(CercleFinance.com) - Les analystes de Deutsche Bank ont dégradé ce matin leur opinion sur l'action du blanchisseur industriel Elis : le conseil d'achat est remplacé par un simple 'conservez', et l'objectif de cours revient de 18 à 16 euros. En cause : en dépit d'un dynamisme à l'international, le marché domestique français, pénalisé par un secteur hôtelier en berne, risque de peser sur les comptes.
A la Bourse de Paris où le CAC 40 plie ce matin de 1,5%, l'action Elis perd 4,2% à 14,5 euros.
Certes, chez 'Deutsche', on apprécie le modèle économique du blanchisseur industriel, qui a su l'exporter avec succès hors de France.
Toutefois, alors que les hôteliers sont de grands clients du groupe, 'la fréquentation touristique de la France s'est avérée plus faible que nous ne le pensions, et la conjoncture n'aide pas non plus', indique une note. En effet, après plusieurs attentats dont celui de Nice, à quoi s'additionne une croissance atone, le taux d'occupation de l'hôtellerie française souffre. Idem pour le nombre de passagers des vols long-courriers à destination de la France. Et cette tendance risque de durer jusqu'à la fin de l'année.
Pour mémoire, la France représentait, au premier semestre 2016, les deux tiers du CA d'Elis. Mais aussi son plus faible croissance organique régionale (+ 1,3%) alors que la marge d'EBITDA dégagée dans l'Hexagone (33,7%) est plus élevée que la moyenne du groupe (29,6%). Deutsche Bank ajoute que l'hôtellerie française concentrait 22% du CA du groupe en 2015.
'Cette faible croissance nous rend nerveux en ce qui concerne les marges', indique encore une note de Deutsche Bank.
Reste l'accroissement éventuel de la présence d'Elis à l'international. Mais avec une dette nette qui, en fin d'année, devrait représenter 3,1 fois l'EBITDA, la capacité financière du groupe est réduite. Une opération de belle taille nécessiterait une 'probablement' une levée de fonds, termine 'Deutsche'.