
(Zonebourse.com) - Les indices US et le bitcoin vont-ils nous rejouer le scénario de vendredi dernier ?
Après une chute initiale de -1,5% de Wall Street, de -5% du Bitcoin, les 'pompiers' étaient intervenus pour sauver les supports techniques sur tous les actifs volatils.
Et après une ouverture en forme de trou d'air de -1,5 à -1,7% voici le Nasdaq (+0,5% soit +2,2% en ligne droite) et le S&P500 (+0,3%) revenus miraculeusement dans le vert en 90 minutes, sans 'stat', sans déclaration apaisante d'un membre de la FED.
Le Dow Jones reste pour sa part en repli de -0,6% et retombe sur 47.000.
Quelle 'nouvelle' -connue de quelques initiés- va donc être révélée ce weekend ? Dimanche dernier, c'était la fin du 'shutdown', il va falloir de bonnes raisons pour justifier ce nouveau 'buy the dips' qui ne semblait pas aller de soi... d'autant plus que 2/3 des valeurs restent dans le rouge.
CAC40 tente lui aussi de limiter la casse après une chute de -1,75% en intraday (plancher trouvé vers 8.085Pts) : l'indice phare ne perd plus que 0,9% vers 8.160 alors que Francfort et Londres lâchent entre 0, 9% et 1,2%, l'E-Stoxx 50 s'enfonce aussi de 1% (mais il reste positif de +2,2% en 'hebdo')
Après un début de semaine en fanfare (+3,6% en 3 jours), le CAC 40 subit la contagion de Wall Street et du repli de tous les actifs volatiles, tels que le 'cryptos' avec un Bitcoin retombé sous 96.000$, l'argent qui reperd -4,5% en 24H (entre 54,4 et 50,90$) : pas de rapport direct avec les valeurs du CAC mais un clair signal d'aversion au risque qui a commencé à se manifester dès mercredi, avec des déclarations de membres de la FED ébranlant le consensus quasi univoque d'une 3ème baisse de taux consécutive le 17 décembre prochain (le 'Fedwatch' vient de chuter en 15 jours de 90 à 49,5% en faveur de taux à 3,50/3,75%.
Difficile d'ignorer les +15% du 'VIX' vers 23.00 en début de séance mais là aussi, les 'pompiers' semble intervenir avec un écart réduit à +3% vers 20,50.
La meilleure preuve que le malaise provient du retournement des anticipations de baisse de taux par la FED, c'est la dégradation des T-Bonds (malgré le 'risk-off' de Wall Street) avec +3Pts à 4,1260% sur le '10 ans' et +3,5Pts sur le '30 ,ans' à 4,733%.
En Europe, les OAT glissent sur la mauvaise pente avec +4Pts vers 3,455%, car les Bunds -guère mieux lotis- ne décalent que de +3Pts vers 2,7170%.
Les BTP italiens se retendent de +3,5Pts vers 3,4640% et restent en retrait de nos OAT.
Autre facteur à prendre en compte pour ne pas enterrer trop vite les Bourses européennes : l'évolution des flux d'investissement, qui reste favorable aux actions du Vieux Continent et qui s'est reflétée dans un début de mouvement de rotation ayant pénalisé les valeurs américaines, technologiques en tête, depuis le début de la semaine. Signe de cette bascule : le S&P 500 affiche à ce stade de la semaine un gain minime de 0,1%.
Il n'est pas dit pour autant que les performances boursières de la fin de l'année seront équivalentes à celles de la semaine sur le point de s'achever.
Notamment parce que la hausse récente s'est appuyée pour une bonne part sur l'anticipation de mesures d'assouplissement monétaire qui pourraient ne pas forcément se concrétiser, un facteur susceptible d'inciter aux prises de profit.
Alors que les traders évaluaient il y a un mois à plus de 94% la probabilité d'une nouvelle baisse de taux de la Fed en décembre, ils ne sont plus que 52% à intégrer aujourd'hui ce scénario.
Cette révision à la baisse peut être grandement attribuée à l'absence de données fraîches sur l'inflation, due à la fermeture des administrations fédérales, qui a plongé la Réserve fédérale dans le brouillard et pourrait pousser l'institution à faire preuve d'une certaine prudence lors de sa prochaine réunion.
Le retour des publications macroéconomiques, qui devraient reprendre aux Etats-Unis lors de la semaine à venir avec la réouverture des services publics, n'en sera que davantage suivi, sachant que l'économie américaine, même si elle ne semble pas menacée de contraction à court terme, commence à montrer des signes de décélération, visibles notamment du côté du marché de l'emploi.
Mais le panorama boursier pourrait se trouver à nouveau totalement chamboulé la semaine prochaine par les résultats trimestriels de Nvidia, le géant des processeurs dédiés à l'IA, qui fera office de test pour des marchés boursiers mondiaux en quête de nouveaux catalyseurs.
Sur le front des statistiques, les prix à la consommation en France augmentent de 0,9% sur un an en octobre 2025 après +1,2% en septembre, selon l'Insee, qui révise donc en baisse de 0,1 point son estimation provisoire pour le mois dernier.
Cette baisse du taux d'inflation annuel d'un mois sur l'autre s'explique par un recul plus marqué des prix de l'énergie (-5,6% après -4,4%) et par un ralentissement de ceux de l'alimentation (+1,3% après +1,7%).
Par ailleurs, au cours du 3e trimestre 2025, le PIB corrigé des variations saisonnières a augmenté de 0,2% dans la zone euro et de 0,3% dans l'UE, par rapport au trimestre précédent, selon une estimation rapide publiée par Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne. Pour rappel, au cours du 2e trimestre 2025, le PIB avait augmenté de 0,1% dans la zone euro et de 0,2% dans l'UE.
Enfin, selon les premières estimations, la zone euro a affiché un excédent de 19,4 milliards d'euros dans ses échanges de biens avec le reste du monde en septembre 2025, contre un excédent de 12,9 milliards d'euros en septembre 2024.
À Londres, le brent s'apprécie de 2,1%, à 64,5 USD le baril.
L'euro cède 0,1% face au billet vert à 1,1620 USD, il s'enfonce vers un plancher historique face au Franc suisse avec -0,2% vers 0,92000.
Dans l'actualité des sociétés tricolores, Crédit Agricole SA annonce que son conseil d'administration a décidé de réduire son capital social, par voie d'annulation de 22 886 191 actions autodétenues représentant environ 0,75% du capital social, opération réalisée le 13 novembre.
Mersen annonce avoir été sélectionné par Contemporary Amperex Technology Limited (CATL), le plus important fabricant de batteries au monde, pour lequel il mettra à profit son expertise et sa présence locale avec des sites de production en Chine.
Quelques mois après sa livraison, Argan fait part de l'inauguration officielle du site AutOnom de Bain-de-Bretagne, situé au sud de Rennes, un bâtiment logistique de dernière génération de 30 000 m² dont 19 500 m² loués par Dimolog.
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