Figeac - MAHINDRA chiffres 18 milliards ! Si OPA ?

Ce sous-traitant aéronautique français Figeac Aero ne se cache pas d'être à vendre. Son PDG et fondateur, Jean-Claude Maillard, mènerait même depuis plusieurs mois des discussions pour céder l'intégralité des parts de l'entreprise au groupe indien Mahindra, selon nos confrères de « La Tribune ». Située dans le Lot, l'entreprise fait travailler 3.500 salariés, dont 1.600 en France. Jean-Claude Maillard n'a pas infirmé l'information aux « Echos » mais précise : « J'ai 68 ans, pas d'enfant intéressé à la reprise. Donc je vendrai la boîte dans les années qui viennent, à des Indiens ou bien à quelqu'un d'autre. » Dans son entourage, la direction indique avoir identifié une liste d'acquéreurs mais n'avoir encore rien de fiable à communiquer.

Elle reconnaît que la piste indienne a du sens, car l'Inde est le premier acheteur d'avions civils et militaires français et veut développer une sous-traitance aéronautique. Le Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (Gifas) a signé en octobre un accord de partenariat avec la Fédération des chambres de commerce indiennes. Les industriels Mahindra, Tata et Motherson Industries - ce dernier a racheté en mars 2024 le sous-traitant ID Industries dans les Pyrénées-Atlantiques - ont des prémices d'activité dans l'aéronautique.

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Figeac Aero fait valoir qu'il n'y a pas que l'Inde et que le groupe peut avoir des acquéreurs américains ou européens. En revanche, il se demande quel acteur français aurait l'ambition et les moyens de racheter le groupe. Car les finances des sous-traitants français ploient sous le remboursement des prêts souscrits pendant le Covid-19, le renchérissement des matières premières, les investissements pour augmenter la production et les faibles marges.

La valeur de l'entreprise pourrait doubler

Mais vendre un fleuron de la fabrication de pièces d'avions a un industriel d'un pays à faible coût de main-d'oeuvre ne sera pas bien vu en France… Car Figeac Aero, après la chute de la moitié de son activité pendant le coronavirus, a été sauvé par une recapitalisation de 58 millions d'euros de Tikehau Capital en 2022 qui a utilisé le fonds Aéro Partenaires alimenté par l'Etat et les grands industriels de l'aéronautique. Il a aussi bénéficié d'un rééchelonnement de la dette jusqu'en 2028, qui s'élève aujourd'hui à 280 millions d'euros. La famille Maillard a descendu sa participation à 54 %, et Tikehau Capital a pris 27 %, le solde étant coté en Bourse.

La direction estime pouvoir vendre l'entreprise à un groupe étranger car elle n'a lésé personne dans cette restructuration : la dette n'a pas été réduite mais reportée, son taux d'intérêt a été majoré et la valeur de l'action a augmenté avec le redressement de l'entreprise.

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Tikehau Capital, lié par un pacte d'actionnaires, bénéficierait donc lui aussi de la vente. Le moment semble opportun car la situation de l'entreprise s'est considérablement améliorée avec le rebond de la fabrication d'avions, chez Airbus notamment. Figeac Aero retrouvera son chiffre d'affaires d'avant-crise, entre 420 et 440 millions d'euros au 31 mars 2025 (contre 397 millions en mars 2024), et son Ebitda courant remontera à près de 70 millions. Mais la situation devrait encore s'améliorer dans les prochaines années.

Le groupe prévoit, au terme du plan Pilot 28, un chiffre d'affaires de 600 millions d'euros en 2028, un Ebitda de plus de 100 millions et une dette ramenée sous les 200 millions. La valeur de l'entreprise pourrait alors doubler. Estimée aujourd'hui à 420 millions d'euros sur la base de dix fois l'Ebitda moins la dette, elle approcherait 800 millions en 2028 selon la direction. Reste à savoir ce que décidera Jean-Claude Maillard.

Ce bien à combien ? 🥹

25/02 Le chiffre d'affaires de Mahindra and Mahindra pour les douze derniers mois est de 17,938 milliards

- à performance de Mahindra and Mahindra en termes de chiffre d'affaires a baissé en 2020 (10,1 milliards, -33,7%) et a augmenté en 2021 (10,26 milliards, +1,6%), 2022 (11,975 milliards, +16,7%), 2023 (14,885 milliards, +24,3%) et 2024 (16,914 milliards, +13,6%).