieux pour s'espionner entre voisins !
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Bases militaires a Djibouti:
France, USA , Japon, Allemagne, Italie, Espagne et Chine.
Postulants: Russie, Arabie Saoudite,, Quatar.
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A Djibouti ya plus de 4 pays qui y sont, tout le monde a sa base là bas lol
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"En janvier, le Global Times étrennait cette nouvelle série avec un épisode consacré à la première base militaire chinoise à l’étranger, installée à Djibouti, dans la corne de l’Afrique"
Tiens donc ... Y a pas une base française dans cette ville par hasard ? Base où sont lancés les Rafales pour les actions en Syrie et Afrique Subsaharienne ?
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Global Times, l'organe de presse des autorités chinoises et aux ordres des autorités chinoises.
A ceux qui doutent encore que la liberté de presse existe en Chine....
Chine : Le «Global Times» table sur YouTube pour tacler l’Occident
Par Zhifan Liu, Correspondant à Pékin — 1 novembre 2018 à 20:46
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Depuis janvier, le quotidien proche du Parti communiste publie des vidéos pour défendre la politique étrangère du pays face au traitement «biaisé» des Etats-Unis et de l’Europe. Un nouvel outil de soft power.
Chine Le «Global Times» table sur YouTube pour tacler l’Occident
Le ton est synthétique, froid. «Petite, je me suis toujours demandée pourquoi les frontières des Etats africains avaient été tracées de façon si droite», lance une voix robotique qui fait office de journaliste dans la dernière vidéo du module «Les médias occidentaux démystifiés», réalisé par une petite équipe au sein du Global Times, quotidien chinois au format tabloïd. La «chroniqueuse» virtuelle répond à sa propre question : ces frontières «ont été créées par les Occidentaux au XIXe siècle pendant la colonisation de l’Afrique». Intitulée «Est-ce que l’aide chinoise en Afrique s’apparente à du néocolonialisme ?» la vidéo a été mise en ligne à la veille du sommet sino-africain à Pékin, début septembre, qui a vu la Chine promettre une nouvelle aide de 60 milliards de yuans (soit 7 milliards d’euros) au continent.
«Bâtir des écoles»
Ce clip est l’un des rares à avoir été traduit et sous-titré en anglais et publié sur YouTube et Twitter, deux plateformes interdites en Chine continentale. Réalisées par des «journalistes qui ont étudié à l’étranger», explique-t-on au quotidien Global Times, tout en refusant de révéler le budget alloué, ces vidéos sont clairement destinées à séduire une audience internationale, même si une version traduite avec sous-titres en mandarin est également publiée sur Weibo, le principal réseau social chinois. Au moyen de captures d’écran de sites d’information pour la plupart américains, le clip recense les critiques émanant de l’Occident au sujet de la présence chinoise sur le continent africain, allant des prêts alloués par Pékin aux menaces de surendettement en passant par le débat sur une possible forme de néocolonialisme en Afrique. «Beaucoup de pays africains ont déclaré leur indépendance après la Seconde Guerre mondiale. Et depuis, ils ont été abandonnés dans leur reconstruction. L’Afrique est vue comme un continent sans espoir par l’Occident», contre-attaque la voix de synthèse, accusant en substance les puissances occidentales d’hypocrisie et d’amnésie.
Le Global Times en profite pour égratigner Donald Trump, avec qui Pékin s’enlise depuis plusieurs mois dans une guerre commerciale, en reprenant une formule polémique du président des Etats-Unis. En janvier, évoquant l’accueil d’immigrés du Salvador, de Haïti ou encore de pays africains sur le sol américain, Trump avait demandé : «Pourquoi laissons-nous tous ces gens issus de pays de merde ["shithole countries"] venir ici ?» Dans le clip du Global Times, ce rappel est censé mettre en exergue la condescendance des Occidentaux envers l’Afrique. Alors que la Chine, elle, a permis de «bâtir des écoles», «moderniser le continent» et même «sauver quatre éléphants» ensevelis en Tanzanie, insiste le quotidien.
«Fan de Bruce Lee»
Quelques Africains sont aussi invités à donner leur avis sur les bienfaits de la présence chinoise, à l’occasion d’un micro-trottoir assez lunaire. «Vous ne verrez jamais un enfant qui a grandi ici qui ne soit pas fan de Bruce Lee ou Jackie Chan», déclare un premier intervenant, une manière subtile de montrer la diffusion du soft power chinois au sein de la jeunesse d’Afrique. «Ce n’est pas de la colonisation, c’est du business. Au XVIIIe et au XIXe siècle, les Européens sont arrivés dans l’Ouest de l’Afrique pour débuter une colonisation de façon bien brutale», témoigne un autre… qui reconnaît tout de même une forme de colonisation par la Chine, même si elle est moins violente. La vidéo se conclut par une injonction directement destinée à l’Ouest : «Les Occidentaux peuvent ignorer les conditions de vie des Africains, et leur souffrance, mais quand d’autres essaient de rendre de l’espérance à ce continent sans espoir, ne spéculez pas de manière malveillante sur leurs intentions !»
En janvier, le Global Times étrennait cette nouvelle série avec un épisode consacré à la première base militaire chinoise à l’étranger, installée à Djibouti, dans la corne de l’Afrique. La description de la vidéo sur YouTube annonçait la couleur : «Les médias occidentaux sont tellement doués pour salir la Chine. Prenons leur point de vue sur la première base militaire chinoise à Djibouti comme exemple.» La deuxième est intitulée : «L’idéologie chinoise est-elle en train d’infiltrer l’Occident ?» Et d’évoquer les téléphones Huawei - le géant chinois de la téléphonie a été écarté du marché de la 5G par l’Australie pour des raisons de sécurité nationale ainsi que par l’Inde, le grand rival régional - ou encore les Instituts Confucius, ces centres culturels installés à l’étranger, accusés par les médias occidentaux de diffuser la propagande du Parti communiste chinois (PCC). Autant de thèmes jugés sensibles par Pékin, qui cherche à rétablir sa vérité. «Ces sujets nous ont été inspirés par la couverture injuste des médias occidentaux concernant la politique étrangère de la Chine», détaille le journaliste chinois en charge de ce nouveau module, qui tient à garder l’anonymat. D’autres n’hésiteraient pas à parler d’un retour de la propagande, sinon de fake news.
Au total, le quotidien affirme que ces vidéos cumuleraient environ 6 millions de vues, en majeure partie issues de la diffusion sur Weibo (170 000 vues pour celle sur l’aide chinoise en Afrique), alors que la moyenne de visionnage sur YouTube est de… 200 vues. «Le but du Global Times est probablement de décrédibiliser et attaquer Donald Trump, mais la confiance qu’a le monde occidental dans ce média est très infime, et cette campagne n’a qu’un impact très insignifiant», explique le chercheur Fu King-wa, du Centre d’étude des médias et du journalisme de l’université de Hongkong.
Créé en 1993, le Global Times est la propriété du Quotidien du peuple, principal organe de presse des autorités chinoises. Le tabloïd, spécialisé dans l’actualité internationale et bien connu pour ses éditoriaux va-t-en-guerre, a lancé une version en anglais en 2009, avec pour but de contrer l’idéologie des médias occidentaux. «L’objectif du Global Times, à l’origine, était de fournir une perspective chinoise, une forme de soft power plus que de la propagande», explique le journaliste britannique James Palmer, qui a côtoyé la rédaction pendant sept ans en tant que responsable éditorial. Un soft power que Pékin diffuse allègrement via les réseaux sociaux. L’un des porte-voix de la propagande chinoise est justement le rédacteur en chef du Global Times, Hu Xijin. Et bien qu’interdits, Twitter, Facebook ou Instagram restent très prisés par la presse chinoise qui ne lésine pas sur les vidéos de pandas pour montrer au monde une autre facette du pays.
«Durcissement»
Le journaliste américain Richard Burger, qui a rejoint le quotidien chinois quelques semaines avant le lancement de l’édition anglophone, ne se faisait pas d’illusions sur son employeur : «Evidemment, le Global Times est un journal du gouvernement avec une ligne très pro-Parti communiste.» Au fil du temps, son collègue britannique James Palmer a perçu un «durcissement» de la ligne éditoriale et a rencontré plus de limites dans son travail. Une évolution qui coïncide, selon lui, avec l’arrivée de Xi Jinping à la tête de l’Etat en 2013. «J’ai senti un changement à partir de 2012 [Xi a été désigné secrétaire général du PCC en novembre de cette année, ndlr]. Les articles étaient de plus en plus proches de ceux du Quotidien du peuple ou de l’agence de presse Xinhua», poursuit le journaliste, désormais employé au desk Asie de la revue américaine Foreign Policy.
Depuis son départ, il y a près de dix ans, Richard Burger observe lui aussi que le Global Times est encore plus aligné sur le Parti communiste et ne s’étonne pas du contenu du nouveau module vidéo : «Le Global Times a toujours pris la défense du gouvernement contre ce qu’il perçoit comme des préjugés négatifs de la part de l’Occident.» Du côté du quotidien chinois, on se défend de discréditer quoi que ce soit. «On apporte juste un point de vue nuancé», explique le journaliste anonyme, avant de poursuivre : «Pour ce qui est de la dernière séquence sur l’aide chinoise en Afrique, on explique ce que Pékin a apporté à l’Afrique et son évolution, un sujet délibérément négligé par les médias occidentaux.»
Le prochain et quatrième épisode de la série sera consacré aux nouvelles routes de la soie, projet «fondamental dans la volonté de la Chine de devenir une superpuissance globale», précise Richard Burger. Et loin d’échapper aux «critiques» venues de l’Occident.
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Je constate que les élements que tu nous livres ne contredisent en rien ce qui est écrit au dessus.
Moi, j'aime les éléments factuels. je t'en ai fourni. Tu veux nous laisser croire le contraire de ce que j'ai dit, et il n'y pas d'élements probant mis à part une attaque en règle de Palmer...
L'article te dérange aux entournures et alors ? pour l'instant, j'ai plutôt des raisons très objectives de poster ce que j'ai posté sur ce forum...
Un jour, mon prince viendra....
Personnelement, on parlait de "Le jour ou la Chine se réveillera..." : moi, j'en suis à "Le jour où la Chine se cassera la gueule et rentrera en récession3 et ça a toutes les chances d'arriver...
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C'est sur que RSF ne fait pas partie des "Agences de Presse" invitee par le pouvoir chinois. On peut comprendre pourquoi....
Je viens de lire aussi rapidement l'article du sieur Palmer que tu as mis en "exemple" de ce qu'il convient de savoir sur la Chine.
Fantastique!!!
C'est remarquable pour quelqu'un qui affirme que "personne ne connait la Chine", qui commence chaque affirmation par: "nous ne savons pas" mais qui sait quand meme parfaitement pourquoi on ne la connait pas....Fabuleux...
Je veux juste dire apres la lecture de cet article, que je dois vivre probablement dans un autre pays que celui qui y est decrit. Franchement comique mais absolument effroyable.....
Et si c'est CA votre information en France, enfin celle que vous recherchez et a laquelle vous accordez tout votre credit, parcequ'il y a beaucoup d'autres sources d'info, alors rien ne m'etonne plus.
Autant vous laisser a vos croyances et vos chimeres....Mais un jour, la realite vous reviendra comme le boomerang en pleine figure !!!
Message complété le 26/06/2019 09:58:18 par son auteur.
Je disais dans mon post precedent que "l'ecart de culture et de maniere de penser" est tellement grand que les histoires d'investissement chinois en France se terminaient en general en eau de boudin.
Tu (et tu n'es pas le seul dans ce cas)confirmes bien ce postulat.
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Gars d'Ain,
C'est un peu n'importe quoi ton post et je ne peux que réagir:
Il te faudrait svp,séparer les faits de tes interprétations personnelles de ces mêmes faits, interprétations qui m'apparaissent comme non fondées.
Concernant les chiffres, il y a certes un ralentissement de l'activité depuis le début de l'année (encore que Juin remonte très fort en consommation intérieure, au moins dans mon domaine). Mais connaissant parfaitement le système - fiscal / douanes / social, les flux /région (investissements ect…) + des infos des CCI étrangères etc...- sur lequel sont fondés ces chiffres, je pense que les chiffres communiqués par l'Etat chinois reflètent assez correctement la réalité quotidienne. C'est aussi ce qui lui permet de réagir très vite face à de nouvelles contraintes. L'économie est véritablement pilotée ici.
Les histoires d'investissement chinois en France se terminent en général en eau de boudin tellement l'écart de culture et de manière de penser est grand. Sous les mêmes mots (en anglais très souvent) les 2 camps n'y mettent pas du tout la même chose, et puis il y a l'Etat français avec sa cohorte de règles et lois incompréhensibles (déjà pour la majorité des français)et ses fonctionnaires tatillons . Donc rien d'étonnant. Par contre je constate que les investissements chinois en Allemagne, voire aux USA, eux se portent bien….
Concernant le Krach de 2015, vous êtes loin, mais alors très loin d'avoir toutes les données vous permettant d'en comprendre les ressorts.
Enfin quant à la loi permettant "d'embastiller", là encore c'est d'une simplification tellement caricaturale qu'elle n'en est pas crédible.
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Quand le rêve économique chinois tourne au cauchemar...
ça donne une très grande idée de la qualité des chiffres économiques que le gouvernement Chinois publie et dont il a fait sa seule vérité économique... invérifiable puisque c'est désormais la seule source d'information économique.
Quand on voit l'étendue du mensonge et des problèmes rencontrés dans cet article qui suit, on peut très largement mettre en doute à fiabilité du reste et en particulier, les chiffres trimestriels de croissance dont on sait depuis le krack du 24 aout 2015 qu'ils sont parfaitement faux.
Le directeur de la seule agence de journalisme économique a d'ailleurs été mis en prison dans les jours qui ont suivi le Krack : pour avoir provoqué le Krack boursier avec ses révélations.
Depuis, il a été libéré mais reste sous surveillance étroite avec interdiction de refaire du journalisme économique.
Notons encore que depuis ces évènements, l'omnipotant président à vie chinois a fait voté une loi qui "embastille" directement quiconque contredira les publications officielles de chiffres et données économiques, de croissance, fournies par l'Etat Chinois.
Comment vous voulez que l'on croit encore ?....
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Rachat de terres françaises : un rêve chinois mis en faillite
AFP : Actualité publiée le 25/06/19 14:19
Le milliardaire chinois Hu Keqin, PDG du conglomérat Reward - ici le 30 janvier 2018 à Pekin - se voyait déjà en roi de la baguette en Chine. Mais son groupe a fait faillite
Le milliardaire Hu Keqin, PDG du conglomérat Reward, connu pour s'être emparé de terres céréalières en France, se voyait déjà en roi de la baguette en Chine. Mais son groupe a fait faillite, montrant la fragilité de certains investisseurs chinois.
L'affaire avait fait grand bruit quand un mystérieux chinois avait racheté 1.700 hectares dans l'Indre il y a cinq ans, puis 900 hectares dans l'Allier trois ans plus tard.
Était-ce le début d'une conquête du grenier à grains français? Les pires inquiétudes circulaient, comme souvent lorsqu'il s'agit d'investissements chinois.
Mais finalement rien de tout cela ne s'est produit. Car Reward ("Luowa" en chinois), fondé en 1995 et spécialisé à l'origine dans le lait maternisé et les produits d'entretien, a été mis en faillite le 13 mai, selon un avis publié en ligne le 2 juin sur le registre chinois des faillites consulté par l'AFP.
En janvier, l'agence de notation financière Fitch avait déjà tiré la sonnette d'alarme, expliquant que Reward avait été dans l'incapacité de s'acquitter d'une dette de 300 millions de yuans (38 millions d'euros) début décembre, alors qu'il assurait disposer fin septembre de... 4,15 milliards en numéraire (530 M EUR).
Fitch déplorait au passage l'opacité entourant les comptes des firmes chinoises, la non-publication d'informations "pertinentes" et des audits notoirement incomplets...
- Du pain au pays du riz -
Et Monsieur Hu, qui annonçait à l'AFP il y a un an environ vouloir ouvrir 1.500 boulangeries en Chine en cinq ans, approvisionnées en farine française, n'a finalement ouvert que trois boutiques "Chez Blandine" à Pékin. Et elles ont déjà fermé, d'après Dianping.com, principal site de référencement de commerces et services.
"Il y a un réel attrait pour la France parce que les produits sont bons, jouissent d'une bonne image. Ils veulent les importer en Chine mais sans doute vont-ils trop vite pour se faire une part de ce marché très concurrentiel", analyse Jean-Marc Chaumet, agro-économiste et spécialiste de la Chine à l'Institut de l'élevage.
Avant Reward, il y avait eu le fiasco du lait. Synutra, numéro trois de la nutrition infantile en Chine, avait retiré tous ses pions l'an dernier, plongeant dans les difficultés ses partenaires, le groupe coopératif normand Les Maîtres laitiers du Cotentin et la coopérative bretonne Sodiaal, qui a dû reprendre le site construit par le chinois à Carhaix (Finistère).
"On ne peut toutefois pas généraliser", insiste Jean-Marc Chaumet, car il y a "une volonté chinoise d'investir dans l'agroalimentaire à l'étranger" et ça peut aussi "très bien se passer" comme dans le cas de l'usine financée au tiers par le hongkongais H&H (propriétaire des laits infantiles Biostime) avec la coopérative normande Isigny-sur-Mère.
- Quel sort pour les fermes en France ? -
Le groupe chinois n'était pas joignable mardi pour répondre à des questions sur le sort de ses actifs à l'étranger. Reward possède aussi une usine de cosmétiques aux Etats-Unis et un fabricant de produits à base de lavande dans la Drôme, le Châtelard 1802.
Dans les fermes françaises de Hu Keqin, l'activité semble suivre son cours. Dans l'Allier, rien n'a changé, le travail dans les champs est toujours effectué par les anciens employés, selon la mairie de Thiel-sur-Acolin et un agriculteur du coin.
Dans la Drôme, les actionnaires familiaux historiques du Châtelard 1802 ont claqué la porte en septembre. Car "rien de ce qui avait été évoqué à l’époque en matière d’investissements dans l'outil de production, le développement de la gamme ou bien encore l'ouverture de nouvelles boutiques n’a été réalisé", expliquaient alors les frères Montaud dans la presse locale.
Mais en avril, dans le quotidien régional Le Dauphiné Libéré, la nouvelle direction assurait tenir le cap: "outre le fait de continuer à développer l’export et le grand export, nous commençons à distribuer nos produits dans les canaux du groupe en Chine".
Depuis cet épisode, l’État français a promis des verrous réglementaires pour éviter que des terres stratégiques ne passent aux mains de puissances étrangères. Mais le secteur attend toujours une loi foncière qui les mettra en place.
© 2019 AFP
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Message complété le 25/06/2019 14:45:53 par son auteur.
Le Lien WEB :
https://www.abcbourse.com/marches/rachat-de-terres-francaises-un-reve-chinois-mis-en-faillite_474306_PX1p
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Bonsoir,
Je confirme l'excédent commercial record de la Chine en Novembre auquel par mon activité, je participe très modestement. Mon CA avec les USA a augmenté de 13% en volume et 23% en montant due à une augmentation de mes prix et une légère dépréciation du Rmb face à l' USD.
Concernant le post précédent:
Certain considèrent encore la Chnie comme un eldorado.
Ca l'est toujours si l'on en connait les codes.
Ce qui s'y passe est assez précursseur d'un avenir que personnellement je refuse…
Concernant le "système de notation", moi, ça ne me choque pas et j'applaudis comme 99.99% des chinois à 2 mains. Mais nous ne vivons pas dans le même pays, ni dans le même monde, ni avec les mêmes codes ou références.
Impossible pour un occidental (et un français en particulier) de comprendre le pourquoi d'un tel système ….qui oblige et c'est tant mieux, à avoir un comportement confucéen (être exemplaire), à respecter les lois et règlements, à respecter les biens publics, les autres personnes… etc...
Je précise au passage, que depuis quelques mois, cela vous concerne également en partie, car tout étranger débarquant en Chine, outre la masse de papiers et d'informations personnelles le concernant déjà fournies pour le visa, a:
- sa binette et ses dimensions scannées et numérisées en haute définition et en 3D;
- les empreintes de ses 10 doigts scannées et numérisées en haute définition;
Impossible de se perdre dans ce grand pays! Partout ou vous irez et tout ce que vous ferez sera enregistré et mémorisé et vous serez donc également notés. Et bien entendu, aucun comportement délictuel ne sera toléré…
Ici on avance; En France on régresse.
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En Chine, 1,4 milliard de suspects sous surveillance...
Certain considèrent encore la Chnie comme un eldorado. Ce qui s'y passe est assez précursseur d'un avenir que personnellement je refuse...
Le « crédit social » ou le Big Brother à la sauce chinoise
Notons que "Depuis plusieurs mois, la presse européenne dénonce le projet de surveillance de la population, le Plan de planification pour la construction d’un système de crédit social (2014-2020) que le gouvernement de la Chine populaire met progressivement en place. Parfois de manière ironique, mais souvent sans grand discernement. L’ambition est d’attribuer à partir de 2020, à certaines catégories de citoyens chinois comme aux entreprises, une note de confiance, un « crédit social ». Le chercheur néerlandais Rogier Creemers propose ici une traduction du document de présentation du Conseil des affaires de l’État (l’équivalent du gouvernement en Chine).
Ce projet est officiellement motivé par la volonté de restaurer la confiance dans la vie économique et, plus particulièrement, entre les entreprises et les consommateurs. L’évaluation publique doit permettre une amélioration des comportements. Une nécessité dans un pays où les scandales de corruption sont fréquents, avec parfois des conséquences tragiques comme en 2008 avec la contamination de près de 100 000 enfants (dont plusieurs décédèrent) par du lait contenant de la mélamine (destinée à augmenter sa teneur en protéine).
Des millions de caméras de surveillance
Le site officiel du crédit social affiche déjà les noms et numéros d’identification de personnes interdites de prendre le train ou l’avion. Plusieurs listes d’entreprises accusées de violer la loi pour des motifs divers et donc « indignes de confiance » sont régulièrement publiées.
Mais, à l’heure actuelle, le système reste expérimental et limité à une douzaine de villes comme Shanghai, Nankin, Xiamen et Yiwu. Les barèmes ne sont pas homogènes pour le moment, mais le manque de civisme – comme traverser en dehors des passages piétons ou ne pas respecter les interdictions de fumer – est sanctionné. Les écarts de comportement sont verbalisés grâce aux millions de caméras de surveillance installées dans le pays (près d’une pour deux habitants en 2020).
L’application Honest Shanghai, proposée par la municipalité de Shanghai, permet à partir de plusieurs critères d’attribuer une note de comportement social entre « excellent », « bon » ou « médiocre », et de rassurer un employeur ou un créancier potentiel ou encore sa future belle-famille. Toutefois, l’application qui collecte des informations auprès d’une centaine d’agences gouvernementales renseigne également sur la confiance que l’on peut accorder aux commerçants ou le niveau d’hygiène des restaurants. Chacun reste libre de l’utiliser ou non. Une note positive permet, par exemple, aux habitants de bénéficier de tarifs réduits dans les transports en commun.
Avec la collaboration des géants chinois de l’Internet
Le résultat du crédit social est obtenu en compilant des données relatives à sa situation administrative (publications sur les réseaux sociaux, diplômes, antécédents de condamnation et d’amendes), mais aussi grâce aux informations personnelles sur ses préférences de consommation fournies par les géants de l’Internet comme Baidu, Alibaba et Tencent. Pour le moment, rien n’indique que les données recueillies par ces sociétés soient communiquées systématiquement aux autorités publiques, même si leur collaboration ponctuelle est réelle.
Ces entreprises disposent de leur propre système de crédit, comme le « Sésame credit » développé par une filiale d’Alibaba. Ce score de crédit commercial est calculé en fonction de l’historique d’achat du client sur les sites marchands comme Tmall ou Taobao, et offre aux clients jugés les plus honnêtes et les plus responsables certains avantages (comme ne pas devoir laisser de caution à l’hôtel).
L’établissement de crédit, China rapid finance peut obtenir du moteur de recherche Baidu des informations sur l’historique de navigation de ses visiteurs. Et des recherches trop fréquentes sur le cancer ou les jeux de hasard peuvent compromettre la possibilité d’obtenir un prêt à un taux avantageux. Ces systèmes privés sont parfois confondus avec le projet gouvernemental de crédit social, pourtant distinct, même si la frontière reste poreuse.
Le quotidien Les Échos sous la plume de Frédéric Schaeffer titrait récemment : « En Chine, 1,4 milliard de suspects sous surveillance » en dénonçant l’usage de l’intelligence artificielle, et des données biométriques pour surveiller, et arrêter les auteurs de crimes ou délits.
Modèle liberticide chinois et régressions occidentales
Les pouvoirs publics justifient ce maillage tentaculaire au nom de la modernité et de la lutte contre la criminalité (dans un pays aussi vaste, où les solidarités familiales et ethniques restent fortes, de nombreux condamnés parviennent à échapper à l’application des décisions de justice). Mais la Chine est-elle la quintessence de la société orwellienne ?
Nos incantations contre ce modèle liberticide ne doivent pas faire oublier, nos propres régressions-évolutions depuis vingt ans dans le domaine des libertés publiques, qui amènent dans les sociétés démocratiques à des comportements de fichage généralisés.
La plus grande base d’empreintes génétiques (ADN) rapportée à la population se situe dans le patrie de l’habeas corpus, le Royaume Uni. Constituée à partir de 1995, l’UK National Criminal Intelligence DNA Database, contient actuellement près de six millions de profils génétiques, soit un habitant sur six. Et comme l’ADN d’un individu est en partie similaire à celui de ses ascendants et ses descendants, c’est potentiellement, la moitié de la population britannique qui peut ainsi être identifiée.
La France n’est pas en reste avec l’élargissement des cas où les empreintes génétiques sont relevées. Et que dire du Patriot Act adopté au lendemain du 11 septembre 2001, et qui oblige les fournisseurs d’accès à Internet à communiquer les informations personnelles de leurs clients aux services de sécurité, et somme les bibliothécaires de dénoncer les usagers suspects ?
Forces de police à Pékin. Photo de l’auteur
Si ces mesures liberticides se justifient face à la menace terroriste, il semble excessif de s’exonérer de reproches pour dépeindre la Chine en antichambre de la société de contrôle. Au Canada comme aux États-Unis, les particuliers sont évalués par les commerçants, leur banque ou leur créancier selon « l’antécédent de crédit ».
Mais il ne suffit pas de payer rubis sur l’ongle ses dettes pour être considéré comme un interlocuteur de confiance, puisque le retard de paiement d’une amende de stationnement ou même à cause d’un livre rendu en retard à la bibliothèque municipale peut vous desservir. Cette cote de crédit peut être consultée par un propriétaire, un loueur de voiture ou un employeur éventuel. Et que dire des Américains qui publient nom, adresse, photographie et description physique des condamnés pour crimes et délis ?
En Inde aussi…
Le contrôle social en Chine partage plusieurs objectifs avec ceux des démocraties occidentales, comme prévenir le risque terroriste, ici lié au séparatisme de la minorité des Ouighours. Mais il diffère sur plusieurs points :
en Asie, la liberté de l’individu doit s’effacer au profit de l’intérêt collectif. La tranquillité de la société implique de lutter contre les comportements criminels ou plus simplement le manque de civisme.
le développement économique de la Chine ne s’est pas accompagné d’un système de régulation bancaire efficace. La solvabilité comme le sérieux des entreprises publique ou parapublique est difficile à évaluer (normes comptables différentes, audits complaisants). Or la confiance envers les institutions et les agents économiques est l’un des ingrédients essentiels pour favoriser l’entreprenariat.
la dénonciation publique des coupables de crimes ou de délits « indignes de confiance » – le but étant dissuasif, dans une société où la préservation de l’honorabilité du groupe social (la famille, l’entreprise)– est fondamentale.
une coopération plus régulière entre l’État et les acteurs de l’Internet chinois pour mieux cerner les profils des citoyens en fonction de leurs habitudes de consommation. Mais cette situation n’est pas propre à la Chine, puisque les révélations d’Edward Snowden sur le programme PRISM ont montré la connivence entre la NSA et les sociétés de la Silicon Valley.
La surveillance électronique en Chine n’est pas malheureusement l’apanage des régimes autoritaires, puisque le gouvernement de Narendra Modi en Inde a, lui aussi, entrepris une surveillance massive par le biais de la carte d’identité biométrique, dite carte Aadhar.
En Chine, elle est volontairement plus visible pour être dissuasive et, sous le prétexte d’une lutte louable contre la criminalité, vise à assurer la stabilité du régime et surtout n’offre guère de recours juridiques aux contrevenants.
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Article : "Le « crédit social » ou le Big Brother à la sauce chinoise"
http://theconversation.com/le-credit-social-ou-le-big-brother-a-la-sauce-chinoise-98200
Article PDF : "Le contrôle social en Chine : 1,42 milliard de suspects sous surveillance"
https://entreprisespartenairesdeladefense.fr/images/stories/telechargement/Le_contrôle_social_en_Chine_revue_Défense_Union-IHEDN.pdf
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