Des remous sur le marché des changes

Dans un contexte agité en raison des tensions libyennes tout au long de la semaine, l'euro s'est replié face au dollar vendredi dernier, sujet à de nombreuses prises de bénéfices de la part des investisseurs, qui ont retrouvé un peu d'optimisme après plusieurs jours de hausse marquée des prix du pétrole.

Cette prudence par rapport à la devise européenne s'est renforcée également avec la tenue d'élections en Irlande, ce qui pourrait donner de nouvelles orientations à la politique monétaire du pays. Toutefois, le rebond du billet vert a été freiné par les chiffres décevants de la croissance américaine au quatrième trimestre 2010, la hausse du PIB américain ayant été revue à 2,8% contre 3,2% établi initialement par les analystes.

Ainsi, vers 23h00 à Paris, l'euro valait 1,3749 dollar contre 1,3797 la veille à la même heure. Sur l'ensemble de la journée, la parité EUR/USD a abandonné 0,33%, soit 45 pips, pour terminer à 1,3752 dollar.

Outre-Manche, la livre britannique a réussi à se renforcer face à l'euro, la monnaie unique ayant été pénalisée notamment par la publication en Allemagne d'une stagnation du taux d'inflation en février. Ainsi, le cross EUR/GBP a lâché près de 20 pips pour se traiter aux encablures des 85,30 pence pour un euro à la clôture vendredi.

Outre-Atlantique, le dollar canadien a continué son ascension vertigineuse face à son homologue américain, grâce à la flambée des prix de l'or noir, dont le Canada est un important exportateur. Ceci a permis de soutenir largement la devise canadienne, la paire USD/CAD ayant perdu 0,48% pour se traiter largement en-dessous de la parité, à 0,9777 dollar canadien pour un dollar américain. Sur l'ensemble de la semaine, le « Loonie » affiche une perte sèche de près de 0,70%, soit 67 pips.

Saxo Banque

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