(ABC Bourse) - Malgré un contexte publicitaire tendu, TF1 signe un troisième trimestre supérieur aux prévisions. Le groupe télévisuel révise toutefois à la baisse son objectif de marge pour 2025, en raison d’un environnement politique et fiscal jugé instable.
Au troisième trimestre 2025, le chiffre d’affaires de TF1 a progressé de 1,7 % pour atteindre 496 millions d’euros, alors que les estimations tablaient sur 483 millions. Son résultat opérationnel courant s’est établi à 60 millions d’euros, un niveau supérieur aux 45 millions anticipés, même s’il recule par rapport aux 69 millions enregistrés un an plus tôt.
Face à ces chiffres, TF1 a néanmoins choisi de revoir à la baisse ses ambitions de rentabilité. L’entreprise table désormais sur une marge des activités comprise entre 10,5 % et 11,5 %, contre une perspective initiale proche de celle de 2024, soit 12,6 %.
Un marché publicitaire en perte de vitesse
Pour expliquer cet ajustement, le groupe évoque un contexte économique plus difficile. "La phase actuelle d’instabilité politique et fiscale française pèse sur la confiance des acteurs économiques", a déclaré TF1 dans un communiqué.
Le marché publicitaire s’est montré plus fragile qu’attendu en octobre et les prévisions restent dégradées pour novembre. Le groupe précise que le secteur a été "plus difficile qu'anticipé".
Cette tendance n’est pas isolée. Mardi, M6 a également signalé un repli attendu du marché publicitaire télévisuel sur la fin de l’année 2025. Un signe que les chaînes historiques peinent à compenser le recul de leurs revenus publicitaires traditionnels, dans un environnement où la concurrence des plateformes numériques ne cesse de s’intensifier.
Le digital, un moteur de croissance pour TF1
Malgré ces vents contraires, TF1 conserve le cap sur sa stratégie numérique. Le groupe affirme viser une croissance soutenue à deux chiffres de son chiffre d’affaires digital, qui constitue désormais un pilier essentiel de son développement.
L’entreprise confirme vouloir maintenir sa marge à un niveau proche de celui de 2024, misant sur la montée en puissance de ses plateformes en ligne et de la publicité adressée. Une orientation stratégique qui pourrait lui permettre d’amortir les secousses du marché publicitaire classique dans les mois à venir.
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