Le groupe immobilier Icade évolue dans un environnement délicat comme tout le secteur d'activité, fortement sinistré en bourse. Du côté des fondamentaux, le groupe a annoncé un chiffre d’affaires consolidé de 923 millions d'euros pour les neuf premiers mois de 2025, soit un recul de près de 9 % par rapport à la même période un an plus tôt. Ce retrait s’explique notamment par une contraction des revenus locatifs (-4,8 % en données comparables) et un volume d’activité promotionnel toujours faible (activité promotion à 650,9 millions €). Parallèlement, le backlog s’établit à 1,660 milliard €, en retrait de 4 %.
Malgré ce contexte assombri, Icade entend maintenir le cap : le groupe vise un cash-flow net courant compris entre 3,40 € et 3,60 € par action pour 2025, incluant environ 0,67 € provenant d’activités non stratégiques hors cessions. Cette confirmation d’objectifs permet à la valeur de ne pas être totalement abandonnée par les investisseurs, d’autant que la décote du titre (consensus 26,88 € avec un potentiel estimé autour de +25 %) laisse entrevoir un rebond latent.
Sur le plan opérationnel, Icade fait valoir une bonne dynamique sur les bureaux bien positionnés et les locaux d’activité : environ 166 000 m² signés ou renouvelés à date, et un taux d’occupation en amélioration pour certains actifs. Toutefois, la faiblesse du segment promotion reste un handicap majeur.
En matière d’évaluation, le PER estimé pour 2025 est d’environ 6,2x et 6,9x pour 2026, reflétant un marché peu optimiste mais une valorisation déjà largement baissière si le redressement venait à se concrétiser.
Techniquement, la zone des 19,5-20 euros joue un rôle de support avec des fondations qui se sont mises en place sur ce point bas. Le dividende qui offre un rendement très élevé (mais jusqu'où tiendra il ?) est loin d'être garanti. Mais à ce niveau de valorisation les scénarios défavorables sont déjà dans les cours. Le secteur est spéculatif mais en gardant un stop de protection sous 19,5 euros les plus aventureux pourront se placer à l'achat en achetant un peu à l'avance le redressement.
Principaux défis pour Icade :
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Relancer le segment promotionnel lourdement affecté et reconstituer un flux de réservations plus consistant pour alimenter la croissance future.
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Stabiliser les revenus locatifs dans un contexte de taux souverains élevés, de pression inflationniste et d’incertitude sur l’investissement immobilier.
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Poursuivre de façon crédible les cessions d’actifs non stratégiques tout en maintenant la qualité d’actif et le positionnement « premium » des parcs de bureaux.
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Améliorer la visibilité sur 2026, alors que la société évoque un environnement pouvant peser sur la dynamique du marché locatif et des investissements.
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