Voitures électriques : le manque de bornes de recharge fait débat

La voiture électrique c'est super, ça ne pollue pas, il y a plein de nouveaux modèles, des aides financières qui permettent de s'équiper mais il y a un vrai problème : le manque de bornes de recharges. Pour que ceux qui hésitent passent finalement à l'électrique il faut éliminer la peur de la batterie à plat. Et pour l'instant on a l'impression que ça n'avance pas très vite.
100.000 bornes publiques doivent être livrées fin 2021 et il y en a à peine plus de 30.000 aujourd'hui...

L'autre problème, ce sont les bornes privées. Quand on est à la campagne, on peut s'équiper relativement facilement. Mais quand on est urbain et qu'on est dans une copropriété ou un parking, c'est beaucoup plus compliqué. Souvent personne ne veut payer, or 44% des Français habitent dans des logements collectifs. On ne part pas de zéro, car il existe déjà 185.000 bornes chez les particuliers et plus de 230.000 sur les parkings des entreprises. Mais il faut faire plus, et agir sur plusieurs fronts parce que 90% des recharges se font au bureau où à domicile. Il faut légiférer, simplifier et stimuler.

Les parlementaires proposent aujourd'hui de confier à Enedis, la filiale d'EDF, le soin de gérer les installations chez les particuliers. Et ils proposent de nouvelles incitations fiscales pour faciliter cet investissement massif mais relativement ponctuel. C'est une bonne idée, car plutôt que de lancer un grand programme public qui risque de coûter cher et d'être très bureaucratique, il faut favoriser l'investissement privé. Il faut l'aider mais exiger en contrepartie que les gestionnaires de bornes soient plus ouverts, que tout le monde puisse se brancher sur n'importe quelle borne en payant juste avec sa carte de crédit. Aujourd'hui on a trop de systèmes fermés par abonnement, il faut créer un système universel et interopérable. Les ventes de voitures électriques ont triplé l'an dernier, il y en aura peut-être 15 millions en 2035. Mais pour ça il faut que l'on puisse les recharger, sinon le marché va retomber.