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Peugeot: et FCA capitalisent presque autant que BMW


Actualité publiée le 30/10/19 14:45
bourse Peugeot

(CercleFinance.com) - La concentration du secteur automobile européen reste une thématique boursière d'actualité, Peugeot SA (PSA ; + 4%, à Paris) et Fiat Chrysler Automobiles (FCA ; + 9%, à Milan) se distinguant alors que les deux groupes discutent d'un rapprochement. Ce qui pénalise Renault (- 4%).

En effet, si FCA n'a pu s'entendre avec Renault, le groupe italien dont les Agnelli sont les grands actionnaires discute, titre préliminaire, avec l'autre grand nom français du secteur : Peugeot SA, redressé par Carlos Tavares. L'idée serait de réaliser une fusion dite 'entre égaux' (si tant est que la formule ait un sens) par échange de titres. Puis le nouveau groupe serait présidé par John Elkann, de la famille Agnelli, et dirigé du point de vue opérationnel par M. Tavares.

L'ensemble FCA-PSA constituerait le 4e acteur mondial avec près de 9 millions de véhicules, contre un peu plus de 10 millions d'unités pour Volkswagen, Toyota et l'ensemble Renault-Nissan-Mitsubishi.

Mises bout à bout, les capitalisations boursières de l'italien (20 milliards d'euros) et de Peugeot SA (23,8 milliards) feraient pratiquement jeu égal avec celle de l'allemand BMW (45,1 milliards), tout en demeurant surclassées par Daimler (57 milliards) et Volkswagen (près de 88 milliards). Ce qui laisserait le malheureux Renault, et ses 14 milliards de valorisation, un peu seul en Europe, et surtout dans le bas du tableau.

Qu'en disent les analystes ? 'Nous continuons de penser qu'un rapprochement FCA-Renault serait plus logique qu'une fusion FCA-PSA, puisque Renault est plus avancé en matière de véhicules électriques que PSA, et qu'il semble mieux en mesure de résoudre le dilemme CO2 de FCA', écrit-on chez RBC.

Mais RBC reconnaît que Renault peut difficilement conclure un tel 'deal' puisqu'il détient aussi près de 45% de Nissan et que les deux groupes font face à des problèmes de gouvernance. Le 'warning' récemment lancé par Renault n'arrange rien alors que PSA, lui, n'a rien à se reprocher de ce point de vue.

Chez Oddo BHF, on s'interroge sur les risques concurrentiels et industriels. En effet, PSA et FCA sont tous deux très présents en Europe, surtout dans les voitures particulières et les utilitaires où leurs parts de marché combinées sont élevées. Corollaire : l'intégration des deux groupes engendrerait 'inévitablement' d'importantes restructurations, ce qui constitue un risque politique, en Italie notamment.

Comme dans toute fusion, le risque d'intégration serait donc non négligeable, mais l'absorption réussie d'Opel/Vauxhall par PSA incite à un certain optimisme. En outre, les présences géographiques des deux groupes, concentrées sur l'Amérique du Nord pour FCA et l'Europe pour PSA, sont plutôt complémentaires. Quid des synergies ? Oddo BHF les estime à environ trois milliards d'euros. Et les spécialistes de terminer : 'Ce deal donne de la visibilité au nouvel ensemble'.

EG

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