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La Bourse de Paris reculait de 1,05% lundi, poussée à la prudence par des chiffres de l'emploi américain plus élevés que prévu, publiés vendredi, et par des inquiétudes géopolitiques.
L'indice vedette CAC 40 perdait 72,72 points à 7.160,93 points vers 09H55 (08H55 GMT). Vendredi, il avait pris 0,94% et terminé sa cinquième semaine dans le vert depuis le début de l'année.
La place parisienne continue de digérer les annonces de la semaine dernière. D'abord ravis par le ton employé par les banques centrales américaine, européenne et britannique, les marchés ont été freinés par un solide rapport sur l'emploi américain.
Les créations d'emplois ont largement dépassé les prévisions des analystes et le taux de chômage a atteint un plus bas en 50 ans, ce qui a fait basculer la bourse de New York dans le rouge en raison de craintes de nouvelles hausses des taux directeurs.
"Après leur fort rebond, d’après les banques centrales, en milieu de semaine dernière, les marchés consolident un peu suite aux rapports emplois américains très solides de vendredi, qui remettent en doute la capacité de la Fed à arrêter son combat contre l’inflation rapidement", commente Xavier Chapard, de l'équipe de recherche et stratégie de La Banque Postale AM.
Ces questionnements vont se poursuivre cette semaine avec les prises de paroles de plusieurs banquiers centraux américains prévues cette semaine.
Jerome Powell, le président de la Fed s'exprimera mardi à Washington, avant une audition devant le Parlement européen de Christine Lagarde, présidente de la BCE, mercredi.
Des inquiétudes géopolitiques viennent s'ajouter à ce contexte peu réjouissant après que les Etats-Unis ont abattu le ballon chinois qui survolait leur sol depuis plusieurs jours.
Le gouvernement chinois a estimé lundi que les Etats-Unis ont "gravement affecté et endommagé" les relations entre les deux pays et le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a reporté sa visite à Pékin.
"Cela remet en cause la dynamique d’accalmie des tensions entre les deux grandes puissances qui avait commencé avec l’entrevue entre Xi et Biden mi-Novembre et est un rappel que l’environnement géopolitique reste très difficile", explique Xavier Chapard.
Renault et Nissan précisent leur accord
Les deux constructeurs automobiles ont confirmé lundi le "rééquilibrage" de leurs participations croisées.
Alors que Renault détenait 43,4% de Nissan, les deux entreprises vont conclure un nouvel accord selon lequel Nissan et Renault Group détiendront une "participation croisée de 15%, avec une obligation de conservation, ainsi qu'une obligation de plafonnement de leurs participations".
L'action Renault était stable (+0,10%) à 39,05 euros, tandis que Nissan a progressé de 2,12% à Tokyo, en amont des annonces.
© 2023 AFP
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