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La ministre de la Transition écologique a appelé dimanche EDF à "réfléchir" à son rôle au cas où un scénario "100% énergies renouvelables" serait retenu à terme pour la fourniture d'énergie en France, au dépens de nouvelles centrales nucléaires.
"L'objectif est de réduire la part du nucléaire à 50% d'ici 2035. Au-delà, on doit avoir tous les scénarios sur la table avec un objectif d'assurer pour tous les Français et les entreprises une électricité abordable", a déclaré Elisabeth Borne dans l'Emission politique de France Inter, France Télévisions et Le Monde.
Dans un document interne révélé samedi par Le Monde, EDF évalue à au moins 7,5 milliards d'euros le coût unitaire d'éventuels nouveaux EPR, soit plus du double du prix initial du réacteur nucléaire de troisième génération de Flamanville qui a accumulé les déboires et dont la facture actuelle atteint 12,4 milliards.
En octobre, le PDG d'EDF, Jean-Bernard Lévy, avait déclaré à ce même quotidien qu'"il est clair que la France se prépare à construire de nouvelles centrales nucléaires".
Dimanche, Elisabeth Borne a estimé que "c'est très bien" que Jean-Bernard Lévy "ait son point de vue, que je partage pas. Il se trouve que la politique énergétique, c'est plutôt le gouvernement et en particulier la ministre en charge de l'Energie que je suis qui doit la définir".
"Je l'invite à intégrer ce scénario sur lequel travaille le gouvernement, 100% renouvelables. Il est indispensable qu'EDF réfléchisse aussi à la façon dont il peut être un grand acteur dans un tel scénario", a ajouté la ministre.
"Je vous confirme qu'on étudie à la fois un scénario dans lequel on continue à faire de nouvelles centrales nucléaires, et aussi un scénario 100% renouvelables", a indiqué Elisabeth Borne.
"On doit avoir tous les éléments sur la table mi-2021" et "on a dit qu'on ne prendrait pas de décision sur de nouvelles centrales nucléaires avant la mise en service de Flamanville", a-t-elle rappelé.
Mme Borne a admis que "ce qui n'a pas été suffisamment étudié, c'est des scénarios 100% renouvelables. On n'est pas les seuls (pays) à étudier ce genre de scénario. C'est un scénario que nous étudions avec l'Agence internationale de l'énergie, et on souhaite avoir les éléments mi-2021 car ce n'est pas des sujets totalement triviaux".
L'énergie nucléaire "n'émet pas de gaz à effet de serre, c'est un plus" mais "ça produit des déchets, on en a pour des centaines de milliers d'années, c'est un moins", a-t-elle résumé.
© 2019 AFP
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brel
10/11/19 14:29
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Elisabeth Borne a raison: https://blog.thierrycurty.fr/une-croissance-economique-polluante-et-limitee-par-des-ressources-limitees-vraiment/#more-1456 |
avis1
10/11/19 21:11
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Bon courage . Les coupures vont etre dans la vie journalière . Commençons par supprimer les surgelés ...et l économie sera conséquente |
moicmoi
10/11/19 23:17
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Elisabeth Borne a raison. Elle va donner un sacré coup de fouet à l’industrie artisanale de la bougie. Pour l‘instant, cette activité, asthmatique, qui suffit tout juste à fournir l‘Eglise, les gâteaux d’anniversaires, et les chauffe-plats, permet à une petite fange d’artisans de vivoter. Avec le 100 % énergie verte, on ne pourra pas compter sur les lampes à pétrole (manque de vent, d’ensoleillement…), ni sur le nucléaire qui est caca-boudin (malgré les milliards à investir pour son abandon ) . Pas plus que sur les lampes à carbure (la dernière usine française de production de carbure de calcium (dans le 01) a mis la clé sous la porte depuis qqs années déjà) . Donc, il faudra utiliser des bougies, et arrêter de manger le poisson que nos marins-pêcheurs ne pourront plus produire bicause les « maréliennes ». Merci Madame Borne, de promouvoir cette industrie en perdition. (les bougies) Ah que voilà une réflexion frappée au coin du bon sens. Quelle chance on a d’avoir des politiciens de cette trempe ! Des politiciens que le monde entier nous envie. |
CRI74
10/11/19 23:28
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Il faudra surtout un gros paquet de bougies pour illuminer certaines cervelles , dont les gauloises !!!! |
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