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(AOF) - Les gouvernements en Allemagne changent, mais pas leur hostilité à l’offre de rachat d’Unicredit (-2,35% à 56,93 euros) sur Commerzbank. Au sein d’un secteur bancaire en repli, l’action de la banque allemande perd 1,21% à 27,72 euros. Dans une lettre datée du 26 mai adressée aux représentants du personnel de Commerzbank, le chancelier allemand Friedrich Merz, a jugé " inacceptable " l’opération " non concertée et non amicale " du groupe italien. " C'est particulièrement vrai lorsqu'il s'agit d'une banque d'importance systémique comme la Commerzbank AG. " a-t-il ajouté.
Friedrich Merz a rappelé la position du gouvernement, qui souhaite " une Commerzbank forte et autonome ". Il a en outre souligné qu'elle était " également une banque de premier plan pour le financement des PME allemandes dans le cadre de leurs activités commerciales en Allemagne et à l'étranger ".
La banque italienne avait acquis 9% de sa concurrente allemande en septembre, avant de porter sa participation à environ 28% du capital, dont 9,5% par le biais d'une participation directe et environ 18,5% via des instruments dérivés. UniCredit a reçu en mars l'autorisation de la BCE d'acquérir une participation dans Commerzbank à hauteur de 29,9 %. La banque italienne avait alors précisé que sa décision de procéder ou non à une combinaison potentielle était maintenant susceptible d'être prise bien après la fin de l'année 2025.
Un signal politique important
" Je reconnais que la déclaration politique d'un chancelier est en soi un signal politique important ", a déclaré le ministre fédéral des Finances, Lars Klingbeil, rapporte Reuters. " Mais nous menons aussi des discussions politiques. Dès que des résultats seront obtenus, ils seront rendus publics ", a-t-il ajouté.
La consolidation transfrontalière tant attendue en Europe devra encore attendre. Une telle opération aurait constitué un signal fort alors que des obstacles à consolidation demeurent. L'union bancaire n'est pas achevée, la garantie des dépôts n'étant pas uniformisée au niveau européen. A l'exemple de l'Allemagne, les gouvernements rechignent en outre à laisser passer sous pavillon étranger leurs champions nationaux.
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